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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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août 27, 2008 by Lyonel Kaufmann 9 commentaires

Botellón or not?

Municipal de la Sécurité et de gauche, les différentes réponses des municipalités de Lausanne et de Genève aux «initiateurs» de Botellón n’ont pas manqué de m’interpeller.  Qu’en est-il après la diffusion ce soir d’Infrarouge à la TSR? Pour m’aider dans ma tâche, tout en visionnant l’émission j’ai publié cinq messages sur mon compte twitter qui m’ont servi de fil rouge à la rédaction de ce billet.
 
Je regarde Infrarouge (TSR) sur le Botellón en buvant une bière…
Petite provocation pour commencer. Il est tard, je rentre de la bibliothèque où j’ai travaillé jusqu’à la fermeture, puis je suis rentré et je suis vanné. Je me mets devant la télé pour décompresser et j’ai pris une bière. Je ne sais même pas encore que le sujet d’Infrarouge est consacré au Botellón. En plus normalement, je fuis devant Infrarouge et aux débats ring de boxe. Mais bon, il y a Marc Vuilleumier que j’apprécie et le sujet m’interpelle en tant que municipal de la Sécurité: qu’aurai-je fait si un tel événement était prévu dans la région?
Bon, pour terminer ce préambule un peu long, je trouve que l’émission pour une fois n’était pas caricaturale (Oscar Freysinger est hospitalisé, cela a dû faciliter les choses!). Des avis certes différents, mais chacun est respectueux des autres.
Je suis interpellé par la volonté des initiateurs de Botellón de refuser toute structure et toute responsabilité.
Depuis une année, je me familiarise avec les nouvelles habitudes des gens dans leur consommation d’alcool et donc pas forcément uniquement celle des jeunes qui nous sont présentés ce soir. La pratique consistant à se «charger» en début de soirée dans des lieux publics et avant d’aller festoyer ailleurs m’est connue. Cette pratique est favorisée par plusieurs facteurs non exhaustifs:
• le prix élevé de l’alcool dans les établissements publics, principalement les bars et discothèques;
• prix élevé en comparaison au prix de l’alcool dans les magasins (surtout depuis l’abandon des taxes spécifiques sur les alcools forts;
• la possibilité certainement qu’offre les plus âgés de procurer de l’alcool au plus jeunes (quoiqu’il ne soit guère difficile pour des jeunes de moins de 16 ans de se procurer de l’alcool, expérience faite sur la Riviera ce printemps);
• certains producteurs ciblent très clairement et précisément les jeunes;
• le côté tendance.
Là, je découvre très concrètement l’attitude de ceux qui ne veulent pas s’appeler «organisateur», mais »initiateurs» des Botellón. Ils sont loin d’être naïfs, connaissent le poids des mots et l’arme de la sémantique en choisissant le terme d’«initiateur» et en refusant celui d’«organisateur». Ce sont des antithèses parfaites des trotskistes! 
Il y a là un refus de vouloir se laisser récupérer en les confrontants et en leur donnant des responsabilités. On est loin de l’auto-gestion et de toute forme d’organisation. L’outil ultime, Facebook, est le seul principe organisateur.
En même temps, comment en rester à ce stade lorsqu’une manifestation est prévue avec plus de 400 personnes qui ont confirmé leur venue et près de 6’000 en tout susceptible de venir. On ne peut pas dire que c’est simplement une question de faire confiance aux jeunes, qu’ils sont responsables, etc. Toute manifestation de cette ampleur, pour des jeunes ou des adultes, nécessite de dépasser le stade premier de la non-organisation. En quoi les jeunes échapperaient-ils aux demandes formulées à tout en chacun? Brièvement je me dis que le mouvement ouvrier, les syndicats et les partis de gauche auraient peut-être dû adopter la même attitude, plutôt que de chercher à se montrer pragmatiques, responsables, raisonnables. Alors le Botellón comme mouvement révolutionnaire qui s’ignore?
Jeunes, alcool, Facebook (réseaux sociaux, internet). Botellón, no responsabilité = cocktail détonant…
Tout me semble rassemblé pour faire peur au citoyen lambda. Surtout s’il est déconnecté d’internet… Et cela rajoute une couche sur des formes de méfiance à l’égard du réseau. Je suis sûr que certains donnent là raison à la Chine et à son contrôle totalitaire de la toîle.
Ahrgh Botellón (et pas botélon). Je suis définitivement has been
Petit détour sur Google pour vérifier l’orthographe du Botellón. Et hop petit passage aussi du côté de Botellón – Wikipédia. L’article est très ébauché, l’accent est principalement mis sur l’Espagne, l’alcool et la biture. Pas très original, mais contredit très largement les propos des «initiateurs» cherchant à minimiser la place et le rôle de l’alcool dans ces manifestations.
Suffisait-il de parler de limonade et pic-nic plutôt que Botellón pour qu’il n’y ait pas de problème, pas de polémique, pas de médiatisation?
Question à première vue pertinente de la part d’un des «initiateurs». En même temps, largement faussée, car
– je ne connais pas beaucoup de pic-nic spontané de 400, 2000 à 6000 personnes et qui se déroulerait sans un minimum d’organisation, voire sans une demande d’autorisation pour manifestation;
– c’est pas par hasard que l’initiateur a utilisé le terme de Botellón sur FaceBook et pas celui de pic-nic.
Par contre, effectivement, cela peut expliquer la caisse de résonance médiatique.
Je suis d’accord avec Marc Vuilleumier pour considérer le phénomène du Bottelón comme symptôme d’un hyperlibéralisme ambiant…
En définitive, cette volonté de se défausser de la responsabilité de l’événement en prétextant qu’on ne peut s’engager pour autrui par rapport à une non-organisation d’événement n’est pas loin d’être une forme de paroxysme du libéralisme. Une liberté individuelle totale et une intelligence collective auto-structurante, mais non constitutive de lien social ou de solidarité, comparable à la main invisible du marché, servent de concept philosophique de base au Botellón —auquel il faut y associer le jeunisme qui fait que Pierre Maudet à trente ans est déjà vieux (dessin de Mix&Remix). Il y a une forme de rapprochement à faire avec Wikipedia, puisqu’il y aussi l’idée d’une intelligence auto-régulatrice dans la construction du savoir (mais avec une forme de responsabilité éditoriale collective). 
Après-coup et réflexion faite, plus que l’hyperlibéralisme, ce qui définit mieux le mouvement, c’est les Libertariens et le Libertarianisme (http://fr.wikipedia.org/wiki/Libertarianisme). La lecture de l’article m’apprend d’ailleurs que Jim Wales (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jimmy_Wales), fondateur de Wikipedia, se situe dans cette mouvance. Ca tombe bien, non?
@lyonelkaufmann après 5 tweets, le sujet du bottéllon mérite certainement un billet de blog 😉
Merci à mon correspondant alors que je twitterisais pensant ne pas avoir le temps de rédiger un billet. Prouvant par là-même que bloguer et twitteriser peuvent être des activités complémentaires, mais qu’elles poursuivent des finalités de communication fort différentes.
D’autant que je n’ai pas épuisé le sujet ou le questionnement y relatif. Alors en vrac quelques considérations:
• Auparavant les débordements ou les expériences vécues par la jeunesse, et notamment celles en lien avec l’alcool, se déroulait sous la houlette d’acteurs valorisés socialement (société de jeunesse, choeur, fanfare, clubs sportifs) et d’activités ritualisées (giron, fêtes campagnardes, bal de campagne). Or, ces institutions sont en recul ou disparaissent: il faut encore ajouter le phénomène de la rurbanisation qui «anonymise« les individus. Sans nul doute que ces éléments désécurisent ou insécurisent tant les jeunes que certains adultes.
• Quel est le rapport que nous entretenons avec l’espace public? Quelle considération en avons-nous? Quel sens à l’intérêt commun? (Vous voyez je ne stigmatise pas les jeunes sur ce point)
• Quel est notre rapport à l’alcool, plus particulièrement à l’alcool chez les jeunes? 
• L’autorité peut-elle tout à la fois préconiser, développer des campagnes diverses de prévention relativement à l’alcool chez les jeunes et simultanément autoriser la tenue d’événements comme le Botellón? Où commence l’hypocrisie en ce domaine?
• Les initiateurs ont beaucoup mis l’aspect et le rôle festif  de l’alcool chez les jeunes. En même temps, les études relatives à la violence chez les jeunes, si elles montrent que celle-ci n’est pas fondamentalement en augmentation, montrent également un fort taux de corrélation entre les actes les plus violents et la consommation d’alcool chez les jeunes. Dès lors, mon attitude concernant ce type de manifestation implique que l’autorité ne cède ni à l’angélisme, ni à la stigmatisation. Dès lors, l’attitude des initiateurs ne peut se défausser entièrement de la question de leur responsabilité dans la publication d’un tel événement sur Facebook ou sur un autre réseau social.
 
PS: ce billet retarde encore la publication de mon deuxième volet sur l’Histoire suisse: Sans la France, la Suisse aurait-elle pu voir le jour? Patience…

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Commentaires

  1. Lyonel Kaufmann dit

    août 27, 2008 à 1:08 am

    Nouveau billet: Botellón or not? http://tinyurl.com/6bw8lx

    Répondre
  2. Jacqueline Pellet dit

    août 27, 2008 à 9:54 am

    Tes réflexions et interoogations concernant la nature de l’émergence du phénomène des bottelònes m’ont beaucoup intéressée. Elles ont d’autant plus retenu mon attention que ta responsabilité de Municipal de la sécurité te mettent dans l’obligation d’un positionnement clair. Je t’avoue ne pas l’avoir vraiment trouvé dans ton billet.
    Certes, tu annonces ne vouloir céder ni à l’angélisme ni à la stigmatisation mais cela signifierait-il que tu laisserais faire si un bottelòn était annoncé à la plage de la Maladaire la semaine prochaine?
    Tes remarques et tes analyses sont intéressantes quant à la nature de ces « festivités », y compris dans ta perplexité concernant la possibilité qu’elles représentent « un mouvement révolutionnaire qui s’ignore ». Pour ma part, j’y vois plutôt une mouvance constituée d’irresponsables qui se défilent, une sorte de rassemblement de pseudo-contestataires qui ne s’assument pas (du moins pour ce qui est des « initiateurs »).
    Cela dit, face à la réalité concrète, quelle serait ton attitude?
    En tant que Municipal, tu es garant de la sécurité, du bien public et dois avoir le sens de l’intérêt commun. Dans le cas du bottelôn, tant que les participants n’en défendent la mise en place que par rapport à la liberté de s’alcooliser dans la convivialité (relative), tu te dois de t’opposer.
    Autrement, bonjour la schizophrénie. Entre la prévention des beuveries aveugles donc de l’acoolisme et la valorisation de celui-ci, bien du courage pour le grand écart !!!
    Jacqueline Pellet

    Répondre
  3. Alain Hubler dit

    août 27, 2008 à 1:44 pm

    En deux mots : excellent billet, excellentes questions, mais qu’en conclure ? 😉

    Répondre
  4. Mirko dit

    août 27, 2008 à 2:43 pm

    Bon, puisque je t’ai suggéré la rédaction de ce billet je vais consacrer un peu de mon temps à le commenter. Je n’ai pas regardé l’émission, donc mes remarques se basent uniquement sur ton compte-rendu et ce que j’ai pu lire ici et là à ce sujet.
    Pour ma part, je pense que le fait de médiatiser le sujet contribue à envenimer la situation, attirant l’attention des jeunes et des autorités sur un phénomène qui n’est nouveau que de par son ampleur et le fait qu’il soit propagé par internet. Pour s’en convaincre il suffit d’un petite recherche sur Google Trends avec le mot botellon sur les 30 derniers jours (http://www.google.com/trends?q=botellon&ctab=0&geo=all&date=mtd&sort=0) ou sur l’année 2007 (http://www.google.com/trends?q=botellon&ctab=0&geo=all&date=2007&sort=0). On constate que sur le dernier mois la Suisse est le premier pays à rechercher un mot en espagnol, quelle coincidence. Et surtout, quelle publicité inespérée pour la manifestation et ses « initiateurs »! Demandez donc à des organisateurs de salons professionnels l’impact qu’à la présence de leur évènement au 19:30 sur la fréquentation. Un des principaux problèmes posée par cette manifestation est son ampleur
    Les botellon ont toujours existé, même en Suisse, et des Flash-Mob sont régulièrement organisées sans que les autorités ne s’en inquiètent. De plus, les parcs se remplissent de jeunes qui s’alcoolisent de manière informelle chaque soir de beau temps, à la seule différence que cela n’est pas annoncé. Quelle différence dans le fond? Le prétexte de la sécurité pour exercer un contrôle et réduire les libertés individuelles est certainement louable, mais alors pourquoi ne pas interdire les concerts de rap, sources inépuisables de bagarres?
    Ceci dit, je pense que tes réflexions de fin d’articles sont bonnes et les questions aussi, surtout celle concernant notre rapport à l’espace publique.

    Répondre
  5. Emma dit

    août 27, 2008 à 5:35 pm

    Analyse très interressante et riche. Mais tu as centré ton sujet autour de cette jeunesse qui ne veut pas se responsabilisé qui veut être festive à l’extrème. Il ne faut pas oublié cette médiatisation à outrance (je pense nottemment aux Bleumachin et au lu en 20 secondes, qui aiment ce genre de gros titres). Il ne faut pas oublié également le point de vue des autorité, qui envoie des flics (qui comme nous le savons tous sont doué en communication), au lieu d’envoyer des éducateurs pour engager la communication. Après je me pose la question, est ce que cela va plus loin en pensant du point de vue financier ? les boites et bar on a y perdre, ainsi qu’indirectement les commune (vu que moins de recette, moins de taxe, etc).
    Une fête des vendanges, un comptoir à lausanne, ont sais tous que ce n’est rien d’autre qu’une grosse beuverie bien conviviale mais qui se termine quand même, malheureusement par des bagarre et des comas éthylique.
    Pour moi le botellon c’est un effet de mode, un effet médiatique, mais peut-être aussi un peu, un signe que la jeunesse manque d’activité et de ressources. C’est plus sur ces deux derniers point que je m’interrogerais… et qu’il y’aurait réellement à craindre, non ?

    Répondre
  6. Lyonel Kaufmann dit

    août 29, 2008 à 1:56 am

    @ Jacqueline Pellet: effectivement dans mon billet je n’ai pas fourni mon positionnement de Municipal de la Sécurité, ce qui n’était pas le but premier d’un billet qui se voulait avant tout être un compte-rendu personnel d’une émission tv. Par contre, il est vrai que l’amorce pouvait faire croire au contraire. De plus, un positionnement clair nécessite d’abord un passage par la réflexion et non par l’émotivité.
    Cependant mon billet comportait quelques éléments de mon positionnement :
    • «Toute manifestation de cette ampleur, pour des jeunes ou des adultes, nécessite de dépasser le stade premier de la non-organisation. En quoi les jeunes échapperaient-ils aux demandes formulées à tout en chacun?»
    • je ne connais pas beaucoup de pic-nic spontané de 400, 2000 à 6000 personnes et qui se déroulerait sans un minimum d’organisation, voire sans une demande d’autorisation pour manifestation;
    • l’attitude des initiateurs ne peut se défausser entièrement de la question de leur responsabilité dans la publication d’un tel événement sur Facebook ou sur un autre réseau social.
    En clair, il n’y a pas de lois spéciales ou d’exception à faire pour les botellones. Les mêmes règles qui s’appliquent à des manifestations publiques doivent s’y appliquer. Pour cela, il faut disposer d’interlocuteurs avec lesquels il s’agira de déterminer les rôles et les responsabilités de chacun. Concernant un événement de ce type, les principales questions qui devront être traitées et réglées avec les «initiateurs» concernent:
    – l’adéquation du lieu avec le nombre de personnes attendues et les mesures qui seront prises pour ne pas dépasser la capacité maximale fixée;
    – les mesures qui seront prises qui permettront de faire respecter l’ordre public et d’éviter les déprédations du domaine public et privé;
    – les mesures nécessaires relevant de règles sanitaires et d’hygiène;
    – les mesures à prendre relativement à la remise en ordre des lieux;
    – les mesures qui devront être prises pour s’assurer de la non-présence de jeunes de moins de 16 ans et de la non-consommation d’alcool fort de 16-18 ans.
    S’il n’est pas possible de trouver des modus vivendi satisfaisant avec les «initiateurs» qui voient ces derniers endosser une part de responsabilités et mettre en oeuvre une partie des mesures citées ci-dessus alors je ne pourrai pas entrer en matière et autoriser la manifestation. De même que si j’estime que les moyens à ma disposition sont insuffisants ou disproportionnés pour assurer la tenue de la manifestation.*
    A la suite de l’émission, si j’ai bien suivi Marc Vuilleumier, l’interdiction lausannoise résultait de l’impossibilité d’entrer en matière avec l’initiateur de cette «manifestation». Du côté genevois, l’autorisation résultait du fait que les initiateurs étaient par contre eux entrés en discussion avec les autorités.
    Pour le reste, rien n’interdit de s’alcooliser en public, ni même de se saouler à partir de 16 ans (mais sans alcool fort) pour autant qu’on ne conduise pas, qu’on ne commette pas d’actes de violence ou de déprédations. Des tas de manifestation le prouvent à l’envi. Même si cela ne me réjouit pas et ne correspond pas à ma manière de voir les choses.
    *Je précise encore pour les non-initiés que l’autorisation ou non d’une telle manifestation serait de compétence de la municipalité et non pas du seul municipal de police. A l’exemple de Lausanne et de Genève…

    Répondre
  7. Lyonel Kaufmann dit

    septembre 2, 2008 à 11:09 pm

    Pascal Couchepin a troqué cette année l’île Saint-Pierre pour Zimmerwald, lieu rendu célèbre par la présence pour une conférence internationale, organisée par le socialiste suisse Robert Grimm en septembre 1915, de Lénine et Trotsky durant le premier conflit mondial. Le journal Le Temps dans son édition du mercredi 3 septembre rend compte des propos suivants du président de la Confédération relativement au botellón:
    «Là encore, le ministre a joué la carte de l’apaisement: «Dès qu’un phénomène sort de l’ordinaire, on a tendance à fantasmer», a-t-il déploré. La meilleure réaction, à ses yeux, doit s’inspirer du modèle genevois et autoriser ces manifestations. Trouver le juste milieu, entre le tout autoriser ou le tout interdire. En définitive, «il faut essayer de responsabiliser les organisateurs et non pas miser sur la répression».
    Pour une fois, je me retrouve dans les propos de Pascal Couchepin.

    Répondre
  8. Fred dit

    septembre 26, 2008 à 12:35 pm

    Est ce que le malaise autour de ces « bottelon » ne vient pas du fait que c’est la 1ère fois que l’on se trouve face à un attroupement pouvant être massif, organisé simplement, avec des moyens (internet) inconnus jusqu’alors et qui permettent une forme d’anonymat?
    L’organisateur, ou initiateur, finalement ne fait que lancer une idée.
    Comment lui donner une part de responsabilité dans l’organisation, si il ne fait que mettre un mot sur facebook et si, en parallèle, il demandait explicitement de ne pas répondre mais de venir?
    Une autre chose encore me dérange:
    En interdisant la manifestation, donc en bloquant l’accès au lieu, on part du principe que cela va dégénérer. Est-ce que l’on peut vraiment appliquer un principe de précaution de ce type? Parce que ce sont des jeunes?
    Et quelque part on impose une limitation numérique de rassemblement. Ici on parle de 400 personnes, mais où va se situer la limite inférieure?
    Je comprends que ce type de manifestations soient problématiques pour les autorités. Mais elles impliquent une manière de penser générale qui est inquiétante.

    Répondre

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