La semaine dernière les Conseils communaux de La Tour-de-Peilz et Vevey adoptaient et amendaient leur budget pour 2008. Deux attitudes différentes ont présidé aux débats relativement à l’adoption du budget commun du CRDIS-Riviera, c’est-à-dire le service du feu Vevey-La Tour-de-Peilz.
En effet, du côté de La Tour-de-Peilz, le conseil acceptait tant le renouvellement du véhicule du chef d’intervention que l’achat de nouvelles salopettes destinées à améliorer la visibilité des pompiers lors des interventions notamment sur l’autoroute. En cela, le Conseil communal confirmait la politique du feu initiée ces dernières années qui permettait aux pompiers d’investir dans le renouvellement ou l’amélioration du matériel à leur disposition. A titre d’exemple, l’année passée, le CRDIS-Riviera a investi pour près de 70’000 francs dans un nouveau et plus performant matériel de désincarcération des personnes bloquées dans leur véhicule suite à un accident. En acceptant ce budget, cette confiance était aussi accordée aux membres de la commission intercommunale du feu qui comporte deux conseillers/ères communaux de chaque commune.

Intervention du CRDIS-Riviera lors d’une désincarcération sur la A12
© CRDIS-Riviera
Tout autre attitude au Conseil communal de Vevey qui a refusé à la majorité les deux objets précités. Sans pour autant apporter de réponse concrète ni à la question du renouvellement du véhicule du chef d’intervention, ni à celle importante de la sécurité des intervenants volontaires.
Dans son édition du jour (13.12.2007), Christophe Boillat de 24Heures est revenu sur les décisions divergentes des deux Conseil communaux:
Les pompiers n’auront ni nouveau véhicule ni nouvelles tenues
SERVICE DU FEULes chefs d’intervention du CRDIS-Riviera et leurs hommes feront les frais d’une récente décision du Conseil communal de Vevey.
Le projet d’achat d’une voiture neuve et de ses accessoires, inscrit aux budgets de Vevey et de La Tour-de-Peilz, n’a pas passé la rampe du Conseil communal du chef-lieu du district. Jugé trop onéreux – 50 000 francs –, le type même du véhicule, un 4×4, a dérangé plus d’un conseiller. Pourtant, selon la direction des pompiers, ce genre d’engin est indispensable dès lors que l’intervention se déroule sur des secteurs escarpés, et pas spécifiquement en ville, puisque le CRDIS-Riviera couvre tout le territoire du district.«Décision ennuyeuse»
Suivant la Commission des finances, qui a amendé le budget afin de ramener le poste à zéro franc, l’organe délibérant a décidé jeudi dernier de ne pas accorder la part veveysanne de 30 000 francs à l’achat du véhicule.
La veille pourtant, le Conseil communal de La Tour-de- Peilz n’avait pas modifié ce poste, acceptant donc de fait d’attribuer 20 000 francs à cette acquisition. «La décision veveysanne est ennuyeuse, dans le sens où nos pompiers ont de toute manière besoin de ce véhicule et de ses accessoires. L’actuel est en bout de course. Il faut le changer quoi qu’il en soit», regrette le municipal boéland Lyonel Kaufmann. Un nouveau projet sera prochainement étudié et proposé aux organes délibérants. Autre point de discorde, les salopettes d’intervention des hommes du feu. Là encore, les responsables souhaitaient les revêtir d’une tenue beaucoup plus visible que les habits actuels, de couleur bleu marine. Dans un souci premier de sécurité, ils ont penché pour des combinaisons jaunes et rouges avec bandes réfléchissantes, compatibles avec les normes européennes.
Or, un amendement d’Umberto Dragone, précédemment pompier professionnel, a ouvert le débat au Conseil communal veveysan (celui de La Tour-de-Peilz ayant accepté le poste sans ciller). Puisqu’elles sont différentes, ces tenues, dont le montant était devisé à 30 000 francs, ne sont pas subventionnées par l’ECA. Ce dernier équipe de la même manière tous les hommes du feu du canton. Les élus ont suivi leur collègue radical en biffant le montant du budget.
«C’est dommage encore une fois, remarque Lyonel Kaufmann. Nos pompiers seraient plus en sécurité avec ces tenues. » CHRISTOPHE BOILLAT
Les pompiers ont été victime de quelque chose d’assez fréquent. Certains conseillers se doivent de montrer qu’ils font bien leur travail et cherche 2-3 amendements pour faire baisser le budget.Le problème, c’est que c’est souvent sur des montants bien petits et qui n’ont que des impacts cosmétiques que l’on s’acharne. On se demande pourquoi y’a une hausse de 10’000.- à tel poste sans faire attention aux gros postes.
C’est bien dommage que cela retombe sur un service aussi utile que les pompiers. Bref, un coup d’éclat facile mais dont les seuls résultats réels sont négatifs.