Pompiers d’ici et de Grèce…

J’assistais hier à ma première séance d’état-major des pompiers de Vevey et La Tour-de-Peilz (CRDIS Riviera): »(Un exemple de regroupement réussi des forces dans notre région de la Riviera.) »:. Le nouveau municipal que je suis est simplement admiratif devant l’engagement volontaire et bénévole de ces femmes et de ces hommes. Pourtant les temps sont rudes pour eux devant les exigences de leur vie professionnelle et familiale.

D’autant que volontaire et bénévole ne signifient nullement amateurisme. Qu’on en juge (chiffres 2006)

99 personnes, y compris les jeunes sapeurs

5193 heures d’instructions dispensées

4404 heures d’intervention

657 interventions (moyenne de 450 à 500 intervention par année)

Puis, je rentre à la maison et je lis un article cauchemardesque sur la situation des incendies en Grèce :

En Grèce, «certains pompiers sont assis à des terrasses et attendent que ça se passe»
Justement, les pompiers grecs semblent désorganisés, qu’en est-il ?
Il manque environ 4000 pompiers en Grèce soit près de 1500 véhicules. Les pompiers grecs sont un corps qui a été totalement sous-estimé par les autorités depuis trop longtemps. Ils touchent des très petits salaires, aux environs de 500 à 600 euros, et tout semble fait pour les décourager. Par exemple, si un pompier volontaire est embauché pour éteindre les feux de forêts et qu’il intervient sur un feu de maison, il se fait réprimander pour avoir utilisé le matériel en dehors de ses besoins. Or, comme ce sont des locaux et que tout le monde se connaît, on ne va pas regarder la maison brûler sans rien faire. Pour ce qui est de la tenue, ils ne sont même pas habillés en fluo et peuvent se faire renverser comme un rien pendant la nuit.
(Source : Libération)

J’en ai mal au coeur pour ce pays que j’ai eu le temps d’apprécier lors d’un précédent voyage. Je me dis également que j’ai bien de la chance d’exercer mon mandat politique dans le cadre de la Riviera. Cependant, comme je l’ai dis plus haut, les temps sont rudes. La difficulté à trouver des accords avec les employeurs, une vie professionnelle exercée souvent de plus en plus loin de son lieu de domicile, voire l’ensemble des autres exigences de la vie actuelle, sont susceptibles de remettre en cause une organisation qui fait ses preuves au quotidien pour un coût somme toute modeste pour nos collectivités. J’espère pour longtemps encore.
PS : cette dernière fin de semaine, j’ai aussi eu l’occasion de voir à l’oeuvre, dans le cadre de la 122e Fête internationale du sauvetage du Haut-Léman, un autre exemple de ce service à la collectivité bénévole et volontaire, mais dans un cadre festif : nos sauveteurs de la société du Doyen. Une réussite soulignée par l’ensemble des participants et des invités. Merci à eux également pour leur engagement au service de la collectivité.