Photo: Keystone
Le journal suisse Le Temps dans son édition du jour (16.05.2007) fait sa une avec la recommandation faite aux habitants de la Suisse par l'Office fédéral de la santé publique de disposer d'une réserve personnelle de 50 masques au moins par personne pour se prémunir dans l'éventualité d'une pandémie mondiale de grippe.

A Londres (1918), les employés municipaux désinfectent les lieux publics
Source : Terra Nova – La grippe espagnole 1918/1919
Cette demande faite aux habitants de la Suisse fait écho dans l'imaginaire helvétique à la fois à l'épidémie de la grippe espagnole de 1918, due au virus Influenza H1N1, et aux réserves de guerre en nourriture personnelle qui ont bercé des générations de Suisse dans le contexte de la Deuxième Guerre mondiale et de la Guerre froide.Si l'utilité d'une telle réserve en masque n'est pas contestée par le journal Le Temps, le moment choisi pour une telle annonce le laisse quelque peu perplexe
"Mais, en ce printemps estival, les esprits sont tellement ailleurs que la recommandation fédérale surprend. Elle déconcerte, car elle survient à contretemps. Personne ne se sent concerné.
Alors, la stratégie de nos experts fédéraux en santé publique est-elle la bonne? La pandémie, au contraire de la grippe saisonnière, peut survenir à tout moment, même en été, se défendent-ils. Certes. Malgré tout, du pur point de vue de la communication, n'est-ce pas un autogoal? "
Cependant, pour le journal suisse, la date de la publication de cette recommandation ne doit rien au hasard. En effet, l'objectif réel visé par cette communication serait liée à l'assemblée annuelle de l'Organisation mondiale de la santé qui a lieu ces jours à Genève. Lors de cette assemblée, la prévention de la pandémie est au centre des discussions des experts qui se désolent du manque d'intérêt actuel des médias pour la grippe aviaire et ses menaces. Or, Thomas Zeltner, le patron de l'OFSP, participe à ces débats et depuis son appel lancé à ses compatriotes, il est omniprésent dans les journaux. Lien de cause à effet, la Suisse passe désormais pour bonne élève dans ses efforts de prévention. Le journal Le Temps conclut :
"Alors oui, si la cible première est l'OMS, la communication est bonne. Brillante, même."
Le communiqué de l’Office fédéral de la santé publique : La population est invitée à se doter d’une réserve de masques en cas de pandémie
Bonjour.
Une réserve de masques peut être à mon avis quelque chose de précieux d’un point de vue psychologique car dans le cas d’une éventuelle pandémie, les masques ffp2 ou 3 seront en rupture car bien que tout le monde n’ y croit pas, dès les premiers signes sérieux, il y aura des ruptures de stocks….. Y a qu’ à voir avec le tamiflul lors de l’année 2005….
Bye.
En effet, ni le Temps, ni moi-même ne remettons en cause l’utilité de disposer à domicile de ces masques dans l’éventualité d’une pandémie de grippe mondiale.
Peut-être aurais-je dû préciser
a) il est demandé de constituer un stock de 50 de ces masques par personne
b) ils sont disponibles dans les grands magasins tels la Migros et la Coop pour frs 10.-.
Le fait est plutôt d’admettre que pour différentes raisons le gouvernement ne souhaite pas en faire un problème de santé publique. N’est-ce pas le rôle du gouvernement d’assurer la santé de ses citoyens ? pourquoi presque tous les autres pays le font sauf la Suisse.
Question pourquoi Coop Migros et pas les fabricants professionnels ? Pourquoi favoriser les grandes distributions ? Ce n’est pas leurs rôles quoi que l’on en dise.
Dernier sujet, il serait temps de cesser des débats sur le port de tel ou tel type de masque, alors que tout le monde sait pertinemment que seul les normes FFP2 et FFP3 sont en vigueur . Sauf que la évidement les prix ne sont pas pareils et peu de gens pourront se protéger vu les couts. Bien sur nous mettrons sous silence les faux produits, les dates de péremption falsifiées et les petits malins qui s’amusent à emballer individuellement des masques…
Pour conclure, le problème est avant tout dans la capacité de réaction et de gestion de crise des autorités et non pas sur une « guerre » des masques de tel type. Des masques sans mesures d’hygiène ni attitudes adaptées ne sont pas utiles. Quand au masque dit d’hygiène, il est de notoriété publique que celui ci ne protège pas le porteur..