Éclaboussé par “l’affaire ukrainienne”, Joe Biden perd du terrain face à la sénatrice du Massachusetts dans la course à l’investiture démocrate en vue de l’élection présidentielle de novembre 2020.
Elizabeth Warren a pris la tête de la course à l’investiture démocrate le jour même du lancement de la procédure de destitution de Donald Trump : c’est là pure coïncidence, mais la coïncidence est jolie.
La sénatrice du Massachusetts combat un “système truqué” qui sert les élites fortunées. Elle dénonce l’alliance mondiale entre “autoritarisme et capitalisme corrompu” qui pousse les États-Unis sur la pente glissante de la kleptocratie.
Trump est menacé d’être destitué précisément pour tout ce qu’Elizabeth Warren dénonce, ce qui tient déjà de l’aubaine pour elle. Alors quand Joe Biden, son principal adversaire à la primaire, se retrouve lui aussi dans la tourmente, cela ressemble à une manne providentielle.
-A lire : Elizabeth Warren a tout à gagner de la procédure d’impeachment
Un président instable en train de perdre pied | Le Devoir
Placé depuis le 23 septembre dernier par les démocrates face à une enquête pouvant mener à sa destitution, Donald Trump perd depuis chaque jour un peu plus les pédales en multipliant les déclarations, sur Twitter comme devant les caméras, qui témoignent autant de son manque de jugement que de l’état de panique dans lequel il semble être entré. Les propos ont oscillé entre l’agressivité, la menace, la violence et l’incompréhension d’une fonction qui est pourtant la sienne.
— À lire sur www.ledevoir.com/monde/etats-unis/564188/un-president-instable-en-train-de-perdre-pied
Comment renaissent les partis
À propos de : Jennifer Cyr, The Fates of Political Parties : Institutional Crisis, Continuity, and Change in Latin America, Cambridge
Les partis politiques sont mortels, mais peuvent aussi renaître. À quelles conditions ? C’est ce que s’efforce de découvrir Jennifer Cyr à partir d’une analyse comparée de cas pris dans trois pays andins.
Selon Jennifer Cyr, un parti est en mesure de survivre s’il peut encore présenter des candidats lors d’élections locales a minima, et si le discrédit qui l’afflige n’a pas eu raison de sa capacité à alimenter le débat d’idées. Idéalement, un parti en souffrance doit pouvoir combiner ces deux atouts : demeurer visible auprès des électeurs et audible dans l’espace public. En d’autres termes, il lui faut rester compétitif et influent, s’il veut un jour prétendre à la « renaissance partisane » (party revival). À défaut de recouvrer la place politico-électorale qui était la sienne au niveau national (définition de la « renaissance »), un parti d’envergure peut aussi se contenter d’une forme de « récupération partisane » (party recovery) ; auquel cas et à la condition que les coalitions soient constitutives du fonctionnement parlementaire, il passe du statut de protagoniste central du système politique à celui d’acteur pivot ou de « faiseur de rois » (king maker).
Dans les cas extrêmes où ni le repli sur les fiefs n’est possible, ni la conservation de l’étiquette partisane souhaitable, la réinvention (réinvention) peut être envisagée. Pour Jennifer Cyr, la réinvention a surtout pour effet d’accentuer la fragmentation partisane et de complexifier l’offre politique.
Voir loin pour le bien commun ?
Dans son édition du 26 septembre 2019(No 966), Le Régional consacre deux pages (8–9) aux résultats financiers préoccupants de la Fête des Vignerons :

On peut y sentir un Abbé-Président, François Margot, quelque peu fébrile devant un déficit possible autour des 20 millions de francs et coupant rapidement court.
Quatre pages plus loin, Laurent Wehrli, conseiller national en quête de réélection cet automne, publie une annonce où il affirme voir plus loin pour le bien commun, soutenu par le même Abbé-Président:

Message subliminal ?
Reconsidérer la classe ouvrière – La Vie des idées
Alors que les classes populaires ont fait l’objet en France d’une répression sans précédent pour avoir investi les rues et les ronds-points afin de dénoncer les conditions d’existence qui leur sont faites, l’ouvrage de Cédric Lomba a quelque chose de salutaire. Il donne à voir une condition ouvrière structurellement marquée par l’incertitude, à partir de l’exemple d’une industrie sidérurgique belge en proie à des restructurations permanentes depuis bientôt cinquante ans. Cédric Lomba montre comment s’opère la déstabilisation de ces ouvriers au sein de bastions fortement syndiqués où ils ont dominé numériquement. Il ne cherche pas ici à documenter l’affaiblissement politique et symbolique du groupe ouvrier et la crise de reproduction qu’il traverse [1]. Il s’intéresse plutôt à la spécificité d’une condition ouvrière exposée à d’incessantes restructurations industrielles. Il déplace ainsi le regard sur l’expérience du travail et les conditions de vie sous la menace permanente, qu’elle soit manifeste ou latente, d’une disparition de l’activité. Il propose donc de reconstituer les « horizons d’attente » d’ouvriers pris tout à la fois dans le moyen-terme du déclin de l’activité et dans la courte durée des « plans d’action ».
Cédric Lomba, La restructuration permanente de la condition ouvrière. De Cockerill à ArcelorMittal. Vulaines sur Seine, Éditions Le Croquant, 2018, 386 p., 20 €.
— À lire sur laviedesidees.fr/Cedric-Lomba-La-restructuration-permanente-de-la-condition-ouvriere.html