Trump dispose de sa SA (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sturmabteilung) et est son propre Goebbels (https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Joseph_Goebbels)
http://abonnes.lesinrocks.com/2016/12/24/actualite/trump-detruire-vies-tweet-11888454/
politis
Rester ou partir : l'exemple d'Angela Merkel
Ils sont nombreux à considérer Angela Merkel, la présidente de la CDU, comme « le maillon fort » de l’Europe, la nouvelle tête de gondole de la démocratie et du monde libre. Sa longévité et la stabilité de sa majorité, ainsi que sa popularité sont mises en avant pour expliquer la prouesse de la chancelière, dernier rempart face à la barbarie. Dans l’édition du 5 décembre 2016 de The Conversation France, Jérôme Vaillant revient ainsi sur la candidature d’Angela Merkel à sa propre succession pour comprendre les tenants et les aboutissants de sa candidature, mais sans jamais poser la question de savoir pourquoi la chancelière ne choisit pas de partir.
Cependant pour Alexandre Faure :
Si Angela Merkel reste, c’est qu’elle arrive à maintenir vivante la coalition réunissant trois partis (CSU-CDU-SPD). Or celle-ci ne porte pas de projet, elle est le fruit d’une conjoncture politique et partisane dans laquelle la gauche gouvernementale s’étouffe suite au départ de Gerhard Schröder, et dans l’impossibilité de lui trouver un successeur.
Mais si certain considère la chancelière comme un rempart au populisme en Allemagne et en Europe, Alexandre Faure considère qu’Angela Merkel a une forte responsabilité dans le désenchantement politique actuel :
- Enfin, ce qui est le plus étonnant en lisant les articles des médias, c’est l’absence de questionnement sur le rôle et la place de la chancelière dans le désenchantement politique et dans les difficultés que connaît l’Europe. Pourtant, la corrélation entre les crises à répétition au sein de l’UE et son mandat est criante. Merkel a-t-elle sauvé l’Europe en gardant la Grèce à bord ou a-t-elle uniquement protégé les finances allemandes ? A-t-elle proposé un véritable projet européen ou réagit-elle aux multiples maux qui nous touchent ? A-t-elle préparé l’avenir ou nourrit-elle une ambition personnelle et nationaliste ? Dans quel état sera la démocratie allemande et européenne à la fin de son règne ?
Au final, «sans concurrent politique, avec le SPD en guise d’épouvantail, le système Merkel ne peut connaître qu’une fin tragique.»
L’article : Rester ou partir, la longévité comme renoncement au politique
Crédit photographique : Photo de famille du G7, en juin 2015. Metropolico.org/Flickr, CC BY-SA
François Fillon ou les leçons des primaires ou des premiers tours
Alors qu’Alain Juppé faisait figure de favori avant le premier tour des primaires, l’œil fixé sur le second tour de la présidentielle, François Fillon a bousculé le scénario écrit et ceci dès le premier tour. Leçon de primaire ou de premier tour.
Depuis sa désignation de dimanche dernier, les journalistes politiques s’intéressent à la composition de électeurs de François Fillon. Ainsi,la composition du corps électoral de cette primaire des Républicains laisse entrevoir des surreprésentations que certains jugent préoccupantes. En effet, lors de ce deuxième tour de la primaire (dimanche 27 novembre), se sont surmobilisées dans les bureaux de vote les hommes (60%, +12 points par rapport à la population nationale), les personnes âgées de 65 ans et plus (41%, +17 points), les retraités (45%, +17 points), les classes moyennes et supérieures (26%, +3 points). Peut-on dès lors gloser sur le fait que les gens qui touchent déjà leur retraite (notamment les 65 ans et plus) se sont montrés favorables à un candidat qui veut repousser l’âge de la retraite? «C’était le suffrage des gens qui sont, socialement, à l’aise et à droite pour schématiser», glisse encore Jean-Daniel Lévy dans 24Heures (01.12.2016).
Est-ce grave docteur pour François Fillon ? Peut-être à en croire certains analystes. Dans le même temps, cette composition de l’électorat est proche de celle qui a élu Nicolas Sarkozy en 2007. Pour rappel, Nicolas Sarkozy l’avait emporté face à Ségolène Royal grâce au vote des plus de 60 ans. Ceux-ci étaient certainement et également surreprésentés lors de ce scrutin (https://www.politis.ch/carnets/2007/05/07/les-jeunes-avec-segolene-royal/).
Plus largement, la leçon de cette primaire et celle des premiers tours d’une élection majoritaire reste qu’il importe dans un premier temps de réunir et mobiliser son électorat de gauche ou de droite autour de sa candidature ou de son candidat pour un parti avant de se préoccuper d’aller à la pêche au centre.
Une leçon à méditer pour la gauche française (http://www.slate.fr/story/130193/renoncement-hollande-acte-dechirures-gauche) comme pour le Parti socialiste vaudois ces prochaines semaines.
Jean-Luc Obama ou TedEX Mélanchon ?
Deux jours après le résultat de la primaire de droite, Jean-Luc Mélanchon tenait meeting à Bordeaux. Devant une salle de 1000 personnes bondées et 1000 personnes à l’extérieur et 17’000 internautes y assistant en streaming, Jean-Luc Mélanchon s’exprimait dans un dispositif rappelant tout à la fois les Keynote d’Apple, les conférences Ted et les discours fleuves de la première campagne de Barrack Obama en 2008 et non sans un certain talent.
C’est la deuxième intervention publique en un temps relativement court que j’ai visionnée concernant Jean-Luc Mélanchon. Il est intéressant d’observer les dispositifs scéniques envisagés. Leur style est clairement différent de la scénographie utilisée lors de la primaire de droite.
La première date du 16 octobre lors de la convention de la France insoumise à Lille et de son discours de clôture.
Ce dispositif scénique rappelle le dispositif scénique mis en place lors de la première campagne menée par Barack Obama. Le candidat est placé au centre d’une scène elle-meme au placé au milieu des supporters. Les supporters entourent le candidat.
Le dispositif employé par Barack Obama en 2008 à Nashua au New Hampshire avec le fameux Yes we can
Jean-Luc Mélanchon se meut librement sans être relié à un pupitre. Il dispose cependant d’une petite table haute vers laquelle il se dirige brièvement pour consulter ses notes. Le micro sans fil lui permet de parler librement et en mouvement. A la fin, le public se lève dans une standing ovation de rock star, Jean-Luc Mélanchon lance un « c’est long, hein », puis il entame avec le public l’Internationale. La longueur de l’intervention (près d’une heure et quarante minute) elle-même rappelle le principe des concerts rocks et également les longs discours dont Barack Obama s’était fait le champion lors de sa première campagne présidentielle.
La deuxième vidéo se rapporte au meeting de Bordeaux du mardi 29 novembre. Le dispositif est modifié en fonction de la configuration de la salle.
Le public de la salle est dans la fosse et Jean-Luc Mélanchon est sur la scène. Pour reproduire quelque peu le dispositif utilisé à Lille, des militants sont disposés derrière lui sur la scène sur des chaises de bar. Des tables hautes donne le sentiment d’être dans un établissement public.
Intervention de 2006 lors d’une conférence Ted de Sir Ken Robinson concernant l’éducation (Bring on the learning revolution !)
Comme à Lille, Jean-Luc Mélanchon dispose d’une table haute vers laquelle il se rend pour lire ses notes. A nouveau, le micro sans fil lui permet de se mouvoir sur scène tout en parlant. A nouveau en fin de son intervention de près d’une heure cinquante, le public se lève pour une standing ovation. La Marseillaise remplace l’Internationale.
Complément (3 décembre 2016) :
A lire aussi :
Fidel Castro, «tourment» de multiples présidents américains | La Presse
Les médias américains dressaient samedi un portrait sans concession de l’ex-dirigeant cubain Fidel Castro, décédé vendredi à 90 ans, « leader répressif » pour certains, « tourment » d’une dizaine de présidents des États-Unis pour d’autres. A noter qu’il était en retrait du pouvoir depuis son opération de 2006, remplacé par son frère Raoul (85 ans aujourd’hui).
Dans leurs éditions électroniques, ces médias consacrent une large part de leurs espaces au « leader révolutionnaire qui a défié » les États-Unis, comme le dit le quotidien New York Times.
« Il a apporté la Guerre froide dans l’hémisphère occidental, tourmenté 11 présidents et amené le monde au bord de la guerre nucléaire », rappelle le journal. Il note aussi « l’importance » au XXe siècle de cette « figure internationale » qui ne dirigeait qu’une toute petite île des Caraïbes de 11 millions d’habitants.
Pour le quotidien Los Angeles Times aussi, Fidel Castro était « une icône révolutionnaire dont l’influence a été ressentie bien au-delà de Cuba ». Un point de vue partagé par le Miami Herald, pour qui son « ombre » s’est propagée pendant près de cinquante ans à travers l’Amérique latine et le monde.
Les dates marquantes de la vie de Fidel Castro
- 13 août 1926: Naissance de Fidel Alejandro Castro Ruz à Biran (est). Études secondaires chez les jésuites. Docteur en droit en 1950, il commence une carrière d’avocat et d’opposant politique.
- 26 juil 1953: Castro tente sans succès de s’emparer de la caserne Moncada à Santiago (est) avec une centaine d’insurgés. Condamné à 15 ans de prison puis amnistié deux ans plus tard, il s’exile avec son frère Raul au Mexique où il fait la connaissance d’Ernesto «Che» Guevara.
- 2 déc 1956: À bord de l’embarcation Granma, Fidel Castro débarque avec 81 militants dans le sud de l’île. Seuls une quinzaine de guérilleros survivent et se réfugient dans les hauteurs de la Sierra Maestra. Six mois plus tard, ils sont une centaine et gagnent du terrain avec l’aide d’une agitation urbaine incessante.
- 8 jan 1959: Entrée triomphale à la tête de ses «barbudos» à La Havane, après 25 mois de guérilla contre le régime de Fulgencio Batista.
- 1961: Les États-Unis rompent les relations diplomatiques en janvier. En avril, échec de la tentative de débarquement d’anticastristes soutenus par Washington à la baie des Cochons (Playa Giron). Castro proclame le caractère socialiste de sa Révolution.
- 1962: Kennedy décrète l’embargo contre Cuba le 13 février. En octobre, la crise des missiles, après l’installation de fusées nucléaires soviétiques à Cuba, met le monde au bord d’un conflit atomique. Washington décide un blocus naval de l’île. Moscou retire ses fusées contre la promesse américaine de ne pas envahir l’île.
- 1965: Fidel Castro fonde le Parti communiste de Cuba (PCC).
- 1975: Il lance ses troupes en Angola puis en Éthiopie. Près de 400 000 militaires cubains connaîtront les champs de bataille africains jusqu’en 1991.
- 14 juin 1989: Fidel Castro fait arrêter le général Arnaldo Ochoa, héros de la guerre d’Angola. Celui-ci est fusillé le 13 juillet, provoquant un fort émoi de la population et affectant durablement son prestige personnel.
- 29 août 1990: Fidel annonce une «période spéciale en temps de paix» en raison de l’effondrement économique du pays, aggravé par la chute de l’URSS un an après. Pénuries en tous genres, disette, malnutrition… La légalisation du dollar et l’ouverture au tourisme permettent au régime de survivre.
- mars 2003: Arrestation de 75 dissidents condamnés à de lourdes peines de prison, entraînant des sanctions de l’Union européenne. En 2010, un accord avec l’Église catholique permet la libération des 52 derniers emprisonnés.
- 31 juil 2006: Castro subit une grave intervention chirurgicale après une hémorragie intestinale et cède le pouvoir à son frère cadet Raul, ministre de la Défense depuis 1959.
- 24 févr 2008: Il cède le poste de président du Conseil d’État à son frère Raul.
- 19 avr 2011: Fidel Castro abandonne – également à son frère Raul – sa dernière charge officielle, celle de premier secrétaire du PCC.
- 28 mars 2016: Une semaine après la visite historique de Barack Obama à Cuba, Fidel Castro ironise dans une lettre sur les «paroles sirupeuses» du président américain et affirme que l’île «n’a pas besoin de cadeau».
- 19 avr 2016: Dernière et rare apparition publique à La Havane. Lors de la session de clôture du PCC, Fidel Castro évoque sa disparition future et le legs du communisme cubain.
Sources :