C’est avec cette une que le quotidien portugais Público rend hommage à “l’homme, l’homme politique, le penseur, le fondateur de la démocratie. Qui a vécu et fait vivre le changement. Il sera présent dans les livres d’Histoire, et ce sera l’histoire de quelqu’un qui n’a jamais abandonné”, indique le journal dans les pages de son édition spéciale.
Mario Soares est décédé à l’âge de 92 ans, le samedi 7 janvier 2017.
Mario Soares a connu l’exil, avant de revenir pour participer à l’avènement de la démocratie après la révolution des Oeillets en avril 1974, qui avait conduit à la chute de la dictature salazariste. Premier ministre de 1976 à 1978, il a été également été le fondateur du Parti socialiste portugais, ministre des Affaires étrangères, député européen et surtout président de la République de 1986 à 1996.
Trois jours de deuil ont été décrétés au Portugal. Les obsèques de Mario Soares auront lieu le 10 janvier.
Source : Hommage. Merci Soares | Courrier international
actualité
Ingérence russe : un rapport extraordinaire | Richard Hétu
Morceau choisi :
le rapport constitue un document extraordinaire. Il a d’abord pour effet de miner la légitimé du président qui est à la veille diriger les services de renseignement américains, comme le souligne le New York Times dans un article publié aujourd’hui sur six colonnes à la une. Il explore en outre de long en large la propagande et la désinformation émanant de RT, un média auquel le général retraité Michael Flynn, conseiller de Trump pour la sécurité nationale, a souvent collaboré.
L'editorial de Richard Hétu : Lien
“Chez nous”, le film qui énerve le Front National
La diffusion sur Internet de la bande-annonce du film “Chez nous”, qui sort en salles le 22 février, a provoqué la colère de plusieurs dirigeants du Front national. Le film évoque la percée du parti d’extrême droite dans le Nord de la France.
Une simple bande-annonce peut provoquer les foudres d’un parti politique. C’est le cas depuis ce week-end, après la découverte par plusieurs cadres du Front national des premières images du nouveau long métrage de Lucas Belvaux, Chez nous, dont la sortie en salles est prévue le 22 février 2017.
Lire la suite : “Chez nous”, le film qui énerve le Front national – Cinéma – Télérama.fr
“Coup d’Etat législatif” en Caroline du Nord
Donald Trump occupe tant les esprits que les événements actuels en Caroline du Nord, où un gouverneur élu le 8 novembre se voit dépossédé de ses prérogatives par les Républicains du Sénat de Charleston, passent presque inaperçus.
Le candidat sortant républicain, Pat McCrory, est à l’origine du projet de loi stupide interdisant aux transsexuels d’utiliser les toilettes de leur choix, et de mesures entravant le vote noir, comme Les Inrocks l’ont raconté le jour du scrutin. Après l’élection du démocrate Roy Cooper, le sénat républicain s’est réuni en séance exceptionnelle pour voter en urgence des lois limitant ses pouvoirs. C’est pratiquement comme si l’élection était annulée. Une mise en pratique glaçante du jusqu’au-boutisme républicain, de la logique de parti dépassant tout autre priorité, y compris le respect de la chose votée : un “coup d’Etat législatif”, estiment plus simplement Mark Joseph Stern de Slate.com, qui compare la situation à un pays instable et en proie aux coups d’Etats autoritaires, comme le Venezuela.
“Les citoyens de Caroline du Nord ont fait un choix clair : élire un gouverneur démocrate, explique de son côté Paul Krugman. Le Sénat républicain n’a pas ouvertement annulé les résultats – pas cette fois – mais il a très efficacement déshabillé le gouverneur de ses pouvoirs, s’assurant que la volonté de l’électeur ne compterait pas. Ajoutez à ça les efforts de décourager les minorités de voter, et vous avez le potentiel de fabriquer de facto un pays gouverné par un parti unique : un pays qui maintient une fiction de démocratie.” Ce n’est pas un gauchiste échevelé qui s’exprime : c’est un prix Nobel d’économie.
Source : Les Inrocks
Les fréquentations douteuses d’un conseiller de Trump
Le général à la retraite Michael Flynn, dont le penchant pour les théories de complot est bien connu, a rencontré récemment à New York le politicien autrichien Heinz-Christian Strache, ex-militant néo-nazi devenu en 2005 président d’un parti d’extrême-droite.
Cette rencontre interroge Richard Hétu, correspondant du journal La Presse à New York :
Mais pourquoi Flynn a-t-il accepté de rencontrer Strache, qui compte parmi ses alliés européens non seulement Poutine mais également Marine Le Pen et Frauke Petry, la pasionara de l’Alternative pour l’Allemagne, un autre parti d’extrême-droite?
Dès que nous aurons une réponse à cette question, nous reviendrons sur le sujet. En attendant, faut-il s’attendre à une rencontre prochaine entre Flynn et Le Pen?
Effectivement, la réponse à ces questions nous intéresse sur la tonalité effective de la présidence qui s’annonce.
L’article : Les fréquentations douteuses d’un conseiller de Trump|Richard Hétu