Les 330.000 habitants de cette paisible île au nord de l’Atlantique s’apprêtent à voter ce samedi 29 octobre, et un sondage réalisé par l’Institut de Sciences Sociales de l’Université d’Islande place déjà le parti en tête. Au moins 22% des électeurs se disent prêts à voter pour le Parti pirate, devant le Parti de l’indépendance qui gouverne actuellement en coalition avec le Parti progressiste.
http://m.slate.fr/story/126971/anarchistes-hackers-diriger-islande
politis
Pourquoi nous détestent-ils ?
Dans ce premier volet, Amelle Chahbi, humoriste de 36 ans, s’interroge sur l’intégration de la communauté maghrébine en France, sur les clichés véhiculés à son encontre, ainsi que sur le racisme ordinaire dont elle fait l’objet.
Dans cet extrait glaçant sur le fond, Amelle Chahbi interviewe un «raciste et révisionniste» autoproclamé qui lui explique en souriant et très calmement qu’il faudra trouver une solution, «un président à la tête de la France qui soit vraiment nationaliste… et qu’il fasse une épuration, comme en Hongrie».
Concernant justement la Hongrie, pays dirigé par le parti de Viktor Orban depuis 2010, le discours ouvertement xénophobe du gouvernement a déjà libéré la parole et les actes racistes. Amnesty International signale que les Roms sont régulièrement victimes d’actes racistes et que le gouvernement ne réagit pas, ou peu. Le village de Gyöngyöspata, au nord-est de Budapest, a été en 2011 le cadre de mises en scènes de terreur orchestrées par des groupes d’extrême-droite, qui ont patrouillé en uniforme dans les rues pendant des semaines en terrorisant les Roms qui n’osaient plus envoyer leurs enfants à l’école. Certains membres de la milice ont paradé en uniforme militaire en portant des fouets et des haches.
Ces actes ne sont pas sans évoquer l’Allemagne des années 1930. Est-ce que les centaines de milliers d’Allemands qui ont persécuté les Juifs étaient des exceptions? Est-ce qu’ils ne se sont pas «simplement» sentis libérés de l’obligation de réprimer leurs instincts féroces?
Et qu’adviendra-t-il aux Etats-Unis que D. Trump soit élu ou non, maintenant que la parole a été libérée par le candidat officiel finaliste d’un des deux grand partis? De quels actes sera capable la personne interviewée par Amelle Chahbi si Marine Le Pen devenait présidente de la République en 2017? Qu’est-ce qu’une telle élection libérerait?
Source de la vidéo : Pourquoi nous détestent-ils ?
Trump n'est pas le plus grave problème de l'Amérique | Slate.fr
Avec ses discours racistes et xénophobes, Trump, une fois élu, jouerait le rôle de catalyseur de désinhibition. Les inhibitions sociales, incarnées par la loi, sont les règles qui nous permettent de vivre ensemble sans (trop) nous taper dessus. Dans le contrat social qui nous lie, l’accord tacite est que nous abandonnons la loi du plus fort qui caractérise l’état de nature pour nous soumettre à des lois, les mêmes pour tous, dont les institutions et les chefs d’État sont les garants politiques et moraux. Avec ce contrat social, tous les hommes abdiquent leur liberté naturelle et acceptent une aliénation partagée par tous de la même manière qui leur permet d’exercer une autre forme de liberté. Lorsque les institutions et les autorités dirigeantes tiennent un discours qui laisse entendre que l’égalité garantie par le contrat social n’est pas forcément valable entre les hommes, le contrat est rompu. Concrètement, cela se traduit par une autorisation tacite de laisser libre cours aux pulsions agressives. Comme le dit Jacques Généreux dans L’autre société, «chez les humains, la régulation de l’agressivité n’est pas génétique, mais sociale: elle consiste en rites et habitudes transmis par l’éducation. Les comportements violents et antisociaux manifestent donc une défaillance dans l’apprentissage de la limite et de la loi; ils peuvent aussi résulter ou être aggravés par une défaillance de la culture, des conventions et des institutions énonçant et légitimant les interdits».
http://www.slate.fr/story/125295/trump-pas-plus-grave-probleme-amerique
“USA Today” n’avait jamais pris position – avant Trump
Dessin de Sondron paru dans L’Avenir, Belgique
Election après élection, USA Today s’est toujours gardé de prendre position pour un candidat. Mais cette fois, les éditorialistes du journal sont tombés d’accord : il faut à tout prix éviter une présidence Trump.
L’équipe d’éditorialistes d’USA Today, aux origines diverses, présente des points de vue également divers et compte “des membres conservateurs, modérés, progressifs et libertariens”, de sorte qu’elle “ne peut généralement se mettre d’accord sur un candidat, de toute façon”.
Mais, cette année, le choix ne se pose pas entre les candidats compétents de chacun des deux grands partis, qui auraient des différences idéologiques significatives. Cette année, l’un des candidats, le républicain Donald Trump, est, de l’avis unanime de l’équipe éditoriale, inapte au poste de président.”
Lire la suite : “USA Today” n’avait jamais pris position – avant Trump | Courrier international
L’éditorial d’USA Today : http://www.usatoday.com/story/opinion/2016/09/29/dont-vote-for-donald-trump-editorial-board-editorials-debates/91295020/
Qui vote pour l'AfD qui a devancé la CDU lors des élections régionales du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale?
À un an des prochaines législatives, Angela Merkel voit son parti, la CDU, être devancé par la droite populiste de l’AfD dans son fief de Mecklembourg-Poméranie occidentale, Land de l’ancienne Allemagne de l’Est coincé entre la mer Baltique et la Pologne. Qui vote pour ce parti ?
L’AfD s’implante partout en Allemagne. Plus à l’est qu’à l’ouest, certes. Dans les nouveaux Länder issus de la RDA, elle tend à supplanter la gauche radicale héritière du Parti communiste en tant que formation «tribunitienne». Elle n’aspire pas (pas encore) à participer au pouvoir, d’ailleurs personne ne songe à s’allier avec elle. C’est un parti protestataire qui profite de toutes les frustrations et tous les ressentiments… Elle prend des voix à tous les autres partis tout en profitant de la quasi-disparition du NPD, le parti néonazi, représenté depuis dix ans au Landtag de Schwering, éliminé lors de ce dernier scrutin. Elle est particulièrement représentée chez les ouvriers et les chômeurs, et dans la tranche d’âge de 30 à 65 ans. Une des caractéristiques de tous les partis populistes de droite en Europe.
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