Comment expliquer un tel mouvement, le plus important depuis près de dix ans ? Entre la cote de popularité du président russe, au plus bas depuis 2013, et les manœuvres politiques visant à éliminer toute concurrence aux élections municipales du 8 septembre, Le Monde revient en vidéo sur les origines des manifestations.
Toni Morrison (1931 – 2019) et le racisme
«La fonction, la très sérieuse fonction du racisme, est la distraction. Il vous empêche de faire votre travail. Il vous pousse à expliquer, encore et toujours, votre raison d’être. Quelqu’un dit que vous n’avez pas de langue, alors vous passez 20 ans à prouver que vous en avez. Quelqu’un dit que votre tête n’est pas correctement formée, alors vous avez des scientifiques qui travaillent pour démontrer le contraire. Quelqu’un dit que vous n’avez pas d’art, alors vous ressortez tout cela. Quelqu’un dit que vous n’avez pas de royaumes, alors vous ressortez tout cela. Rien de tout cela n’est nécessaire. Ils auront toujours à redire.»
— Toni Morrison, écrivaine américaine et récipiendaire du prix Nobel de littérature, s’exprimant en mai 1975 sur le racisme. L’auteure de Beloved, Song of Solomon et Sula avait 88 ans.
Source : La citation du jour | Le blogue de Richard Hétu
Crédit image : Angela Radulescu • CC BY-SA 2.0
Trump Fans the Flames of a Racial Fire – The New York Times | Verbatim
Article du New-York Times à la suite des tweets racistes de Donald Trump :
“In many ways, this is the most insidious kind of racial demagoguery,” said Douglas A. Blackmon, the author of “Slavery by Another Name,” a Pulitzer Prize-winning history of racial servitude in America between the Civil War and World War II. “The president has moved beyond invoking the obvious racial slanders of 50 years ago — clichés like black neighborhoods ‘on fire’ — and is now invoking the white supremacist mentality of the early 1900s, when anyone who looked ‘not white’ could be labeled as unwelcome in America.”
— À lire sur www.nytimes.com/2019/07/14/us/politics/trump-twitter-race.html
«Nous avons commencé avec nos ordinateurs sur le canapé !»
L’opération contre les immigrés clandestins lancée par le président américain à travers le pays est pour l’instant mise en échec, tandis que le mouvement de défense des migrants grossit.
Vendredi, plusieurs milliers de manifestants étaient réunis pendant trois heures à New York. Plus de 800 rassemblements similaires avaient lieu aux Etats-Unis et jusqu’en Europe et en Australie, à l’initiative de Lights for Liberty, un groupe de veillées de protestation créé à la mi-juin par des mères de famille new-yorkaises outrées par les conditions de détention des enfants à la frontière mexicaine. «Nous n’en revenons pas nous-mêmes, dit Meryl Ranzer, artiste et prof dans un institut de mode, cofondatrice du mouvement. Nous avons commencé avec nos ordinateurs sur le canapé !» Le mouvement ressemble étonnamment, par son ambiance spontanée, à un Occupy Wall Street voué à la défense humanitaire des immigrés.
Justice pour Tsípras – Libération
Perdant 4% des suffrages par rapport à 2015, la presse généralement parle faussement de déroute pour Tsípras. Pour certains à gauche, il aurait « trahi », Laurent Joffrin leur répond :
Héritant d’une situation calamiteuse, Tsípras, en fait, n’avait le choix qu’entre deux mauvaises solutions, avec ou sans l’Europe. Il a choisi la moins mauvaise à ses yeux. Etait-ce trahir que de faire la part du feu ? Ceux qui l’affirment doivent expliquer, pour convaincre, comment un pays en faillite, massivement endetté, peut éviter de passer par une phase d’austérité. On peut même avancer que ce qui est en cause, c’est l’irréalisme des promesses faites par la gauche radicale avant la victoire, qui se sont fracassées sur le mur des réalités, et non les décisions prises une fois au pouvoir, que Tsípras a courageusement décidé d’assumer, sachant qu’elles seraient par nature impopulaires et rendraient sa réélection difficile. Traître ou homme d’Etat ? Telle est la vraie question, et non l’éternel procès intenté depuis toujours par la gauche radicale à la gauche de gouvernement, au nom d’une politique en fait inexistante.
— À lire sur www.liberation.fr/politiques/2019/07/08/justice-pour-tsipras_1738709