Après un silence assourdissant de près d’une semaine, Oskar Freysinger a décidé de s’exprimer au moyen d’une vidéo publiée sur Facebook. Au-delà de son contenu, il vaut la peine de s’interroger sur la signification d’une telle démarche.
En 2017, on retrouve chez Freysinger, cette même attitude à ne pas accepter la défaite que celle empruntée par son mentor Christoph Blocher en 2007. Des moyens comparables sont utilisés pour continuer à exister.
Si Christoph Blocher dispose de moyens suffisant pour sa TV Blocher, Oskar Freysinger s’est lui replié sur Facebook. Signe aussi d’une évolution des réseaux sociaux1.
Mais la « philosophie » est la même. Incapable de se remettre en cause ou d’accepter le verdict populaire, tous les deux choisissent de communiquer de manière univoque. Seules leur voix, leur vérité comptent. Aucun contradicteur ou aucune contradiction n’émarge avec un tel dispositif.
Si Christoph Blocher mime l’interview médiatique avec un porte-micro faisant office d’ersatz journalistique, Oskar Freysinger s’est dépouillé de ces oripeaux d’un journalisme honni2. Il joue aussi à sa manière à Donald Trump et ses tweets assassins.
Par sa vidéo, Oskar Freysinger manifeste également une forme de syndrome d’enfermement en se filmant retranché à domicile. C’est Fort Alamo. Il n’en ressortira symboliquement probablement plus.
Clap de fin ?
Crédit image : Olivier Maire/Keystone
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