Le 29 avril 1945, les femmes votaient pour la première fois en France. Bien avant la Suisse, les Françaises étaient néanmoins parmi les dernières en Europe à disposer de ce droit, en vigueur en Finlande depuis 1906, en Grande-Bretagne depuis 1918 (pour les plus de 30 ans) ou en Turquie depuis les années 30.
Comme l’indique le journal Le Monde, soixante ans et une loi sur la parité plus tard, elles ne sont que 71 élues en 2002 sur 577 députés au total.
Bien du travail reste donc à faire en France ou en Suisse d’ailleurs.
Jospin : le retour ?
Samedi 23 avril, cérémonies du centenaire du Parti socialiste français, Bibliothèque François Mitterand. Lionel Jospin s’est clairement posé aux avant-postes de la campagne pour le référendum sur la Constitution européenne. Eclipsé François Hollande, Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin. Juste ce samedi ou…
En tout cas, il y en a un qui doit la trouver saumâtre, c’est François Hollande. Plus tous les présidentiables socialistes qui paraît-il selon le journal Le Monde étaient “cloués sur leur fauteuil”.
Les propos maintenant :
« Depuis cette date [l’entrée de Jules Guesde au gouvernement en 1914, c’est-à-dire hier], je n’ai plus jamais pris le discours dit de gauche pour argent comptant (…) Je l’entends, je le respecte mais je ne le crois pas sur parole. »
« Nous ne pouvons dépendre ni doctrinalement, ni stratégiquement de ceux qui refusent le pouvoir. »
« A chaque fois que le PS a jeté le trouble par ses controverses sur la pertinence de sa propre ligne, il a donné prise à ses concurrents à gauche, c’est ainsi que nous avons été écartés du pouvoir. »
« Les claires leçons de notre passé ne devront pas être perdues si vous voulez mériter l’honneur d’exercer à nouveau le pouvoir. »
Comme le dit le journal Le Monde, ce n’est qu’un début, puisque Lionel Jospin interviendra sur France 2 ce jeudi (première apparition sur la chaîne publique depuis son élimination au premier tour de la présidentielle 2002) et tiendra meeting le 19 mai à Nantes. Ca promet ! A défaut de rajeunir.
Dimanche de votation : mitigé
Candidat d’extrême-droite élu à l’exécutif de Günsberg (SO)
Un membre du Parti des nationalistes suisses a été élu à l’exécutif de la commune de Günsberg (SO). Ce nouveau municipal d’extrême-droite s’appelle Dominic Bannholzer, 19 ans. Ayant fait campagne seul, il s’est dit surpris de son résultat.
© ATS – Source : Edicom
Les étrangers auront le droit de vote à Genève
Dans le canton de Genève, les étrangers résidant depuis au moins huit ans en Suisse bénéficieront du droit de vote, mais pas du droit d’éligibilité, sur le plan communal.
Le droit de vote des étrangers a été acquis à une courte majorité de 52,29% des voix, l’éligibilité étant refusée par 52,78% des votants. C’est la quatrième fois que les citoyens du bout du lac se prononçaient sur les droits politiques des étrangers. Ils avaient nettement refusé, en juin et en novembre 1993, deux initiatives visant à conférer ces droits au niveau cantonal et communal. Un nouveau projet de loi allant dans le même sens avait à nouveau été balayé à une courte majorité en mars 2001.
Le canton de Genève, qui présente le plus fort taux (près de 40%) de population étrangère en Suisse, ne constitue pas une exception après l’acceptation d’une des deux initiatives. En Suisse romande, les cantons de Neuchâtel, du Jura et Vaud accordent déjà des droits aux étrangers alors qu’en Suisse alémanique, seul Appenzell Rhodes-Extérieures prévoit également cette possibilité.
© AP – The Associated Press. Tous droits réservés – Source : Edicom
Que faut-il retenir après un tel dimanche? Certainement qu’il n’y a pas de fatalité. Surtout que ce n’est pas le pourcentage de population étrangère qui pose problème. Mais ça on le savait déjà.
Autre élément intéressant cependant les Genevois ont également refusé une modification de la loi sur les transports publics équivalent à une «privatisation rampante» de ces derniers.
Les forces progressistes ont donc gagné (ou éviter de perdre) à Genève ce week-end.
Fumée noire sur le Vatican et le Gouvernement vaudois
Réuni depuis ce jour, le conclave des cardinaux ne chôme pas puisqu’il a déjà eu le temps de faire un premier vote. Sans surprise, c’est de la fumée noire qui a fait son apparition au-dessus de la chapelle Sixtine.
Il est vrai que il faut battre le fer des médias pendant qu’il est chaud ! Jean-Paul II a beau avoir quitté la scène; ses leçons médiatiques inspirent les cardinaux et la Curie.
Depuis hier, la fumée noire s’échappe aussi depuis le Château de la capitale vaudoise. Les augures sont pessimistes après le rejet des 4 référendums fiscaux ainsi que de la loi sur les Etablissement médicaux-sociaux (EMS).
Les réferendaires ont juré la main sur le coeur qu’ils s’étaient battus pour la classe moyenne (hum!). Le gouvernement vaudois aussi.
Comme le décrets touchaient essentiellement les plus hauts revenus et les plus hautes fortunes du canton, on peut parier que le référendaires tiendront leurs promesses et s’en prendront aux catégories populaires! CQFD.
Réactionnaires scolaires vaudois… et staliniens
Evoquant « l’un des gâchis les plus effroyables… (de) ces dernières années », les libéraux vaudois lancent une offensive contre les pédagogies centrées sur l’élève et demandent au Conseil d’Etat de se déterminer sur les études mettant en cause la pédagogie constructiviste en vigueur dans l’Ecole vaudoise.
Voici donc le Conseil d’Etat vaudois chargé de dire la doxa en matière pédagogique.
Ainsi, un ancien agriculteur, un ex-petit patron d’entreprise horlogère, une docteure en droit, un ex-syndicaliste (et ancien enseignant), un ex-patron d’une société de revente de matériel de seconde main, un ex-responsable financier de la Banque cantonale vaudoise et une ancienne secrétaire de direction se voient intronisés en instituteur national vaudois et en expert scientifique chargé de nous dire la doxa en cette matière !
Et la réponse ne peut être qu’univoque, c’est soit l’une, soit l’autre démarche pédagogique qui détiendrait LA vérité.
Bel exemple de stalinisme !
Mais ce n’est pas tout, à l’appui de leur requête, les libéraux s’appuient sur une une étude québécoise qui vante les mérites des méthodes traditionnelles. Normal puisque dès le départ l’objectif de cette étude consiste à arriver à ce résultat. Nous sommes donc bien loin d’un travail scientifique. Nous ne sommes que dans le champ des idéologues.
Dès lors, tous les moyens sont bons. Et connus :
1) on isole, dans des travaux, des passages épars et très fragmentaires qui vont dans le sens voulu;
2) on tait les éléments de ces mêmes travaux contrebalançant, voire concluant de manière opposée aux passages retenus;
3) on ne référence que les études allant dans son sens (et qui sont généralement aussi partiales ou de parti-pris que soi-même);
4) on s’auto-référence [ce que je dis est vrai puisque je l’ai déjà dit moi-même dans une (des) autre(s) étude(s)].
A cet effet, on lira avec attention l’analyse de cette étude canadienne, analyse faite par Serge Pouts-Lajus et intitulée Fausses preuves.
Et si, au final, « l’un des gâchis les plus effroyables… (de) ces dernières années », ce n’était pas les libéraux vaudois eux-mêmes ?