• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale

politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

  • accueil
  • vocabulaire
  • Charte
  • qui suis-je

novembre 11, 2007 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Quel beau dimanche (électoral) !




Affiche Savary Recordon

Mise en ligne par hublera

Y a pas à dire, c’est un beau dimanche électoral vaudois auquel j’ai assisté aujourd’hui. Il rejoint dans ma mémoire la victoire au deuxième tour de Michel Béguelin face à Eric Rochat pour une trentaine, puis vérification faite d’une quarantaine de voix!
Félicitations également à Géraldine Savary et Luc Recordon pour leur superbe score!
La victoire est historique.
Comme l’a dit fort justement Luc Recordon, aujourd’hui c’est la victoire du front républicain.

Ce soir, je soulignerai encore que les deux candidats de la droite vaudoise ont couché sur leurs résultats (déjà décevants) du premier tour. En effet, au premier tour, Charles Favre obtenait le 39.54% des suffrages avec 65’439 voix et Guy Parmelin le 39.39& des suffrages avec 65’186 voix. Aujourd’hui, ils obtiennent respectivement 40,17% (62’116 voix) et 40.16% (62’092 voix).
Déjà à l’issue du premier tour, Charles Favre s’étonnait de l’écart en pourcentage entre le total des listes de droites au Conseil national et le pourcentage des voix obtenu par le ticket de la droite aux Etats. Les conséquences n’ont guère été analysées, car en fait, dès le premier tour, les candidats de droite avaient fait le plein des suffrages possibles en raison notamment de leur positionnement extrêmement droitier (voir smartvote.ch).
Aujourd’hui, la simple dynamique de la liste commune de la gauche et des Verts suffisait à battre ce tandem. A cette défaite prévisible s’est ajoutée l’humiliation du report de l’ensemble des voix centristes sur le ticket Savary/Recordon. Ce fameux et réjouissant front républicain.
La course vers l’UDC dans le canton de Vaud (et je l’espère à terme ailleurs) ne peut donc conduire qu’à un suicide politique pour la droite vaudoise. A méditer.

Classé sous :politis

novembre 9, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jeux de l’humanité (Musée suisse du Jeu)

UlrichSchaedler.jpg
L’ouvrage Jeu de l »humanité et Ulrich Schaedler (directeur du Musée suisse du Jeu) ©24Heures

Moment important en cette année du 20e anniversaire du Musée suisse du Jeu, la publication de l’ouvrage en édition française (220p., éd. Slatkine) et allemande (Primus Verlag) a ravi le public invité pour son vernissage hier soir. Le public a également été ravi de pouvoir entendre Mme Anne-Elizabeth Dunn-Vaturi du Musée du Louvre nous compter les jeux de pions d’Egypte et de Mésopotamie et leur inscription dans le cycle de la vie et de la mort (« Entre vie et trépas. Jeux de pions d’Egypte et de Mésopotamie »).
Cet ouvrage est un petit miracle comme le musée lui-même qui a démarré il y a vingt ans avec une table, une chaise et un téléphone. Ce musée qui aujourd’hui, grâce au travail acharné de l’équipe du musée et de son directeur, est devenu LA référence européenne dans le domaine muséal du jeu sous l’angle de son histoire culturelle. Ce même musée qui réussit notamment grâce au carnet d’adresse de son directeur, Ulrich Schädler, à réunir une brochette d’auteurs et spécialistes internationaux du jeux sous ses multiples formes. Quinze contributions et contributeurs venus du Japon, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne (Britsh Museum) de France (du Musée du Louvre notamment), d’Allemagne ou de Suisse agrémentent ainsi l’ouvrage de leur savoir.
tourniquet.jpg
Tourniquet (collection du Musée suisse du Jeu)

Ainsi en une petite vingtaine d’années, grâce notamment à l’engagement constant de la commune de La Tour-de-Peilz et d’une équipe de passionnés, cette publication met le Musée suisse du Jeu et sa collection de plus de 5000 pièces —dont 150 sont présentées dans l’ouvrage— au centre d’un réseau européen de musées plus que centenaire tels le Musée du Louvre ou le British Museum.
Demain est déjà un autre jour, mais si vous cherchez une idée de cadeau pour Noël qui fera plaisir à vos proches, je suis sûr que ce livre ne manquera pas de les faire rêver et vous avec. Les personnes présentes hier soir l’ont bien compris. Vous le trouverez dans toutes les bonnes librairies au prix de frs 59.-.

Classé sous :politis

novembre 5, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Smartvote : le nouveau profil du Conseil national

Certes les avis peuvent être partagés relativement à l’outil Smartvote.: »(Smartvote.ch présentait le profil des candidats au Conseil National sur un plan défini par deux axes : le traditionnel “gauche/droite” auquel on ajoute verticalement un axe “libéral/conservateur”) »: Cependant, indépendamment de ses qualités et de ses défauts, il permet en l’occurence de nous fournir une radiographie du nouveau Conseil national en choisissant le profil des candidat-e-s élu-e-s.
Il permet aussi une photo de groupe pour répondre à certaines questions:
• La fracture entre modernistes et syndicalistes au PSS (Parti socialiste suisse) est-elle aussi nette?
• Et entre élu socialistes romands et alémaniques?
• Les élus Verts sont-ils plutôt à gauche ou à droite?
• Le PDC (Parti démocrate-chrétien) est-il plus centriste que le PRD (Parti radical démocratique)?
• Les élus UDC sont-ils aussi à droite que leur discours de campagne?
Sur son blog, le Dr. Goulu a eu l’idée d’utiliser la carte nationale des élus et de fournir une première série de commentaires et une première carte générale que voici:

Les éléments suivants me paraissent pertinents dans l’analyse du Dr. Goulu:

• La “polarisation” entre socialistes+verts et UDC est manifeste. Ces deux groupes forment des blocs bien compacts aussi opposés sur l’axe gauche/droite que sur l’axe “progressiste/conservateur”. Comparativement, le PRD et le PDC sont bien dispersés …
• Contrairement à ce que prétend la presse, on ne voit pas de fracture entre des ailes “gauche caviar” et “travailleurs syndiqués” au PSS. Par contre la superposition avec le positionnement des Verts est spectaculaire.
• Pas de doute, l’UDC est bien à droite. Mais ce qui la distingue encore plus clairement des autres partis, c’est son aspect conservateur : l’UDC est le seul parti nettement positionné sous l’axe horizontal.

Observons maintenant la situation relativement aux élu-e-s vaudois:

Smartvote - Vaud (21.10.2007)

A droite, Guy Parmelin est l’élu le plus à droite et le plus conservateur, suivi de Claude Ruey et de Charles Favre très clairement ancrés dans la droite libérale dure. Globalement les élu-e-s UDC vaudois sont moins réactionnaires que la moyenne des élu-e-s suisses. Ce sont les sortants qui sont le plus réactionnaires; visiblement, après une législature, le vieux fond PAI tend à s’écailler.
Au centre-droit, il ne reste plus que Jacques Neyrinck et Olivier Français. Le plus centriste des deux, bien esseulé dans son parti visiblement, est, légère surprise, le municipal radical lausannois.
Les Verts vaudois confirment leur caractère plus au centre (ou plus à droite) que leurs collègues alémaniques plus particulièrement Luc Recordon, plus à droite même que Daniel Brélaz, mais plus progressite (soit libéral dans le sens anglo-saxon du terme). Pour le reste, les autres élu-e-s de la gauche se situent dans un mouchoir de poche et ils/elles bien ancré-e-s à gauche, même Roger Nordmann ne se distingue que légèrement en étant plus libéral.
Pour la Suisse alémanique, nous avons choisi Zurich
En effet, on dit généralement de ce canton qu’il préfigure avant les autres les changements en cours dans l’espace politique suisse. La carte des élu-e-s:

Smartvote - Zurich (21.10.2007)

La course des radicaux pour rattraper les élu-e-s UDC est évidente ou en tout cas, l’alliance des radicaux avec l’UDC semble profiter avant tout aux candidat-e-s les plus à droite de ce parti. Néanmoins, Charles Favre est plus à droite que le plus à droite des élus radicaux zurichois!
De leur côté, les élus UDC sortent groupés et sont extrêmement membres de la droite la plus réactionnaire. Guy Parmelin figurerait parmi les plus modérés de ce groupe (c’est tout dire!).
Enfin, l’UDC a définitivement supplanté les radicaux comme parti leader de la droite zurichoise.
La situation des Verts est la plus paradoxale. C’est le parti qui à les élus les plus éclatés sur le spectre de Smarvote. Avec des élus plus à gauche que certains socialistes élu-e-s et d’autres plus à droite que des PDC ou des élu-e-s du PEV (Parti évangélique)!
Pour leur part, certains socialistes peuvent être à la fois plus à gauche que les élu-e-s vaudois (Eric Voruz compris) alors que d’autres tendent (modérément) au social-libéralisme.
Cette analyse tendraient à valider l’hypothèse que les électeurs déçus par les socialistes ont trouvé chez certains Verts la réponse à leur désappointement.
Enfin, l’affrontement gauche-droite à Zurich met au prise d’un côté les radicaux et l’UDC alors que la « gauche » regroupe tous les autres partis, y compris le PDC. La fracture est nette. Un nouveau centre (gauche) émerge composé de Verts, Verts libéraux, PDC et PEV. Verena Diener dispose bel et bien des meilleures chances pour battre Ueli Maurer. C’est donc cette frange qui arbitre l’affrontement entre la gauche et l’UDC.

Classé sous :politis

octobre 28, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L’émission “Le Grand Débat” (TSR) a-t-elle été bidouillée?

C’est Alain Hubler sur son blog qui lève le lièvre à la suite de son écoute de l’émission « La Soupe est pleine » (RSR) de ce matin.
Ainsi, les sujets mis en avant lors du sondage par les internautes par la TSR et en relation avec la famille n’étant pas assez « sexy » pour les responsables de l’émission, ces derniers auraient « repêché » un thème plus « vendeur » en terme d’audience : «Religions : interdire la construction de minarets ?»
Dès lors, Alain Hubler a pris l’excellente initiative de poser trois questions à Gilles Marchand pour en avoir le coeur net. Vous pouvez les lire sur son blog ainsi que l’extrait de la « La Soupe est pleine ». Je me réjouis d’y lire également les réponses de notre chaîne nationale…

Classé sous :politis

octobre 24, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

A chaque élection, la même ritournelle (débile)…

A chaque élection fédérale (ou presque) la même ritournelle —ou plutôt les deux mêmes ritournelles, devrais-je dire— est entonnée par les commentateurs politiques et plus particulièrement par les médias.
La ritournelle principale concerne le positionnement du Parti socialiste : social-démocrate ou syndicaliste?: »(La deuxième ritournelle consiste à savoir si le Parti socialiste doit rester ou non représenté au sein du Conseil fédéral. Ne vous en faites pas elle va bientôt ressortir dans les iPolitiques Stores helvétiques!) »: Cette ritournelle se décline sous diverses formes. D’un côté, il serait ringard dans son discours de gauche syndical et ne correspondrait alors plus aux attentes de son électorat actuel. De l’autre, en étant social-démocrate, il serait alors moderne. Cette ritournelle fait partie de l’Internationale des médias juke-box.
Un nouvel acte de cette comédie musicale se rejoue depuis les mauvais résultats socialistes de ce dernier dimanche électoral helvétique. Dans un contexte un peu nouveau puisque, de plus en plus, l’art du politique en Suisse et en Europe se conjugue sur l’air de la scansion hypnotique de slogans réducteurs répétés à l’infini par des derviches tourneurs!: »(Les derviches tourneurs sont connus pour les célèbres danses appelées Sema. Ils forment d’énormes toupies, tournant d’abord lentement puis très rapidement, jusqu’à une forme de transe, déployant leurs bras, la paume de la main droite dirigée vers le ciel pour recueillir la grâce d’Allah, celle de la main gauche dirigée vers la terre pour l’y répandre. L’origine de cette manifestation reste mystérieuse. Source : Wikipedia.) »:
D’ailleurs, certains socialistes rendent généralement bien service au monde médiatique en s’épanchant bruyamment sur le sujet. Cette fois-ci, c’est le frais élu bâlois Claude Janiak qui a ressorti un remix à la soupe bâloise.
Heureusement quelques camarades y ont fort bien répondu et, à mon avis, clairement en indiquant la vacuité d’un tel débat. Il serait donc plus que temps, à mon avis, de ne ressortir ce scopitone uniquement lors des commémorations du cinquantième anniversaire de la disparition de l’émission Discorama de la regrettée Denise Glaser pour y porter un regard incrédule, ému et légèrement nostalgique!: »(Le Scopitone est un jukebox associant l’image au son. Il fut créé en France en 1960 par la société Cameca et mis au point par Frédéric Mathieu, un ingénieur. Le mot Scopitone décrit parfois aussi les films eux-mêmes. Discorama était une émission de télévision musicale et culturelle française créée et présentée par Denise Glaser, et diffusée chaque dimanche à midi du 4 février 1959 jusqu’au 5 janvier 1975 sur la première chaîne de la RTF puis de l’ORTF. Sources : Wikipedia aux articles Scopitone et Discorama.) »:
Je me permets de rapporter ces propos de camarades.
D’abord, il y a Pierre Bonhôte, interrogé par un journaliste du Temps qui lui demande où il se situe dans ce PSS (Parti socialiste suisse) partagé entre son aile syndicale et son aile moderniste. Ce dernier répond alors
– Il ne faut pas choisir une ligne pour en abandonner une autre. S’il faut être clair sur la justice sociale et la fiscalité, cela n’empêche pas d’élargir le champ de nos préoccupations.
Ensuite dans le même journal, René Longuet, maire de la commune populaire d’Onex et ancien conseiller national, répond enfonce le clou :
– Le PS est le parti de la justice sociale, qui se bat pour l’équité et l’égalité des chances. […] Nous sommes là pour cadrer la dynamique économique par des exigences sociales et écologiques. Notre électorat est diversifié; c’est une richesse. Sur le terrain, nous devons dire aux gens que nous défendons à la fois le développement durable et la sécurité sociale. Le destin du monde et celui des petites gens. Ce n’est pas contradictoire.
Et il n’est pas contradictoire de défendre les classes populaires alors que notre électorat s’est élargi du côté des classes moyennes supérieures. C’est Christian Levrat sur son blog qui nous le rappelle telle que je ne pourrais pas mieux le dire:

Le PS ne doit pas oublier d’où il vient et qui il défend: les salariés.
Le PS ne doit pas non plus oublier ceci: si de nombreuses personnes de la classe moyenne supérieure de la population votent PS aux élections fédérales, ce n’est pas parce que le PS est le meilleur défenseur de cette classe, mais parce que cette classe souscrit à la justice sociale et veut un PS fort qui s’occupe des classes moins favorisées qu’elle. Et si, dans les grandes villes alémaniques notamment, le PS a perdu une part importante de cet électorat moyen supérieur, c’est parce que le PS y a commis l’erreur de ne vouloir s’occuper que de lui et de délaisser ses thèmes traditionnels.
La classe moyenne supérieure qui se soucie avant tout de son propre intérêt vote à droite. La classe moyenne supérieure que se soucie avant tout d’écologie vote et votera toujours davantage pour les Verts. La classe moyenne supérieure qui se soucie avant de justice sociale vote PS, mais à la condition que le PS soit la voix de la justice sociale.

Je m’y reconnais totalement, car effectivement ma situation personnelle se rapproche de celle de cette classe moyenne supérieure. En effet, je suis un enfant de cette formidable époque —que certains considèrent comme une utopie néfaste et veulent détruire—où a été mise en place la démocratisation des études. Pour la première fois, depuis la révolution industrielle, les fils et les filles de la classe ouvrière ont réellement pu entreprendre des études universitaires longues: »(Chose impensable pour mon oncle (de la génération précédente) qui, après le collège, est parti non pas au Gymnase, puis à l’Université, mais à l’Ecole des métiers, fort bonne école au demeurant.) »: et bénéficier en tant que groupe social —et non plus comme individu isolé— d’une certaine mobilité sociale sans pour autant renier ou oublier leurs origines familiales modestes et ouvrières.
Le mot de la fin, je le laisse volontiers à un visiteur commentant le billet de Christian Levrat. Celui-ci (Patrick) répond définitivement à tous ceux qui exigent que le PS se distancie des syndicats:

Allez demander aux élus UDC s’ils se distancient des paysans… Aucun ne serait assez fou pour le faire!

A aucun moment, je ne souhaite oublier d’où je viens et ce que je dois, nous devons, à ceux qui par leur acharnement et leurs luttes me, nous permettre de bénéficier de plus de justice sociale, de bien-être et de prospérité. Merci, respect et honneur à eux. A nous de poursuivre.

Classé sous :politis

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 225
  • Page 226
  • Page 227
  • Page 228
  • Page 229
  • Pages provisoires omises …
  • Page 290
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Articles récents

  • IA : intelligence austéritaire | Dans les algorithmes
  • Partisanerie et polarisation sociale au Mexique | Le Devoir
  • “Séisme” aux Pays-Bas : l’extrême droite arrive en tête des législatives
  • ChatGPT: derrière l’exploit, des ouvriers du clic exposés à des récits de viol
  • Les rassemblements Trump sont aussi des bulles
  • Le bannissement de Trump sur Twitter montre où se trouve le pouvoir maintenant – The New York Times
  • Les tweets de Trump n’ont jamais été que des tweets
  • Mauro Poggia: «Comment Pierre Maudet pouvait-il continuer à diriger des gens qui disent avoir peur de lui?» – L’Affranchi
  • Les premières nominations de Biden promettent une administration à l’opposé de celle de Trump
  • Donald Trump ou la haine des classes moyennes

Abonnez-vous à ce blog par e-mail.

Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par e-mail.

*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

Crédit image (fond)

Image parEak K. de Pixabay

Copyright © 2025 · Kickstart Pro on Genesis Framework · WordPress · Se connecter