Pour Trump, la politique est une télé-réalité. Quand il ment, le président-élu n’a pas pour objectif de créer une nouvelle réalité, mais d’effacer toute notion de réalité.
Je note et retiens :
«Il est tentant de supposer que Trump a construit cette fantasmagorie par accident –que c’est le sous-produit d’une conception erratique, indisciplinée, pratiquement pathologique de la malhonnêteté. Mais il ne faut pas sous-estimer le président-élu. Ses victoires, tant à la primaire républicaine qu’à l’élection présidentielle, furent des coups de théâtre retentissants et il est maintenant parti pour altérer le cours de l’histoire mondiale. Il ne comprend peut-être pas entièrement ce qu’il fait, mais ce n’est certainement pas le cas de ses conseillers.
Steve Bannon, l’ancien dirigeant du média nationaliste blanc Breitbart News, est le Karl Rove de Trump. Lui sait. Dans une interview accordée récemment au Hollywood Reporter, Bannon a suggéré que les éléments clés de sa stratégie sont la dissimulation et «l’obscurité».«L’obscurité a du bon. Dick Cheney. Dark Vador. Satan. Voilà le pouvoir, a-t-il dit. Ça ne fait que nous aider quand les gens se trompent. Quand ils ne voient ni qui nous sommes ni ce que nous faisons.»
Voilà comment Bannon a dirigé la campagne de Trump, et comment il semble maintenant diriger l’équipe de transition. Depuis l’élection, Trump a appâté la presse avec une foule de nominations potentielles au gouvernement, provoqué une étrange dispute avec les acteurs d’une comédie musicale de Broadway et dissimulé ses véritables priorités politiques derrière un amas d’informations contradictoires.
Et ça marche. La couverture médiatique de la transition de Trump est floue et confuse. Ce qui devrait être de vrais scandales –comme les efforts présumés de Trumps pour manipuler la diplomatie internationale pour son gain personnel– se retrouve perdu dans le tourbillon.»
Je note également
«Bannon est un praticien aguerri de la stratégie de «l’obscurité», mais il n’en est pas l’inventeur. Le vrai Maître des Arts obscurs est un autre personnage à la Karl Rove: Vladislav Surkov, un conseiller de haut niveau du président russe Vladimir Poutine.»
L’article :Avec Trump, l’Amérique devient un cauchemar surréaliste | Slate.fr
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