Dans le numéro de décembre 2015 du journal La Cité, le socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement espagnol d’avril 2004 à décembre 2011, exposé ses idées sur la démocratie, la politique et le pouvoir. L’entretien a été mené par Luisa Ballin, correspondante à l’ONU.
«Ma conception de la démocratie est que le pouvoir doit s’exercer temporairement. Et qui plus est, le pouvoir d’un président de gouvernement ! Un retour pour moi n’est pas envisageable. J’ai la passion de la politique, mais la politique est une chose et le pouvoir en est une autre. Je ne regrette pas le pouvoir. Et puisqu’il faut qu’il y ait un pouvoir, qu’il soit entre les mains de ceux qui l’aiment le moins.
Les peuples doivent être conscients que le pouvoir politique doit être limité. C’est salutaire pour la démocratie. Il faut un pouvoir qui donne confiance et il faut que ceux qui gouvernent sentent qu’en même temps le peuple exerce une surveillance. Confiance et surveillance sont les deux armes que le peuple doit utiliser. En démocratie, il est bon que les gens qui sont au pouvoir ne soient pas trop passionnés par le pouvoir ! Cette sensation de diriger doit être temporaire. Sinon, cela peut entraîner des effets pervers. La politique et le débats d’idées, c’est autre chose.»
Cette conception du pouvoir me convient parfaitement. Pour moi, elle s’applique également au poste de syndic d’une commune vaudoise… et elle est conforme à mon engagement hier, aujourd’hui comme demain.
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