Ou comment 42 voix pourraient déboucher sur une victoire à la Pyrrhus…
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Il y a quatre ans 60 voix manquaient au quatrième municipal de droite pour réussir son élection au premier tour. Au deuxième tour, les socialistes pouvaient placer un deuxième municipal, Roland Piguet, aux côtés de Sylvie Winkler.
D’autant plus que les socialistes avaient très largement progressé au Conseil communal.
En 2006, une nouvelle et forte progression socialiste (voir) au Conseil ne nous permet pas —pour 42 voix— de reconduire l’opération.
Comme quoi les élections majoritaires suivent des règles fort différentes que les élections à la proportionnelle.
Une illustration? Les socialistes de La Tour-de-Peilz ont 39% des sièges (et des suffrages) pour le Conseil communal et n’auront qu’un municipal (sur 5). Nos camarades veveysans disposent de 29% des suffrages au Conseil communal et disposeront, selon toute vraisemblance, non seulement de trois municipaux (sur 5), mais également de la majorité municipale alors même qu’ils perdent des sièges au Conseil (avec l’arrivée des Verts sur la scène locale).
Et alors que tout le monde s’accordait à relever la qualité des candidats boélands (à l’exception du candidat UDC, sorte de Ted Robert local !) et donc celle des candidats socialistes.
Cependant, la mécanique de l’entente libérale-radicale a fonctionné à plein au premier tour contrairement à 2001. Et pourtant, jamais nous, socialistes, n’avons été aussi prêts de passer pour la première fois un de nos candidats au premier tour. Il s’agit de ne pas l’oublier. Aujourd’hui comme demain.
Nous n’avons ainsi pas à rougir ou à nous flageller relativement à notre résultat.
[Intérieurement, je savais qu’il me/nous serait difficile de rééditer notre performance précédente. Je ne pensais pas réussir un aussi bon score dès le premier tour. En effet, faire quasi jeu égal avec le municipal sortant et député socialiste après une seule législature et cinq ans de résidence dans la commune, c’est un score objectivement (très) bon, relevé notamment par un élu libéral boéland. C’est aussi cela qui est quelque peu rageant. Pour le reste, c’est l’entente qui a bien réussi à enclencher sa dynamique au premier tour.]
Cette situation n’est pas sans rappeler celle connue par la gauche (et les socialistes) relativement aux élections au Conseil d’Etat vaudois de 1998.
En effet, à cette occasion, jamais la gauche n’avait été aussi proche du ballottage général.
Cependant, deux élus de droite passaient au premier tour, ce qui enclenchait une dynamique positive pour la droite et infernale pour la gauche qui perdait un siège. Au final 5 élus de droite pour 2 élus vert-rose. Dur et traumatisant pour le parti socialiste.
Quatre ans plus tard, la gauche non seulement récupérait le siège perdu, mais plaçait, au deuxième tour, ses trois candidats au trois premières places et manquait de justesse à placer un quatrième élu popiste (Joseph Zysiadis).
En 2007 une majorité rose-verte est tout sauf une vue de l’esprit.
A ces différentes aunes, notre légitime déception et incompréhension n’est pas la fin du monde. Les jours meilleurs sont à venir. J’en suis sûr.
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