Le Brexit ? Vous n’y pensez pas ! Donald Trump président ? Vous voulez rire ! En 2016, ces deux événements qui paraissaient proprement inconcevables ont bien eu lieu, provoquant une onde de choc qui continue de se propager en cette fin d’année. Et que va nous réserver l’année 2017, avec les élections à venir dans notre pays et en Allemagne, durement frappés par le terrorisme?
Passé l’effet de surprise et la stupeur, les auteurs de The Conversation se sont attelés à l’analyse de ces bouleversements qui présentent un point commun : le rejet d’une forme de rationalité et de modération, la volonté de jeter avec les élites les faits bruts. Une rupture que certains ont résumé par l’expression de « post-vérité ».
Le Dossier :
- Post-vérité, la raison du plus fou Charles Hadji, Université Grenoble Alpes
À l’ère de la « post-vérité », les affabulations semblent avoir plus de poids que la réalité. Mais peut-être y a-t-il, dans la « post-vérité », des alertes à percevoir, et des enseignements à méditer.
- Le choc Trump : pourquoi nous sommes « après la vérité » Claude Poissenot, Université de Lorraine
Face à la défiance à l’égard des élites et des institutions, il est indispensable d’expliquer à nos contemporains en quoi ils doivent leur autonomie à la reconnaissance de droits universels. - 9 novembre 2016, le jour où le XXIᵉ siècle a commencé Nicolas Tenzer, Sciences Po – USPC
Nous entrons dans une nouvelle ère dont nous ne connaissons ni les fins ni la fin. Elle n’est pas maîtrisable, même par les créatures qu’elle fait naître. - Comment la gauche libérale a inventé la « post-vérité » Andrew Calcutt, University of East London
Le succès de la « post-vérité » n’a rien à voir avec le Brexit ni avec Donald Trump. On le doit plutôt aux universitaires et aux journalistes, qui ont popularisé le relativisme. - Brexit, tous coupables ! Arnaud Mercier, Université Paris II Panthéon-Assas
L’avenir de l’Union européenne se trouve dans une forme inédite de fédéralisme coordinateur et protecteur, à inventer par des dirigeants qui auraient la trempe d’hommes d’État visionnaires. - Donald Trump et l’immigration en cinq questions Marie-Cécile Naves, Université Paris Ouest Nanterre La Défense – Université Paris Lumières
Adepte de la provocation permanente, le candidat républicain en a fait l’un de ses chevaux de bataille. À coups de statistiques fantasques et de discours à l’emporte-pièce. Mais avec un certain écho.
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