
Ainsi le début de cette campagne de 2e tour à la Présidentielle française est marqué par François Bayrou. C’est donc le deuxième homme du premier tour qui dicte le tempo. Son objectif : doublement continuer à exister. Premièrement continuer à exister après les législatives qui suivront la Présidentielle. Deuxièmement exister en 2012 dans l’espoir d’être cette fois-ci au minimum au deuxième tour.
L’hypothèque de la première partie de son objectif s’appelle Nicolas Sarkozy. Ce dernier a encore une fois montré sa conception du pouvoir : soit vous êtes avec moi, soit vous êtes pulvérisé. En clair, il n’y a d’avenir pour les députés UDF actuels qu’en faisant allégeance à l’UMP.
L’hypothèque à la deuxième partie de son objectif aurait consisté à rallier avec armes et bagages la majorité du PS en cas de victoire de Ségolène Royal.
D’où son choix. Très clairement hier il s’en est pris de très ostentatoirement à Nicolas Sarkozy en soulignant les dangers d’un tel choix présidentiel. Pour autant, il n’a pas passé avec armes et bagages du côté de Ségolène Royal. Par contre, il laisse ceci à Quitterie Delmas, égérie de sa nouvelle vague orange (lire ici pour son report de vote sur Ségolène Royal Quitterie Delmas : jeune, engagée, convaincante. Par Joy Binoche). En outre, il crée un nouveau parti le Parti démocrate anticipant ainsi le départ des vieux crocodiles de l’UDF et l’arrivée de nouveaux adhérent-e-s pour lesquels, à juste titre, l’UDF c’est la droite et non le centre. Il se libère ainsi des pesanteurs de son passé pour se construire son futur.
Si l’entreprise fonctionne, le paradoxe pourrait consister non pas à un virage à droite du champ politique, mais à son déplacement vers le centre gauche et le centre droite puisque l’opposition à Ségolène Royal s’incarnera alors dans un François Bayrou débarrassé de Nicolas Sarkozy et de l’UMP.
La Présidentielle de 2007 serait bien le résultat de la revanche de la Présidentielle de 2002 et de son 21 avril. C’est déjà le cas avec la mise dans les cordes tant de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite au premier tour. Ce serait encore plus le cas avec une marginalisation de l’UMP. En effet, cette marginalisation ne serait rien d’autre que la sanction par les électeurs de la non-prise en compte par Jacques Chirac et l’UMP de la véritable signification du report de leurs voix sur le candidat Jacques Chirac au deuxième tour de 2002.
Jacques Chirac remettrait sa droite dans l’état de sa pré-conquête de 1981.
Dans la mise en scène de son non-soutien à Nicolas Sarkozy, l’attitude de François Bayrou répond, plus de 25 ans après, au lâchage de Valéry Giscard d’Estaing par Jacques Chirac en 1981. De même, la création du Parti démocrate s’inspire également de la création d’un autre parti au bénéfice d’un seul homme : le RPR de Jacques Chirac.
L’hypothèque de la première partie de son objectif s’appelle Nicolas Sarkozy. Ce dernier a encore une fois montré sa conception du pouvoir : soit vous êtes avec moi, soit vous êtes pulvérisé. En clair, il n’y a d’avenir pour les députés UDF actuels qu’en faisant allégeance à l’UMP.
L’hypothèque à la deuxième partie de son objectif aurait consisté à rallier avec armes et bagages la majorité du PS en cas de victoire de Ségolène Royal.
D’où son choix. Très clairement hier il s’en est pris de très ostentatoirement à Nicolas Sarkozy en soulignant les dangers d’un tel choix présidentiel. Pour autant, il n’a pas passé avec armes et bagages du côté de Ségolène Royal. Par contre, il laisse ceci à Quitterie Delmas, égérie de sa nouvelle vague orange (lire ici pour son report de vote sur Ségolène Royal Quitterie Delmas : jeune, engagée, convaincante. Par Joy Binoche). En outre, il crée un nouveau parti le Parti démocrate anticipant ainsi le départ des vieux crocodiles de l’UDF et l’arrivée de nouveaux adhérent-e-s pour lesquels, à juste titre, l’UDF c’est la droite et non le centre. Il se libère ainsi des pesanteurs de son passé pour se construire son futur.
Si l’entreprise fonctionne, le paradoxe pourrait consister non pas à un virage à droite du champ politique, mais à son déplacement vers le centre gauche et le centre droite puisque l’opposition à Ségolène Royal s’incarnera alors dans un François Bayrou débarrassé de Nicolas Sarkozy et de l’UMP.
La Présidentielle de 2007 serait bien le résultat de la revanche de la Présidentielle de 2002 et de son 21 avril. C’est déjà le cas avec la mise dans les cordes tant de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite au premier tour. Ce serait encore plus le cas avec une marginalisation de l’UMP. En effet, cette marginalisation ne serait rien d’autre que la sanction par les électeurs de la non-prise en compte par Jacques Chirac et l’UMP de la véritable signification du report de leurs voix sur le candidat Jacques Chirac au deuxième tour de 2002.
Jacques Chirac remettrait sa droite dans l’état de sa pré-conquête de 1981.
Dans la mise en scène de son non-soutien à Nicolas Sarkozy, l’attitude de François Bayrou répond, plus de 25 ans après, au lâchage de Valéry Giscard d’Estaing par Jacques Chirac en 1981. De même, la création du Parti démocrate s’inspire également de la création d’un autre parti au bénéfice d’un seul homme : le RPR de Jacques Chirac.
On lira avec intérêt et bénéfice, l’article suivant d’Agoravox Royal présidente en 2005, Bayrou en 2012
Sans Bayrou, la France fait penser à une suisse sans PDC et sans PRD. Soit une droit où seule l’UDC a voix au chapitre. Bayrou tente de faire vivre un centre-droite plus ouvert et mois prétentieux.
Cette stratégie peut effectivement être intéressante si elle permet de créer un nouveau mouvement et aboutir à des accords pragmatiques entre diverses tendances politiques.
Je suis content de l’attitude de Royal qui ose accepter le recours nécessaire à d’autres forces pour gagner. Maintenant, en cas de défaite de Sarkozy, il sera intéressant de voir son attitude mais les législatives et leur système purement majoritaire risque de couper ce nouvel élan.
Il me semble (comme elle le dit elle même) que Quitterie Delmas parle en son nom propre et n’engage pas François Bayrou comme vous semblez le dire.