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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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septembre 19, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Fédérales 2007 : Manifeste des femmes et des hommes de bonne volonté

J’ai fait un rêve : et si nous parlions vraiment des projets politiques proposés par les différents candidats et partis politiques, débarrassés des dérives de cette ère de la communication qui nous pousse à voter en fonction d’icônes médiatiques?
Alors ce jour-là…

Nous nous intéresserons véritablement au sort de travailleurs et de travailleuses qui sont obligé-e-s de recourir à l’aide sociale parce que leur salaire est insuffisant.
Nous nous soucierons également de la question de l’emploi et de la formation des jeunes qui finissent leur scolarité obligatoire sans perspective d’apprentissage.
Nous nous demanderons de quelle manière il convient d’aborder les vraies questions de sécurité que sont la sécurité alimentaire, l’avenir de nos rentes et de nos retraites, une médecine à une et non deux vitesses, les risques naturels et les questions du développement durable.
Nous développerons des structures d’accueil, scolaires et parascolaires adaptées à la situation réelle des familles de ce 21e siècle.
Nous arrêterons de développer une attitude schizophrène à l’égard des étrangers qui ont tant apportés au développement économique et culturel de notre pays et que certains traitent toujours sous l’angle d’une menace, voire comme nos ennemis.
Nous ferons tant et tant de choses que l’idéal d’une société meilleure pour nos enfants que pour nous-mêmes ne sera plus un objet de raillerie, mais de légitime fierté.
Puis j’ai fait un deuxième rêve : je n’étais pas le seul à faire le premier. De loin en loin, d’écho en écho, le rêve se répercutait, les gens s’en emparaient jusqu’à ce qu’il gronde et devienne tumulte emportant tout sur son passage…

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septembre 18, 2007 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Manifeste : le racisme ne passera pas par moi

Texte intégral du manifeste de SOS Racisme
Une campagne raciste sans précédent en Suisse termine une législature qui a vu s’imposer la croyance en l’existence d’une prétendue délinquance ethnique.
Le crime c’est l’étranger laisse entendre Christoph Blocher, chef du Département fédéral de justice et police qui a récemment déclaré : »(Le Matin, le 25 août 2007) »: : «Et quand c’est un Suisse (qui commet un délit), le peuple se demande tout de suite: «Mais depuis combien d’années il est Suisse?» On constate alors souvent que l’auteur du délit est issu de l’immigration».
La justice a condamné un élu local qui avait couvert du slogan «Noirs go home» les murs de son village. Depuis un mois, pourtant, l’UDC proclame impunément que «les Suisses sont des Blancs qui expulsent les Noirs».
Son affiche de campagne illustre les quatre initiatives qui inscrivent la question des étrangers au cœur des élections nationales 2007. Elles constituent un véritable programme raciste qui met en cause:
• L’acquisition de la nationalité: «Pour des naturalisations démocratiques»
• Le séjour en Suisse: «Pour le renvoi des étrangers criminels (initiative sur le renvoi)»
• L’identité culturelle et la liberté religieuse: «Contre la construction de minarets»
• La lutte contre le racisme: «Pour la liberté d’expression – non aux muselières!»
Ce discours légitime les actes et les réactions racistes qui se multiplient autour de nous. Du fait de la couleur de leur peau, de leur religion ou de la consonance étrangère de leur nom, de nombreuses femmes et hommes subissent des discriminations, notamment à l’embauche, au travail ou dans la recherche d’un logement. Elles et ils sont de plus en plus ouvertement insulté-e-s et méprisé-e-s.
Toutes et tous, nous partageons la responsabilité de combattre la progression du racisme et de la xénophobie, de restaurer le respect des droits et de la dignité, de l’identité de chacune et de chacun. C’est pourquoi:
• Nous affirmons notre refus de tout projet de société distillant la peur et la haine de l’étranger.ère;
• Nous exprimons notre solidarité avec les personnes qui subissent le racisme;
• Nous demandons aux collectivités publiques et privées de condamner toute affiche raciste;
• Nous appelons les autorités politiques à s’engager contre le racisme et à suivre les recommandations formulées par le Rapporteur spécial contre le racisme;
• A défendre la norme pénale contre le racisme et à promouvoir une véritable égalité de traitement pour tou.te.s les habitant.e.s de notre pays.
Chacune et chacun, nous nous engageons à notre niveau et tou.te.s quelle que soit notre nationalité et notre origine nous déclarons: le racisme ne passera pas par moi!

On peut le signer en ligne à l’adresse suivante : http://www.stopracisme.ch

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septembre 17, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Jacques Martin, parabole des années Giscard

Dans le dédale des hommages funéraires consacrés à Jacques Martin, je ne pensais guère y trouver mon compte au-delà d’une certains nostalgie relativement à la TV de mon début d’adolescence. Jusqu’à la lecture du journal «24Heures» de ce samedi:

1975, en plein règne giscardien, Jacques Martin déboule sur les écrans aux côtés d’une joyeuse bande de farfelus. Leurs noms: Stéphane Collaro, Piem, Pierre Desproges ou encore Daniel Prévost. Leur hymne: La pêche aux moules, une scie inénarrable troussée par l’animateur lui-même.
«C’est le journal le plus amusant de France, mais je déconseille à mes ministres d’y participer», commente alors Giscard. Chaque dimanche, après la messe, la France se plie en deux. […]
L’esprit satirique de cette parodie de journal télévisé n’est cependant pas du goût de tout le monde. En 1976, la fine équipe s’exile sur Antenne 2 (aujourd’hui France 2) pour y observer l’actualité par le petit bout de La lorgnette. Le bail durera vingt ans. Le temps pour Jacques Martin de squatter la quasi-totalité des programmes dominicaux.
Désormais moins soucieux de faire rire aux dépens de ses contemporains, l’animateur «le plus populaire de France» décide de se consacrer à un public plus familial.

Ainsi fait, cet article permet de replacer le parcours télévisuel de l’animateur dans la perspective plus large de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. En effet, l’aventure de cet animateur n’aurait pas été possible dans la télé quasi-stalinienne des années de Gaulle, puis Pompidou, crispée par le choc de l’année 1968 et engoncée dans son formol.

Cette trajectoire télévisuelle nous offre une parabole du septennat giscardien. Petit retour en arrière.

Avec sa candidature, Giscard d’Estaing se positionne comme le candidat du renouveau, jeune, dynamique, désireux de réformer la France en profondeur. Une fois élu, il se propose de tourner la page du gaullisme pour engager la France dans le moule libéral. Seulement voilà, cette nouvelle société giscardienne se prend rapidement les pieds dans le tapis de la crise du système fordiste, accélérée par la crise pétrolière de 1973. Et, après deux ans d’une volonté de modernisation de la société (abaissement de la majorité à l’âge de 18 ans, loi sur l’interruption volontaire de grossesse, divorce par consentement mutuel, création d’un secrétariat d’État à la condition féminine), la deuxième partie du septennat giscardien change drastiquement de cap pour privilégier une logique gestionnaire et conservatrice sur fond de la montée d’un chômage de masse.

Le ton décapant du Petit rapporteur transpose donc sur le petit écran cet élan modernisateur. Les chroniques villageoises de Pierre Bonte remplacent la mère Denis, sans moderniser autrement que par leur ton le monde rural français. Ces chroniques illustrent ainsi l’ambiguïté de cet élan modernisateur tant télévisuel que politique du septennat.

Et deux après déjà comme le président, l’animateur Jacques Martin se voit contraint d’effectuer progressivement un virage sur l’aile. D’abord en quittant la première chaîne pour atterrir sur Antenne 2, puis en édulcorant de plus en plus ses émissions. Jacques Martin ne retrouvera son ton caustique qu’à la fin des années 1990, juste avant son éviction du petit écran à la suite de son accident cérébral.

Pour Valéry Giscard d’Estaing, les choses n’iront pas aussi bien que pour Jacques Martin et les ennuis ne cessent de s’accumuler à partir de 1978. Ainsi, lors des élections législatives de 1978, la droite l’emporte mais le RPR de Jacques Chirac remporte 154 sièges tandis que son parti, l’UDF, seulement 124. Jacques Chirac affiche son hostilité envers l’UDF qui est pour lui «le parti de l’étranger», car trop tourné vers l’Europe et non vers la Nation. Puis la crise en France est de plus en plus grave. Peu à peu, la personnalité même de Giscard est contestée : ses repas avec le Français moyen finissent par agacer ou susciter des moqueries. Enfin c’est le scandale des diamants de Bokassa qui précipitera sa déchéance.

A lire:

S. Berstein et JF Sirinelli (sous la direction de) (2007). Les années Giscard. Les réformes de société (1974-1981) ; Paris: Armand Colin. Voir le compte-rendu des Clionautes.

R. Boyer, J.P. Durand (1993). L’Après fordisme. Paris: Editions Syros. Nlle édition 1998.

Multitudes : La crise du rapport salarial fordiste : une interprétation

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septembre 12, 2007 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Affaire Roschacher : le rapport de la commission de gestion est en ligne

100 pages. C’est la somme du rapport de la Commission de gestion consacrée à l’«affaire Roschacher».

Loin des effets de manches, ces 100 pages sont disponibles en ligne à la lecture de tout-un chacun.

Il s’intitule sobrement «Examen du fonctionnement des autorités de poursuite pénale de la Confédération. Rapport de la Commission de gestion du Conseil national du 5 septembre 2007». (.pdf)

Concernant la démission du procureur général de la Confédération, les conclusions du rapport sont les suivantes:

14. Le chef du DFJP a mis fin aux rapports de travail du procureur général de la Confédération au moyen d’une convention, sans motif au sens de la loi sur le personnel (LPers). L’indemnité de départ versée au procureur général l’a été sans base légale correspondante. Eu égard à l’indépendance du procureur général de la Confédération, ces modalités posent problème du point de vue des principes régissant un Etat de droit.

15. Par sa manière d’agir envers le procureur général de la Confédération, le chef du DFJP a contourné le Conseil fédéral qui, en sa qualité d’organe de nomination, est seul compétent pour résilier les rapports de travail du procureur général de la Confédération. Il a outrepassé ses compétences.

16. Les rapports de confiance entre le chef du DFJP et le procureur général de la Confédération étaient altérés. Toutefois, eu égard à l’indépendance judiciaire du procureur général de la Confédération et la protection renforcée contre le licenciement que la loi lui accorde, les divergences d’opinions et les tensions entre les deux hommes ne sauraient justifier la manière d’agir du chef du DFJP. Il aurait en particulier dû exposer ses griefs envers le procureur général au Conseil fédéral en respectant la procédure formelle prévue dans de tels cas et conforme aux principes régissant un Etat de droit.

17. Le chef du DFJP a donné au procureur général de la Confédération des instructions relatives à l’information du public sur les procédures d’enquête en cours sans y être habilité. En sanctionnant disciplinairement le procureur général pour non-respect de ces instructions, le chef du DFJP a porté atteinte à l’indépendance judiciaire de celui-ci.

18. Bien que les signes de conflit entre le chef du DFJP et le procureur général de la Confédération fussent visibles depuis un certain temps déjà, le Conseil fédéral n’a pas assumé les responsabilités qui lui incombent en sa qualité d’autorité de nomination et de surveillance du procureur général de la Confédération. Même l’intervention de la Délégation des finances ne l’a pas incité à se pencher sur le dossier du MPC.

Pour le reste, n’hésitez pas à le lire. Bonne lecture!

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septembre 11, 2007 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Prenons Christoph Blocher et l’UDC au mot

renvoi_Blocher

Depuis ce matin, en face de chez moi, une affiche m’invite à soutenir Christoph Blocher en votant UDC aux prochaines élections fédérales.

J’en éprouve une nausée certaine (euphémisme).

Pourquoi devrai-je voter pour un diviseur national et international?

Pourquoi devrai-je voter pour une personne dont le bilan après quatre ans au Conseil fédéral est calamiteux?

Pourquoi devrai-je voter pour un parti qui ne connaît que la marche arrière alors que la Suisse avance?

L’affiche n’en dit rien, ni son parti.

Serions-nous passé, subrepticement, sous régime présidentiel plébiscitaire?

Pourquoi pas dans le fond. Allez banco, si l’UDC n’obtient pas 51% des suffrages, il n’y aura aucune raison de réélire Christoph Blocher, ni aucun UDC au Conseil fédéral. Joué, perdu. Dans sa sagesse légendaire, le peuple suisse en aura décidé ainsi.

PS : je suis très heureux et fier que le Grand Conseil vaudois ait adopté ce jour la résolution suivante:

Le Grand Conseil déplore sans équivoque l’actuelle campagne d’affichage UDC, honteuse et indigne, incitant à la haine raciale et/ou pouvant porter atteinte à la paix publique.

Il m’importe peu que cette résolution ait été déposée par un camarade socialiste. Il m’importe beaucoup plus que cette motion ait été acceptée largement tous partis confondus (sauf l’UDC bien évidemment) à l’appel nominal par par 100 oui, 30 non et 3 abstentions. Les avis défavorables se décomposent de la façon suivante: 24 UDC, 6 libéraux. 2 libéraux et un membre de l’alliance du centre se sont abstenus. La gauche, le centre, les radicaux et une majorité des libéraux ont soutenu la proposition.

Je vous encourage aussi de voir et d’écouter l’intervention de Roger de Weck au TJ de ce soir : séquence vidéo

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