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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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mars 31, 2008 by Lyonel Kaufmann

CFF Cargo : une leçon de dignité contre la bassesse

Deux ans après la Boillat, c’est autour des ateliers CFF de Bellinzone que la mobilisation syndicale, ouvrière et de toute une région périphérique s’organise et (re)met aux goûts du jour les principes que l’on pensait oublier de la lutte ouvrière et de la grève. Comme le disait Karl en janvier pour les deux ans de la Boillat:

La grève des Boillat représente peut-être ce que les gens peuvent donner de meilleur. Comme quoi, on se passerait certainement bien du meilleur pour aller aux champignons, profiter du soleil et boire un coup avec les amis. Mais voilà, la bassesse ayant empoisonné Swissmetal, il fallait de la grandeur pour y remédier. (Karl : Une voix pour la Boillat).

Dans le cas de CFF Cargo, les mêmes ingrédients, une distribution comparable et des acteurs quasi interchangeables occupent la scène tant médiatique que sur le terrain: Gianni Frizzo endosse le rôle du président du comité de grève et véritable icône du mouvement, occupé alors par Nicolas Willemin pour la Boillat; Andreas Meyer, directeur des CFF, singe Martin Hellweg (Swissmetal) dans le rôle du patron sans scrupule. L’évêque de Lugano endosse le rôle de la caution morale ou politique, captée alors par Pierre Kohler. Et surtout tout un canton se lève, se dresse et fait entendre sa voix dans l’indispensable soutien du terreau local aux grévistes. Puis des manifestations se font jour au Tessin d’abord, puis dans d’autres lieux helvétiques. Plus tard viendra peut-être la manifestation nationale à Berne.

De la mobilisation des employés de Bellinzone de CFF Cargo émerge la tradition des luttes ouvrières que la Suisse a connu et que certains cherchent à faire taire sous le verni anesthésiant de la sacro-sainte Paix du Travail. Ainsi, dans son édition du samedi 29 mars, le Journal «Le Courrier» retrace l’histoire du site de Bellinzone et nous permet de mieux comprendre tant l’attachement d’une région aux ateliers de Bellinzone

«Chaque mois, lorsque je me rends au Tessin, je passe régulièrement devant la gare de Bellinzone et les Officine des CFF. J’y jette un coup d’oeil, sans plus. Pourtant, il y a quelques jours, en pensant au conflit qui oppose les ateliers à la direction, je me suis rendu compte que toute ma famille a travaillé aux CFF, comme la plupart des familles de la ville. Mon père était contrôleur des convois à la gare voyageurs et marchandises de Bellinzone, deux de mes oncles travaillaient aux Officine, un troisième conduisait les trains, le quatrième était magasinier aux CFF de Chiasso. C’est tellement implicite, au Tessin et particulièrement à Bellinzone, de travailler aux CFF, que je l’avais moi-même oublié. Quand on entre aux ateliers, on est chaleureusement accueillis par un «merci de votre visite et de rester avec nous», on s’y sent tout de suite à l’aise, le tout est parfaitement organisé. Une équipe accueille, une autre assure la sécurité, une troisième s’occupe des repas, d’autres encore accompagnent les hôtes lors des visites des ateliers. On sent la préparation, le sérieux, le respect de tous.»

que les combats et les luttes qui ont émaillés l’histoire ouvrière suisse ou la spécificité du développement industriel helvétique jusque dans les régions décentrées de notre pays:

L’histoire de Bellinzone se confond avec celle des ateliers des CFF. Retour dans le passé. Au milieu du XIXe siècle, les premières lignes de chemin de fer sont construites au Tessin en même temps que commencent les travaux de percement du tunnel du Gothard. La ligne du Gothard est inaugurée en 1882. A la même période s’ouvrent les premiers ateliers de réparation des locomotives à Biasca, ainsi qu’un petit atelier à Bellinzone (45 ouvriers).

L’augmentation du trafic ferroviaire rend rapidement nécessaire la création d’un grand atelier à Bellinzone. Ce sera chose faite en 1891 et quelques années plus tard, 425 employés y travaillent. Les Officine des CFF sont nées. Ces ateliers ne cesseront de se développer jusqu’à récemment. En fait, jusqu’à ce que les régies fédérales, auparavant créatrices de postes de travail dans les régions périphériques, changent de politique et se lancent sur des marchés extérieurs, et que les services publics commencent à être libéralisés.

L’année 1889 voit la création d’un premier syndicat. Dans les ateliers, 65% des ouvriers sont syndiqués, un taux très élevé. La première revendication est la journée de travail de neuf heures sur une semaine de six jours. Alors que des licenciements sont évoqués, on lance le slogan «travailler moins pour travailler tous». Face à l’intransigeance de la direction des CFF, le syndicat lance un préavis de grève pour mai 1901. Après quelques jours de grève, la direction cède. En 1918, les ouvriers tessinois suivent massivement la grève générale de novembre. Exaspérée par les privations et les rationnements, la population se mobilise elle aussi. Les actions cesseront à la suite des menaces d’intervention de l’armée.

Vieille lune et ringardise deviennent soudain hypermodernes et les symboles d’une lutte toujours à construire et à renouveler contre le mépris et la bassesse. De là (re)naissent à la dignité et à la grandeur les gens simples, vaillants garants de l’âme humaine et d’un helvétisme fort éloigné des bocaux de chloroforme et du décor en carton-pâte d’un Heidiland dans lesquels certains voudraient nous enfermer.

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mars 29, 2008 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Yann Lambiel s'en prend au "Pauvre con" de Nicolas Sarkozy

Lors de la soirée d’adieu à Eric Voruz, syndic de Morges, l’imitateur romand Yann Lambiel* a rendu hommage, sous les traits du Président de la Confédération Pascal Couchepin, au syndic morgien .
Dans l’extrait suivant, il s’en est pris au fameux « pauvre con » de Nicolas Sarkozy au travers d’une imitation des anciens présidents français de Charles de Gaulle à Jacques Chirac en passant par Giscard d’Estaing et François Mitterand:


Yann Lambiel et le « Pauvre con » de Nicolas Sarkozy de Lyonel Kaufmann sur Vimeo.

Pour l’entier de la prestation de Yann Lambiel lors de cette soirée: Cérémonie d’adieux à Eric Voruz – Yann Lambiel
En bonus, la vidéo du discours prononcé, lors de cette même soirée, par Jean-Charles Simon:

Bon week-end!

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mars 28, 2008 by Lyonel Kaufmann 1 commentaire

Récession, le blockbuster de l'été 2008

Décidément l’imagination est au pouvoir avec le net dans la campagne présidentielle américaine de 2008. L’utilisation de youtube est également un phénomène à la fois de masse et créatif. La vidéo sur le net fait aussi exploser les règles de la télévision ordinaire. Qui aurait dit à l’ère du clip vidéo que le récent discours de Barack Obama (A More Perfect Union) sur les relations entre les communautés « raciales » d’une durée de près de 40 minutes serait regardé par autant de personnes soit à cette heure 3’514’133 personnes?

 
Voilà maintenant un superbe montage en relation avec la crise économique américaine, monté comme un trailer de film à grand spectacle:

Eblouissant, ébouriffant et imaginatif, n’est-il pas? Peut-être que son/ses auteur(s) font des fautes d’orthographe à l’écrit ou pas, mais dans tous les cas, ils maîtrisent le langage cinématographique et médiatique de 2008!
PS : merci à ilovepolitics.info pour la dernière vidéo.

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mars 22, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Trois passages piétons disparaissent: dangereux pour les élèves? (24Heures)

Lors de la séance du Conseil communal du 12 mars, une interpellation a été faite par M. José Espinosa (libéral) concernant la zone 30km/h du périmètre constitué autour des rues de Traménaz/Gare/Clos d’Aubonne/Ancien fossé. Le journal 24Heures dans son édition du jeudi 20 mars 2008:

Un élu libéral déplore la suppression de trois passages piétons aux abords des écoles, dans une zone où la vitesse est limitée à 30 km/h.
«On éduque les enfants en leur apprenant à traverser sur les passages piétons. Et on supprime ces passages devant les écoles!» Conseiller communal libéral à La Tour-de-Peilz, José Espinosa dénonce ce qu’il estime être une aberration: la disparition de trois passages piétons aux abords des collèges boélands. Des passages situés depuis août 2007 dans un secteur limité à 30 km/h.
Il faut savoir que l’aménagement de passages piétons n’est généralement pas admis dans les «zones 30», et ceux-ci sont donc supprimés lorsqu’un quartier ou une rue voient la vitesse autorisée ainsi réduite. Seules exceptions: lorsque les passages sont situés aux abords des écoles et des homes. Et c’est bien ce qui chiffonne José Espinosa: «Ici, il n’y a pas beaucoup d’automobilistes qui respectent les 30 km/h. Et beaucoup de petits enfants traversent la rue. C’est dangereux.» Un point de vue que réfute Lyonel Kaufmann, municipal de police: «Nos observations n’ont pas montré de problèmes particuliers après la suppression de ces passages. Par ailleurs, d’autres passages piétons situés à proximité des écoles et également dans la «zone 30» ont été maintenus.»
Bilan à tirer après la phase de test
Le municipal boéland juge que la limitation de la vitesse à 30 km/h dans ce périmètre est une réussite: en règle générale, les automobilistes lèvent le pied, et la mesure a engendré une diminution du trafic de transit, selon lui: »(En fait pas selon moi, mais selon les mesures de vitesse faites au début 2008 et comparées avec des mesures semblables faites avant l’instauration de la zone 30km/h) »:. Seule exception: une portion de l’avenue Clos-d’Au bonne, route rectiligne où on roule encore trop vite. Des piquets ont été plantés au bord de la chaussée afin d’inciter les conducteurs à ralentir. Et là aussi, la mesure est critiquée par José Espinosa: «Ces piquets sont beaucoup trop près de la route! Cela représente un danger, car il devient très difficile de croiser.» «Cette mesure est provisoire », rétorque Lyonel Kaufmann. L’édile précise que toutes les «zones 30» sont toujours en phase de test et qu’un bilan sera prochainement établi: »(Le bilan est déjà en cours d’établissement. Les différentes mesures de vitesse et de comptage de véhicules ont été réalisées ainsi qu’un certain nombre d’observation. Celles-ci ont révélé que les vitesses moyennes constatées sont dans les normes attendues dans une zone 30 km/h. Le cas le plus délicat est celui du Clos d’Aubonne soit la rue qui comporte les piquets incriminés par l’interpellation. A leur sujet, il convient de savoir que ces piquets sont en plastique et se plient en cas de contact prononcé; il n’y a donc pas de risque qu’un conducteur de deux-roues soit empalé au contact avec un de ses piquets. Enfin, des propositions seront faites prochainement à la Municipalité relativement à l’aménagement définitif de la zone.) »:. Il conviendra alors de déterminer quels aménagements définitifs seront mis en place.
RAPHAËL DELESSERT

A suivre…

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mars 20, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Pas de Festival du Jeu en 2008 (Revue de Presse)

Lors du conseil communal du 12 mars, suite à une question d’un conseiller communal, je confirmais que l’édition 2008 du Festival du Jeu n’aurait pas lieu. En effet, les deux principaux animateurs de la manifestation avaient démissionné, lors de l’assemblée générale de 2007, de l’Association « Jouez la Tour » qui chapeaute le Festival.
Dès lors, il s’agit pour l’Association de retrouver une nouvelle équipe en mesure d’assurer la mise sur pied de la manifestation. Il s’agit aussi de redéfinir une formule qui, si elle a connu un succès populaire évident avec plus de 10’000 visiteurs sur deux jours en 2006, reste extrêmement fragile financièrement puisque, malgré le succès et le beau temps au rendez-vous, la Municipalité a dû actionner la garantie de déficit pour que les comptes de la manifestation soient équilibrés.
Cette semaine, la presse vaudoise et régionale est revenue sur la question et le devenir du Festival du Jeu. Dans un premier temps, au travers d’un article du journal 24Heures, du mercredi 18 mars, puis via la télévision régionale ICI-TV et Radio Chablais le jour même. Revue de presse.
1) Trop fragile, le Festival du jeu passe un tour (24Heures du mercredi 19 mars 2008)

Mise sur pied pour la première fois il y a quatre ans, la manifestation n’aura pas lieu cet automne. Après avoir attiré 11 000 personnes en 2006, elle se cherche un nouveau souffle.
Avec 9000 visiteurs en 2004 et 11 000 en 2006, le Festival du jeu a connu un franc succès populaire. Baptisée «Jouez la Tour!», la manifestation a en revanche connu, pour ses deux première éditions, quelques soucis financiers: il y a deux ans, la commune a déboursé 30 000 francs pour éponger un déficit. Le budget avoisinait alors les 200 000 francs. «Ce festival est un colosse aux pieds d’argile», commente le municipal Lyonel Kaufmann.
La semaine dernière, l’édile a confirmé devant le Conseil communal une rumeur qui circulait dans la ville: «Jouez la Tour!», événement dont le rythme devait être biennal, n’aura pas lieu cette année. En cause, le départ, à la fin de 2007, des deux fers de lance de l’association du festival. Tous deux invoquent, notamment, des raisons professionnelles.
Le flambeau n’ayant pas été repris depuis, des discussions sont en cours. «Nous réfléchissons à diverses améliorations afin de mettre en place une structure qui tienne la route. Ça prend du temps, et ça n’avait pas de sens de mettre sur pied un tel festival à la va-vite», indique Ulrich Schädler, directeur du Musée suisse du jeu. Un musée partenaire de la manifestation, mais qui, selon le directeur, n’a pas les moyens d’en reprendre les rênes.
La suite en… 2009?
Du côté de la commune, on ne souhaite pas davantage assumer seul l’organisation du festival: «Nous ne disposons pas des ressources nécessaires à l’interne », déclare Lyonel Kauf mann. Tout le monde souhaite néanmoins voir l’événement perdurer, sous une forme ou sous une autre. Afin d’enjoliver encore la carte de visite du musée, tout comme celle de La Tour-de-Peilz, parfois surnommée «ville du jeu»… Une nouvelle édition aura-t-elle donc lieu en 2009? «C’est en effet l’idée», répond Ulrich Schädler. L’avenir du festival préoccupe aussi les sociétés locales. En charge de la section boélande de la Fédération suisse de gymnastique, Olivier Wälchli, épaulé par quelques amis, avait cherché à redynamiser les fêtes à La Tour-de-Peilz il y a cinq ans. «Aujourd’hui, commente t-il, je n’ai pas le temps de m’investir pour quelque chose de l’ampleur du dernier festival. Mais si le concept est plus petit, ce n’est pas exclu.»

RAPHAËL DELESSERT | 24Heures | 19.03.2008

2) Journal de 17h30 de Radio Chablais (mercredi 19 mars 2008)
[display_podcast]
3) Journal de 19h00 de la télévision régionale ICI-TV (mercredi 19 mars 2008)


Festival du Jeu (ici-tv 19 mars 2008) from Lyonel Kaufmann on Vimeo.

Si vous avez manqué le début… en juillet 2007, peu de temps après mon arrivée en fonction, je rédigeais le billet suivant : Quel Festival du Jeu en 2008? (13 juillet 2007)

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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