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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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novembre 4, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L'Amérique veut retrouver son rêve | Sur la crise

  • Spécial crise : retour sur la plus grande crise financière depuis 1929 par * – issu de Spécial crise n°274 Novembre 2008
    Ensemble d'articles d'Alternatives Economiques pour mieux comprendre les tenants et aboutissants de la situation, y compris pour la suite des opérations. A lire notamment, «La crise d'un modèle de croissance inégalitaire» de Michel Aglietta, un des papes de l'Ecole de la régulation.
    (tags: politis.décodeur politis.monde CriseEconomique CriseFinancière)
  • L'Amérique veut retrouver son rêve par Yann Mens – issu de L'Amérique veut retrouver son rêve n°040 Septembre 2008
    «Jamais depuis 1964 – date à laquelle les sondeurs ont commencé à leur poser la question – ceux qui estiment que leur situation s'est détériorée au cours des cinq dernières années n'ont été si nombreux. Et ceux qui pensent qu'elle s'est au contraire améliorée si rares. Il n'y a pas là de hasard. Le revenu du ménage moyen a baissé depuis 1999. L'état incertain de l'économie américaine, la crise immobilière des subprimes, l'inflation et les yoyos du prix de l'essence, les difficultés de secteurs symboliques comme l'automobile ou le transport aérien… ont de quoi entamer le moral. Mais il y a peut-être plus grave. Ou plus profond: tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Si l'Américain de la middle class a des raisons concrètes de se plaindre des deux mandats de George W. Bush, les riches, et surtout les 1 % d'hyper-riches, ont de bonnes raisons de s'en féliciter.» Portrait économique et social de la situation des Etats-Unis avant l'élection du 4 novembre.
    (tags: politis.décodeur politis.monde USA2008)

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novembre 4, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

USA2008: une campagne sous le signe d'Obama

Dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle américaine, l’heure n’est pas ici aux sondages et aux prédictions astrologiques, mais à un regard sur quelques éléments significatifs de la campagne, notamment sous l’angle de l’utilisation du net.

Quelque soit le résultat de l’élection, tant les primaires que la générale ont été entièrement placées sous l’influence du candidat Barack Obama. Si néanmoins il venait finalement à être coiffé au poteau, ce n’est pas à ses qualités que son challenger le devrait, mais au fait que les Etats-Unis ne seraient pas encore prêts à élire un afro-américain. Ni Hillary Clinton, ni John McCain, politiciens pourtant chevronés, n’ont réussi à durablement percer la cuirasse du candidat Obama.

Contrairement aux campagnes passées, les stratégies négatives ont cette fois-ci été mises en échec par le storytelling construit par l’équipe d’Obama et la formidable frappe de force financière mise à son service. Barack Obama a été modelé dès 2004 pour fournir aux électeurs l’ultime avatar possible du rêve américain. ll est à souligner que visiblement cet ultime avatar ne pouvait être une femme d’où la profonde colère d’une partie d’entre elles à la non-désignation d’Hillary Clinton. Le contexte socio-économique dépressif n’est certainement pas étranger au besoin d’une grande partie de l’électorat de se raccrocher à ce mythe. [1]

Le succès d’Obama et des démocrates doit beaucoup à Howard Dean, candidat malheureux des primaires de 2004 et président actuel du Parti démocrate. En effet, la machine électorale de Barack Obama est basée sur celle mise sur pied par H. Dean et n’a guère apporté de nouveauté formelle dans la campagne. L’équipe de campagne de Barack Obama a surtout mieux su transformer la mobilisation initiée sur internet en une mobilisation également sur le terrain. Les petits montants récoltés via internet n’ont pas seulement été mis au service de la construction du mythe, mais ils ont surtout permis trois choses:

a) trouver de nouveaux électeurs et de nouveaux militants;

b) transformer les donateurs en militant assistant aux meeting d’Obama et en quadrillant tous les Etats-Unis, y compris les fiefs républicains;

c) motiver les donateurs jusqu’au bout pour qu’ils se rendent dans les bureaux de vote:

Par ailleurs, Howard Dean, comme président des démocrates, a conceptualisé deux ans avant l’élection présidentielle la stratégie pour la campagne générale du candidat Obama. En effet, lors du renouvellement partiel des chambres, Howard Dean a investit dans la campagne, y compris dans des circonscriptions formant des bastions républicains. Il a d’ailleurs été critiqué principalement par l’équipe des Clintons parce que le gain en sièges aurait été plus important pour les Démocrates en concentrant plus les moyens financiers sur un nombre plus limités de circonscription. Or, si les gains ont peut-être été plus modestes, les Démocrates ont néanmoins obtenu la majorité du Congrès, mais surtout leur implantation a été renforcée.

En juillet, la statégie de campagne arrêtée par l’équipe de Barack Obama a été identique à celle retenue par Howard Dean. Dès le début, il ne s’agissait pas de concentrer uniquement ses forces dans les swing states, mais de porter le fer partout, y compris dans les bastions républicains réputés. Dès juin, je rapportais cette stratégie (Elle s’en va, billet du 8 juin 2008) et je soulignais à ce propos

Assisterait-on à la traduction en politique et à l’élection présidentielle américaine du concept de «guerre totale»? […] Dans tous les cas de figure, la stratégie de Barack Obama correspondrait alors à:

  • changer les règles du jeux et définir ses règles du jeu;
  • placer John McCain sur la défensive;
  • l’étrangler financièrement;
  • déplacer, voire dépasser, les frontières républicain/démocrate.

Fondamentalement, et malgré le fait que cette stratégie était connue en juin, les Républicains n’ont visiblement pas pris au sérieux cette stratégie au même titre que l’équipe de campagne d’Hillay Clinton durant les primaires. Certainement que la mauvaise situation financière du parti républicain n’aidait en rien l’élaboration d’une autre stratégie.

Dans un autre ordre d’idée, la campagne de Barack Obama a été conçue comme celle d’une rock star. Si en 2004, des artistes américains tel Bruce Springsteen organisait des concerts géants pour soutenir John Kerry, ceux-ci sont restés cette-fois en arrière-plan sur le terrain pour laisser la place à Barack Obama lui-même et ses monstres meetings attirant jusqu’à plus de 35’000 personnes. Par contre, les stars ont une présence sur internet notamment sur le principe du clip vidéo, le plus célèbre d’entre eux étant bien évidement le Yes We Can de Will.i.am:



L’ensemble médias électroniques-rencontres sur le terrain a été conçu et a fonctionné de la même manière que pour le show business. Le buzz est d’abord créé sur le net à l’instar de MySpace pour les musiciens, démultiplié via la plate-forme youtube avec les vidéos et après, seulement après, la tournée de concerts est organisée avec une vente des billets via internet. Fondamentalement la campagne de Barack Obama repose sur les mêmes principes. Tout a commencé via son discours de candidature prononcé à Springfield, ville où a grandi Abraham Lincoln, immédiatement diffusé sur le net en même temps que son site de campagne permettait aux premiers fans de s’engager dans la campagne en sa faveur.

Comme pour les artistes confirmés, il y a les versions courtes et les versions longues des albums et les collectors réservés aux fans. Par ailleurs, un certain nombre de discours fleuves sont prononcés jouant habilement avec les références historiques. De ce côté-là, Barack Obama n’est guère différent du Nicolas Sarkozy de la campagne présidentielle de 2007. S’il commence par Lincoln lors de son discours de candidature, Barack Obama construira sa campagne principalement au travers des référence à J.-F. Kennedy et Martin Luther King (voir son discours A More Perfect Union):


Avec l’accélération de la crise économique américaine [2], il « récupère » même Roosevelt et le New Deal dans sa besace.
En définitive, la campagne de 2008 a renouvelé l’approche terrain-média est l’internet supplante comme force de frappe comme dans l’inventivité tant la presse écrite que les télévisions. Internet remet même au goût du jour des formats tel le film de propagande ou les formats longs qui semblaient à jamais condamnés à l’âge du zapping télévisuel. (voir sous [1]) Et dans l’information instannée, les télescripteurs crachant les dépêches d’agence sont remplacé par twitter (USA2008 : naissance du microjournalisme et de la micropolitique, article du 22 janvier 2008). [3]
Voilà, il me reste plus qu’à vous retrouver ce soir, via ce site, mais plus largement via mon twitter (à partir de 23h00-23h30): http://twitter.com/lyonelkaufmann.
[1] Les articles suivants de ces derniers jours éclairent les propos de ce billet:

  • L’Amérique veut retrouver son rêve par Yann Mens – issu de L’Amérique veut retrouver son rêve n°040 Septembre 2008
  • Obama et ses hommes d’influence
  • Pour Obama, la classe moyenne a le visage de la famille

[2] Cette vidéo de mars 2008 est non seulement prémonitoire, mais on y trouve déjà la fameuse photo représentant John McCain embrassant G. W. Bush et qui est régulièrement reprise dans les spots publicitaires de Barack Obama reprochant à John McCain d’avoir voté à 90% pour G. W. Bush:

[3] Si vous consultez le compte twitter consacré à l’élection ’08 (http://election.twitter.com/), vous aurez l’exact reflet du fonctionnement des télescripteurs de l’époque crachant et imprimant des nouvelles en continu. Seul le bruit des aiguilles du télescripteur a disparu.

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novembre 4, 2008 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Rencontres de La Tour – Vulgariser: simplifier ou bêtifier (04.11.2008)

Ce mardi 4 novembre à 20h00, au château de La Tour-de-Peilz, Grégoire Nappey est l’invité des Rencontres de La Tour. Journaliste et historien, il traitera de la question de la vulgarisation scientifique:

Vulgariser : simplifier ou bêtifier

Né le 7 août 1973, Grégoire Nappey a suivi des Etudes en faculté des Lettres de l’Université de Lausanne, conclues par un mémoire en histoire relatif à la Construction européenne. Après ses études, il effectue son stage de journaliste au sein du journal La Presse Riviera Chablais à Vevey. Par la suite, il en sera le responsable de la rédaction veveysanne. Après le rachat du titre par le groupe Edipresse, Grégoire Nappey devient journaliste politique au sein du journal 24Heures. Actuellement, il est rédacteur en chef adjoint de 20Minutes.

Histoire suisse par Grégoire Nappey (illustrations de Mix & Remix)

Histoire suisse par Grégoire Nappey (illustrations de Mix & Remix)


Il a connu un fort succès en libraire avec la parution de son ouvrage Histoire suisse, illustré par Mix et Remix.
Prix d’entrée:  CHF 5.-
Revue de presse:

  • Mix et Remix, le professeur qui dessine l’histoire aux élèves (24Heures du 11 octobre 2007)
  • Des archives bien verrouillées (L’Hebdo du 03.07.2008)

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novembre 3, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

MicroPolitis du 2008-11-03

  • A mon programme de ce lundi, il y avait a) séance de municipalité, b) séance de présentation du budget aux conseillers communaux. #

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novembre 3, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

L'Actu en ligne (03.11.2008)

  • twitlife.com
    Les initiatives permettant de suivre en direct et online la dernière nuit des élections présidentielles américaines se multiplient. En 2008, elle se passera sur twitter ou elle ne sera pas. Voici une initiative de blogueurs français et québécois réalisée via twitlife avec notamment Ouriel Damien Van Achter, Cyrille de Lasteyrie aka Vinvin, Nicolas Voisin, Philippe Martin, Luc Mandret… Sûr que cette nuit américaine consacrera dans la francophonie le succès de cette nouvelle geek attitude et de l’outil twitter. Voir mon article sur l’utilisation de twitter dans la campagne américaine (http://tinyurl.com/yrfu28) du 22 janvier 2008 intitulé «USA2008 : naissance du microjournalisme et de la micropolitique»
    (tags: politis.monde USA2008 Twitter)
  • Monbiot.com » The Triumph of Ignorance
    Le grand journaliste et militant britannique George Monbiot, n’y va pas avec le dos de cuillère à la veille des élections états-uniennes: « How was it allowed to happen? How did politics in the US come to be dominated by people who make a virtue out of ignorance? Was it charity that has permitted mankind’s closest living relative to spend two terms as president? How did Sarah Palin, Dan Quayle and other such gibbering numbskulls get to where they are? How could Republican rallies in 2008 be drowned out by screaming ignoramuses insisting that Barack Obama is a Muslim and a terrorist?» Il met également en évidence la dégradation et l’état inquiétant du système éducatif américain, avance que les Etats-Unis sont le seul pays riche qui voit croître le fondamentalisme chrétien (déjà influent).
    (tags: politis.monde USA2008)
  • Domaine Public : Un «non» incompatible
    Si l’assemblée des délégués de l’UDC confirme le 29 novembre prochain le « non » du comité directeur de l’UDC aux accords sur la libre circulation des personnes et son extension à la Roumanie et à la Bulgarie, l’UDC renoncera de facto à sa participation de leur parti au Conseil fédéral. André Gavillet dans Domaine Public explique pourquoi.
    (tags: politis.ch ConseilFédéral Bilatérales UnionEuropéenne)
  • Au crépuscule de l’ère conservatrice
    Au sortir de la présidence de George W. Bush et sans doute même de l’ère de Reagan, il n’est sans doute point d’ouvrage plus édifiant sur les horreurs de l’utopie conservatrice américaine, son incompétence, ses folies et ses errements obscurs, que celui de Thomas Frank. L’auteur du best-seller «What’s the Matter with Kansas?» a en effet rédigé là un petit chef d’œuvre qui pourrait tout aussi bien s’intituler le « livre noir de la droite américaine », un ouvrage qui s’impose comme une lecture incontournable pour comprendre l’Amérique contemporaine. Et qui est bien évidemment parmi les livres les plus vendus en cette saison aux Etats-Unis. Un excellent compte-rendu du site d’info « I love politics ». Un journalisme comme j’aimerais en voir plus souvent.
    (tags: politis.monde USA2008 GeogesWBush)
  • Crise : attention à la tentation de rechercher un «sauveur»
    Le célèbre historien Serge Berstein retrace pour Marianne2 les conséquences de la crise de 29 dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres. Dans cette deuxième partie, il explique comment le peuple allemand sacrifia la démocratie en pensant sauver l’économie. Cette série du magasine Marianne mérite le détour. Outre Serge Bernstein, Marianne a également interrogé un autre historien: Michel WInock.
    (tags: politis.décodeur politis.monde CriseEconomique Crise1929 Fascisme)
  • Obama et ses hommes d’influence
    L’article de François-Bernard Huyghe (Information, pouvoir et usage: l’infostratégie). Tente de répondre à la question suivante : « Comment un sénateur quasiment inconnu jusqu’en 2004 (jusqu’au discours au congrès démocrate qui l’a rendu célèbre) est-il  arrivé à deux pas de devenir l’homme le plus puissant du monde ? » Et loin de brosser le portrait d’un « homme providentiel », il retient deux facteurs « beaucoup plus terre à terre, qui auront contribué à faire d’Obama ce qu’il est: l’argent et la technique (la seconde procurant en grande partie le premier). » Comme André Gunthert, il revient à sa manière sur le publi-reportage fleuve de la semaine (« Une histoire américaine »). François-Bernard Huyghe démonte la mécanique du storytelling qui consiste à remplacer le discours politique programmatique par des cas exemplaires de gens sympathiques auquel Barack Obama répond moins par « la cohérence des solutions que sur la volonté de se montrer «proche des gens» ».
    (tags: politis.monde USA2008 BarackObama)
  • Pour Obama, la classe moyenne a le visage de la famille – Recherche en histoire visuelle
    En dernière semaine de campagne électorale, Barack Obama a livré un objet rare avec un publi-reportage d’une durée inhabituelle de 27 minutes, diffusé simultanément sur sept chaînes nationales (4 millions de téléspectateurs). Jusqu’à présent de tels objets médiatiques (dont son déjà célèbre discours sur la question raciale) avait eu internet comme diffuseur. Un tel discours appartient en plein au « storytelling ». André Gunthert l’analyse sous l’angle des films de propagande anciens. Quatre traits ont retenu son attention: « le rôle de l’illustration musicale, l’intangibilité d’un certain nombre de formes du récit politique; la place donnée à la figure de la famille; le caractère finalement plutôt terne d’un projet très mesuré. » A lire pour la qualité de l’article et aussi pour la qualité des commentaires qui s’en suivent.
    (tags: politis.monde USA2008 BarackObama propagande cinéma)
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    *boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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