a) de la gifle reçue par Hillary Clinton lors de cette première étape sur les votants du New Hampshire
b) de la dynamique de la victoire pour Barack Obama sur son score et l’écart avec Hillary Clinton.
Mais avant ce nouvel épisode du thriller du moment: »(d’autant plus que les scénaristes américains sont en grève) »:, je vous propose une petite analyse en image de la manière dont les candidat-e-s démocrates et républicains se sont adressés à leurs partisans une fois les résultats connus. Ou l’on verra que l’image du changement que tente d’imposer Barack Obama se travaille y compris dans ces moments-là.
Classique : entourés de sa famille ou de «stars»
La première série d’images concernent les principaux candidats. Les équipes de tournages: »(Par contre, je ne sais pas dans quelle mesure il s’agit d’équipes de TV ou d’équipes propres aux candidat-e-s.) »: filment le/la candidat-e de manière très resserrée et de manière à ce que les principaux personnages de l’arrière-plan ressortent bien. Il s’agit de montrer soit une/des personnalités qui apportent leur soutien au candidat-e, soit les membres de sa famille, soit les deux.
Mike Huckabee : le vainqueur du jour dans le camp républicain

A gauche de l’image, on distingue clairement l’inénarrable Chuck Norris qui ne quittera pas des yeux et quasiment pas les images tv. Ici Huckabee joue la carte «people» et une carte très conservatrice avec cet acteur. A droite, c’est très probablement la femme de Huckabee (on la voit moins que Chuck Norris).
Hillary Clinton : la «défaite» du jour

Vous pouvez distinguer à la gauche d’Hilary Clinton d’abord le général à la retraite Wesley Clark et Madeleine Albright l’ancienne secrétaire d’Etat de Bill Clinton. Très clairement, c’est la carte de expérience politique tant relativement aux Affaires étrangères qu’aux questions militaires qu’Hillary Clinton et son équipe de campagne mettent en avant. C’est d’ailleurs son credo actuel pour tenter de faire passer Barack Obama pour un «blanc»-bec pas sec derrière les oreilles. Une stratégie qui n’a pas du tout fonctionné en Iowa…
Une deuxième photo (Reuters) prise sous un autre angle permet de visualiser, à gauche d’Hillary Clinton, son mari Bill et sa fille Chelsea:

John Edwards : l’autre outsider


Pour sa part, John Edwards joue à plein la carte familiale avec notamment sa femme (en rouge), puis ses trois enfants. A première vue, il n’y a pas de VIP du monde politique ou du show biz. A noter que l’intervention de John Edwards se termine sur du Bruce Springsteen et que durant les derniers jours de sa campagne, il a sillonné l’Iowa en compagnie de John «Cougar»Mellencamp. De quoi satisfaire Pierre-Yves Maillard et moi-même!
Barack Obama : une (tout?) autre scénographie télévisuelle
Scénographie en trois temps.

Un plan relativement serré, mais déjà plus large que pour les candidat-e-s précédent-e-s. Je remarque déjà que les personnes derrière Obama sont à relative distance contrairement aussi aux autres images de candidat-e-s. Aucune personnalité, aucun membre de la famille ne figurent à ses côtés ou à distance. Il n’y a «que» des gens «ordinaires», mais bien drillés qui vont agiter leurs pancartes à chaque moment-clé du discours. Ma première impression, c’est que cette distance entre lui et la foule tente de l’installer déjà dans la posture du président et non pas dans celle d’un candidat à l’investiture de son parti.: »(C’est aussi la posture du pasteur guidant son troupeau…) »:
Alors qu’Obama conclut une première partie de son intervention où il affirme sa recherche de l’unité,
But on this January night – at this defining moment in history – you have done what the cynics said we couldn’t do. You have done what the state of New Hampshire can do in five days. You have done what America can do in this New Year, 2008. In lines that stretched around schools and churches; in small towns and big cities; you came together as Democrats, Republicans and Independents to stand up and say that we are one nation; we are one people; and our time for change has come.
You said the time has come to move beyond the bitterness and pettiness and anger that’s consumed Washington; to end the political strategy that’s been all about division and instead make it about addition – to build a coalition for change that stretches through Red States and Blue States. Because that’s how we’ll win in November, and that’s how we’ll finally meet the challenges that we face as a nation.
We are choosing hope over fear. We’re choosing unity over division, and sending a powerful message that change is coming to America.Lien vers le discours en entier
la caméra élargit le champ et renforce ainsi la «taille patron» du candidat. Dans le même temps, il apparaît au milieu de ses partisans, métaphore possible du peuple américain tout entier désormais coalisé autour de son «guide».

Dans un troisième temps, la caméra élargit encore le champ pour renforcer l’image de la multitude entourant le candidat:

Les pancartes bleues et rouges s’agitent un maximum et se «coalisent» alors que le slogan de campagne apparaît désormais en entier: »(Il est ainsi passé du candidat -le slogan devant son pupitre- à la salle et au pays tout entier.) »: et se détache du fond de la scène.
Les meilleurs moments du discours en vidéo: »(Pour l’ensemble des vidéos suivez ce lien.) »: par l’équipe du The Des Moines Register:
La suite du feuilleton dans quatre jours…
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