Pour Christophe Darbellay et le PDC renforcer le centre passe par l’élection de Christoph Blocher !
Là je tombe de ma chaise. Sans broncher, Christophe Darbellay, président du PDC suisse, indique que son parti ne présentera pas de candidat-e contre Christoph Blocher, ni ne soutiendra la candidature de Luc Recordon, car le PDC revendiquera le siège radical lorsque Pascal Couchepin prendra sa retraite confédérale… avec l’argument que l’objectif du PDC est de renforcer le centre… On croit rêver.
Le parti socialiste suisse préfère les mathématiques à la politique
Là je hurle. Le groupe socialistes aux Chambres fédérales est divisé et la majorité du groupe chipoterait son soutien à la candidature de Luc Recordon: »(Bon, il est vrai que les Verts n’ont pas été très malins -ou trop malins peut-être— non plus en proposant une candidature à la vice-présidence du Conseil national contre la candidate proposée par le Parti socialiste.) »:. La majorité ne voudrait pas réélire Christoph Blocher, mais elle estime que l’UDC a mathématiquement le droit d’avoir deux sièges au Conseil fédéral. Quelle couillonnade… D’abord je rappellerai à mes cher-e-s camarades qu’il y a quatre ans, le parti socialiste prônait la même stratégie avec le succès que l’on sait : pas de Christoph Blocher, mais aucune alternative crédible de remplacement. Ensuite qu’à force de se préoccuper de mathématiques : »(Comme quoi les bons résultats PISA en mathématiques de notre pays ne sont pas forcément la garantie d’un niveau intellectuel élevé et d’une meilleure lucidité face aux défis actuels et futurs…) »: plutôt que de politique, le parti socialiste suisse pourrait bien finir comme le parti socialiste français…
Yvan Perrin serait un candidat de valeur pour la présidence de l’UDC suisse
Là je devrais rire, mais j’ai plutôt envie de pleurer en relisant les deux points précédents. Dans tous les cas, il a le soutien d’Ueli Maurer, locomotive du parti depuis douze ans qui l’encourage, car «il est tout à fait dans la ligne du parti et c’est l’un des meilleurs candidats.» Ueli Maurer prouve ainsi que le seul et unique premier couteau du parti blochérien s’appelle Christoph Blocher et que derrière n’existent au mieux que des deuxièmes couteaux (guère nombreux). D’où l’intérêt évident de
1.- mettre hors du jeu du Conseil fédéral le brave Christoph;
2.- ne pas leur faire la fleur de leur laisser développer tranquillement la succession de leur père tutélaire.
Bref tout cela me navre parce que actuellement un parti et demi font vraiment de la politique au niveau fédéral : l’UDC et un peu les Verts.
Effectivement ce sont des propos plus que pénibles. Chacun a peur de perdre quelque chose alors préfère en rester à la situation actuelle. Si le PS et le PDC avait ouvertement tenu ces propos avant la campagne, je ne doute pas que leur score aurait été bien inférieur.
Concernant les Verts et leur candidature à la vice-présidence, c’est vrai que c’est maladroit. mais d’un autre côté, le PS était bien content, au soir du premier tour, de dire que la situation n’était pas trop grave, grâce aux Verts… Le PS aurait donc dû comprendre que l’on doit aussi faire quelques sacrifices si on veut pouvoir tenir ce discours.
Reste que les Verts avaient le mérite de clairement proposer une alternative à Blocher mais que cela sera contre-productif à cause de la lâcheté de certains… Comment avec 30% des voix, l’UDC peut agir comme s’ils en avaient 51 % ou plus.
Merci à toi Caleb de prendre le temps de rédiger un commentaire au milieu de tes obligations paternelles.
Effectivement, pour les Verts, le côté est au minimum maladroit, car l’action n’était pas coordonnée, y compris en y associant la candidature de combat de Luc Recordon. Ce n’est pas le meilleur moyen d’enclencher une dynamique de (centre)-gauche. Elle laisse aussi planer un doute sur les véritables intentions des Verts; leur candidature de combat peut alors apparaître davantage comme un coup de marketing qu’une démarche politique pour construire une autre majorité.
Je le dis d’autant mieux que j’ai le plus grand respect pour Luc Recordon et que je ne doute pas de son positionnement qui a le mérite d’être clair à l’égard de l’UDC et de ce populisme de droite depuis toujours. Et que je n’ai pas de problème particuliers avec les Verts sur le plan régional et vaudois.