François Bayrou rêve de « renverser la table » en refaisant la même
opération aux dépens de la candidate socialiste. Qu’elle prenne de la
gîte, qu’elle multiplie les voies d’eau, et il peut se proposer à la
gauche comme le seul susceptible de battre Nicolas Sarkozy, de réaliser
un front antilibéral, à la Romano Prodi. L’européen du Béarn multiplie
à cet effet les clins d’oeil appuyés à l’égard de l’électorat
socialiste qui manifeste son inquiétude à l’égard de la présidente du
Poitou-Charentes en faisant sonner les sondages du candidat de l’UDF,
en exprimant le fameux « pourquoi pas Bayrou » si jamais Ségolène Royal
devait ne pas y arriver. C’est la raison pour laquelle il tape plus
volontiers sur Nicolas Sarkozy, qu’il « berlusconise », que sur la
candidate socialiste. Cette stratégie a un nom, c’est celle de la roue
de secours, une roue de secours « empruntée » à un autre véhicule, avec
conduite à droite.Serge July (Présidentielles 2007)
Depuis son départ et sa pénible fin de règne à Libération, j’avais perdu de vue Serge July. C’était certainement une erreur, car cet éditorial relatif à la campagne menée par François Bayrou est véritablement excellent. Et finement observé…
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Oui, c’est plus fin que l’Edito de July au lendemain de la victoire du « non » au référendum sur la Constitution européenne…
Particulièrement la roue de secours « empruntée » à un autre véhicule… avec « conduite à droite ».
Mais les chances de Bayrou me paraissent minces (surtout si l’on prend note de la remontée de Ségolène Royal dans les sondages et le succès de son dernier meeting). Il y a sur le sujet un excellent papier de Guy Birenbaum sur son « blog NRV de « 20 minutes »
Effectivement, le papier de Guy Birenbaum est intéressant. C’est celui-ci (je crois) :
http://birenbaum.blog.20minutes.fr/archive/2007/02/20/ifop1.html
Merci.