
Samedi passé (10 février), distribuant un « flyer » (mot de la modernité pour parler de dépliant) relatif à la caisse unique, j’engageais la conversation avec mon interlocuteur, sceptique relativement à la Caisse unique.
– Je suis pas sûr que la Caisse unique améliorera la situation actuelle…
– Vous êtes content de la situation actuelle?
– Non
– Pensez-vous qu’en restant au statu quo les choses vont s’améliorer?
– Non
– Alors qu’est-ce que l’on risque à changer les choses. Si on change rien, on sait où l’on va : dans le mur.
– …
Ainsi donc une bonne partie des électeurs/trices qui voteront non à la Caisse unique ne le feront nullement par conviction dans la qualité et la justesse de la formule actuelle, mais par crainte du changement. Désolant et quel joli bourrage de crâne aussi du lobby des caisses maladies.
Pourtant, en cas de rejet de l’initiative pour une Caisse maladie unique, la suite est cousue de fil blanc : le pouvoir des Caisses maladies à piloter le système de santé sera renforcé. Par ailleurs, je rappelle également que suit une initiative de l’UDC qui vise à réduire le catalogue des prestations de l’assurance de base. Le coup de grâce à des soins de qualité pour l’ensemble de la population et clairement l’instauration définitive d’une médecine à deux vitesses. Quel bel exemple de suicide collectif!
La seule manière de faire changer un truc en Suisse, c’est de faire croire aux gens que ça a toujours été comme ça. Dans le doute: on bouge pas le bateau ça pourrait faire onduler le lac…
Chaque jour quand je me lève pour aller bosser, je sais qu’une partie de l’argent que je vais gagner partira directement pour payer ces deux grosses affiches sur mon chemin, avec un gros boulet pour dire non à la caisse unique.
Heureusement, l’impureté de mon sang ne m’octroie pas le droit de voter dans le pays où je suis né. Sinon je ferais presque onduler mon coin du lac.