Si c’est le silence qui a contribué à inciter Grass à parler, la voie de la condamnation s’avère moins facile. L’hypocrisie est toujours laide, mais la laideur n’est pas moins importante que la beauté dans la littérature. Le crime de Grass est d’avoir trahi ceux dont il s’était fait le porte-parole. Pour ceux qui ont eu la chance de ne pas avoir à compter sur ses services, il reste un écrivain aussi puissant et intéressant qu’autrefois ».
(Guy Damman, journaliste au Guardian (Royaume-Uni)
Quel angle prendre relativement à l’aveu de l’écrivain allemand Günter Grass d’avoir servi dans les Waffen SS pendant la Deuxième guerre mondiale?
Qui plus est lorsque cet écrivain est notamment prix Nobel de littérature?
Quel est le poids de la faute, comment l’expier ?
Je ne sais. Par contre, l’affaire illustre le poids des choses et plus particulièrement du poids du secret. Plus le secret est tu ou caché, plus il est difficile d’en sortir, d’en parler. Le temps n’arrange rien à l’affaire. Intellectuel connu ou non.
Et celui-là de secret, il était bien vieux, bien tu, bien lourd.
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