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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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août 22, 2006 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Tout le monde parle d’école : pour aller où?

Visiblement, c’est le thème à la mode et pas seulement parce que la rentrée scolaire se dessine. Ainsi, la semaine dernière, c’était la question de l’uniforme scolaire qui a notamment tenu le haut du pavé. [voir mon billet précédent].

Mais c’est pas tout.

Hier, c’est l’impayable Jacques Neyrinck sur SwissInfo qui fait son petit tour de piste en préconisant la fusion des 26 départements de l’éducation dans un département fédéral unique. C’est assez piquant que cela soit un représentant du parti de l’ancien Sonderbund qui revendique une telle fusion ! Mais je crains pour M. Neyrinck qu’un tel chemin soit encore long.

Pour le reste, Jacques Neyrinck s’insurge : il serait urgent que les élèves apprennent, car le niveau baisse. Comme à chaque génération disent de brillants penseurs. A ce titre, il est étonnant que nous ne soyons pas encore retourné à l’âge de la pierre polie à force de voir le niveau baisser à chaque génération.

Cerise sur le gâteau, tout est de la «fôôôte» à Mai 68 et aux enseignants de gauche. Sur ce dernier point, comme d’habitude, il s’agit d’un discours d’autorité qui ne s’appuie sur aucunes données sérieuses, ni sur une histoire de l’enseignement en Suisse ou sur le profil sociologique et social des enseignants. Autrement, Jacques Neyrinck constaterait notamment que l’élitisme scolaire est également largement partagé à gauche, y compris par des enseignant-e-s. Et caramba, une majorité des enseignants est culturellement à droite.

Des écoles connectées, mais pourquoi faire ?
Pour terminer ce petit tour d’horizon, je me propose de revenir à une proposition faite durant l’été par le PDC. Celui-ci a ainsi fait savoir qu’il souhaitait que d’ici 2010 les écoles soient reliées à internet pour placer la Suisse parmi les pays en pointe en matière de nouvelles technologies (
Communiqué du 14 août 2006).

Les commentateurs avisés ont fait remarquer que les objectifs et les moyens pour y parvenir étaient plutôt flous en l’état de la part du PDC. Une nouvelle fois, il s’agit d’un effet d’annonce centré sur les aspects matériels et techniques d’une telle connections des écoles. Mais, une fois le matériel mis en place qu’en font les enseignants? quels moyens sont mis en oeuvre pour les former? quels moyens pour produire des moyens et des démarches pédagogiques? quels nouveaux programmes? etc.
Le cimetière des technologies scolaires est encombré de tels investissements en technique et matériels qui ensuite dorment sur/dans les armoires de la salle de classe et prennent la poussière parce qu’on a pas investi autant, voire même le double en faveur des moyens humains [pour une brève histoire des technologies à l’école, voir Histoire des nouvelles technologies à l’école]
Si le PDC pense pouvoir s’affranchir de l’histoire, je conseille aux initiateurs de cette brillante idée de lire, par exemple et dans la multitude d’enquêtes réalisées depuis des décennies, l’article d’Infobourg publié le 22 août 2006 sous le titre « Internet en classe : beaucoup de chemin à parcourir!. »
Ils y apprendront notamment que si toutes les écoles primaires du Québec sont branchées à Internet, seuls un enseignant sur cinq utilise régulièrement les technologies de la communications (TIC) dans la classe. Très crûment, Pierre Delisle, de la Société de gestion des réseaux informatisés des commissions scolaires, met le doigt sur le problème principal : «On a doté les classes d’ordinateurs, mais on a oublié la formation des profs».
Et il ne faut pas espérer que les choses changeront avec le renouvellement du corps professoral et l’arrivée d’enseignants qui seraient plus sensibles et baignés immédiatement aux nouvelles technologies, car —ainsi que le constate Alain Houle, conseiller pédagogique en informatique à la commission scolaire de la ville de Québec— ce ne sont pas nécessairement les jeunes enseignants qui sont les plus prompts à utiliser le clavier en classe. En effet, «Les jeunes profs en ont plein les bras avec la gestion de classe et les programmes à enseigner. Ce sont souvent ceux qui ont plus d’expérience qui ont envie de travailler avec l’ordinateur».
En résumé, pour que ce plan ait un chance de réussir et de dépasser un effet de marketing politique à goût électoral, il se doit de comporter une part substantielle de financement de l’accompagnement et de la formation sur le terrain. Et surtout, ceci doit être prévu sur une longue durée; contrairement à la première expérience « Ecole sur le net » pour laquelle budgets de formation ont régulièrement passé à la moulinette des coupeurs de budgets fédéraux made in Villiger ou Merz. Pour 1/3 d’investissement technique, il conviendra d’en prévoir 2/3 pour les aspects pédagogiques.
Je suggère aussi au PDC de prendre langue avec Isabelle Chassot, leur conseillère d’Etat en charge de l’éducation dans le canton de Fribourg, plutôt qu’avec MM. Neyrinck et de Buman (initiateur de la conférence de presse sur la connections des écoles à Internet). Ce sera peut-être moins médiatique, mais gage d’un vrai succès.

Technorati Tags: Ecole, Neyrinck, NouvellesTechnologies

 

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août 21, 2006 by Lyonel Kaufmann 7 commentaires

«Avec l’uniforme, on passe à côté du sujet» (Isabelle Chassot)

Enfin une personnalité politique qui sort du nouveau politiquement correct relativement à l’éducation.
En effet, certains souhaitent, même à gauche, un retour à la morale des plus surprenants au niveau scolaire. Il ne suffit plus de brocarder Mai 68 —source de tous les maux scolaires alors que la plupart des parents n’épousent en rien les valeurs de Mai 68—, encore faut-il verser dans la plus pitoyable des nostalgies en préconisant le port de l’uniforme pour les écoliers. Les «Revival» finissent toujours par tourner à la farce (sinistre).

Extraits de l’interview accordée au journal par Isabelle Chassot (conseillère d’Etat fribourgeoise PDC et présidente de la CDIP) Le Temps (18.08.2006) :

Isabelle Chassot: Réduire la question de l’intégration scolaire à la question de l’uniforme, c’est méconnaître la force de l’école dans ces enjeux-là. En faisant du débat sur l’apparence extérieure une question de fond, portant sur les conditions d’enseignement, sur l’égalité des chances, on passe totalement à côté du sujet. Je le regrette.
– N’y a-t-il pas une inquiétude financière?
– Non. Même si l’uniforme devait être instauré, je ne vois pas en quoi ce serait à l’Etat de le financer. Je pars encore de l’idée que c’est le rôle des parents que d’habiller leurs enfants.

– C’est un refus de principe?

– […] D’imaginer les voir passer en groupe, tous vêtus du même uniforme, me fait douter de la pluralité de la société que nous voulons.

PS : Pour mémoire, dans le canton de Vaud, l’uniforme était porteur de ségrégation scolaire et non d’égalitarisme puisque seuls les collégiens en portaient un. Il fallait le payer comme les manuels d’ailleurs.

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août 20, 2006 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Le 100e depuis avril 2005

Le billet relatif à la commémoration de l’assassinat de Federico Garcia Lorca était le 100e billet publié depuis avril 2005.
Si au début mon carnet politique était intégré à mon ancien site généraliste (une dizaine de billets publiés alors), ces billets sont depuis octobre 2005 partie prenant de ce site spécifique.
Depuis octobre 2005, le site a connu trois versions différentes. Pour rappel :
– la première version réalisée avec RapidWeaver;
– la deuxième version réalisée avec iWeb et avec un soupçon de WordPress déjà pour le blog lui-même;
– la troisième version que vous consultez actuellement entièrement réalisée sous WordPress.
Pour marquer l’événement, une nouvelle page a été réalisée (en ligne depuis quelques jours) et s’intitule vocabulaire. Par ailleurs, j’ai rapatrié les billets de la première version d’avril et juin 2005.
10 anciens billets vous permettront de déterminer si certains textes tiennent ou non encore la route :

  • Cette nuit, le fascisme a ouvert une porte en Suisse (avril 2005)
  • Réactionnaires scolaires vaudois… et staliniens (avril 2005)
  • Schengen / Dublin et Burki dans 24 Heures (juin 2005)
  • Vevey libre : vraiment ? (février 2006)
  • Freysinger ou le nazillon qui sommeille… (mars 2006)
  • Femme, gauche et politique (avril 2006)
  • Ségolène et DSK : même combat ? (avril 2006)
  • Crash urbanistique à La Tour-de-Peilz : y avait-il un pilote dans l’avion ? (mai 2006)
  • La France d’aujourd’hui et de demain (juin 2006)
  • Urbanisme à La Tour-de-Peilz : suites à mon interpellation (juillet 2006)

Bonne lecture et bon dimanche.

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août 19, 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Il y a 70 ans mourrait Federico Garcia Lorca

« Mon coeur repose repose près de la fontaine froide » (Federico Garcia Lorca).

Prémonition? Federico Garcia Lorca a été exécuté le 19 août 1936 près d’une fontaine que les Maures appelaient la source aux larmes, près du village de Viznar. Il avait 37 ans.
L’anniversaire de cet assassinat par des franquistes sera célébré à Grenade alors qu’un documentaire, réalisé par Ruiz Barrachina, sortira bientôt en Espagne et apporte un éclairage nouveau sur ce décès. En effet, à la haine politique et à l’homophobie, ce documentaire évoque aussi que des rancunes familiales pourraient aussi être à l’origine de cette exécution.

Je suis frère de tous et j’exècre l’homme qui se sacrifie pour une idée nationaliste abstraire (Federico Garcia Lorca)

Sources : Le Courrier (édition du samedi 19 août 2006)
PS : Cette année marque la commémoration des 70 ans du début de la Guerre d’Espagne (1936-1939). Pour une synthèse des éléments relatifs à ce conflit en relation avec la Suisse, vous pouvez consulter « Les Suisses et la Guerre d’Espagne (1936-1939) »

Technorati Tags: GuerreEspagne, GarciaLorca, GuerreEspagne, FedericoGarciaLorca

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août 19, 2006 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Sarkozy ou l’Etat c’est moi [1984]

Assiette anglaise:

Sarkozy ou l’Etat c’est moi
Non, je n’ai pas lu le faux best-seller de l’été (l’UMP a été contraint d’en acheter 40 000 exemplaires pour soutenir les ventes quelque peu en deça des espérances de notre futur président de la République). J’avais des lectures plus intéressantes. Mais il se trouve que le présumé auteur de cet opuscule auto-promotionnel est venu faire une rapide escapade non loin de mon lieu de villégiature. En une journée, le petit Nicolas a assumé trois rôles: celui de ministre de l’Intérieur, pour une visite officielle, celui de président de l’UMP pour un meeting, et celui d’écrivain pour une séance de dédicace. Cela frise le dédoublement, que dis-je le détriplement de personnalité. Mais cela relève surtout de la confusion des genres et de l’accaparement des moyens de la puissance publique aux seuls fins de la promotion et de l’ambition personnelles d’une seule et même personne. Est-ce que ce type de déplacement, payé par les deniers publics, sera pris en compte dans les comptes de campagne du futur candidat?

L’épisode des 40’000 exemplaire du livre de Sarkozy acheté par l’UMP m’avait échappé. Merci donc à au blog « 1984.
Vingt ans plus tard, si nous y étions? Pensées sur un monde orwellien »

De plus, cet excellent billet pose au final une excellente question.
PS : Sarkozy n’est certainement pas le premier, ni le dernier politicien français à « profiter » des deniers publics pour mener campagne.

Technorati Tags: DeniersPublics, NicolasSarkozy, Présidentielles2007, Sarkozy, UMP

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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