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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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avril 11, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Le mal français? la faute au capitalisme d’héritiers!

Thomas Philippon, un jeune économiste trentenaire, passé par Polytechnique et par le Massachusetts Institute of Technology (MIT) a publié en mars 2007 un livre qui renouvelle l’approche de la situation économique et sociale en France. Sa thèse s’appuie sur la mise en relation des résultats de plusieurs enquêtes internationales ainsi que des statistiques comme les taux d’emploi ou de chômage. L’essentiel :

la mauvaise qualité des relations sociales constitue le frein le plus massif au dynamisme de l’économie française » et que la crise française du travail est « une crise des valeurs collectives : une crise non pas du désir individuel de travailler, mais de la capacité à travailler ensemble ».

Par ailleurs, La France serait passée d’un capitalisme familial avant 1940 à un capitalisme bureaucratique après 1945, qui « se caractérise par une forte circulation des élites de l’Etat vers les entreprises, et une faiblesse de la promotion interne managériale ». Tout cela limiterait la délégation d’autorité, le renouvellement des élites managériales et la croissance et pèserait également sur la qualité des relations au travail.
La solution des problèmes français pour Thomas Philippon « n’est ni politique ni législative », il s’agit de reconstruire les relations humaines dans l’entreprise.

Dommage que dans la campagne présidentielle actuelle, l’économique et le social soient relégués dans les arrières-bans. Il y a actuellement comme une insulte à l’intelligence citoyenne.

Source : La France freinée par ses mauvaises relations sociales (Le Monde – 11.04.2007)

Technorati Tags Social, France, ThomasPhilippon, Elections2007, Livre, Economie

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avril 11, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

La Suisse et l’Europe naissent au monde au traité de Westphalie (1648)

Le 50e anniversaire du Traité de Rome est l’occasion pour Le Courrier de revenir sur l’histoire de l’Europe et plus particulièrement sur l’histoire de la diplomatie à l’époque moderne. Dans un premier article publié le mardi 10 avril 2007, Fabrice Brandli, assistant en histoire moderne de l’Université de Genève, prend comme point de départ de la construction européenne le traité de Wesphalie (1648) qui mit fin à la Guerre de Trente Ans («Comment l’Europe est née en Westphalie avec la diplomatie moderne»). La paix de Westphalie en 1648 aurait ainsi inventé le monde multipolaire et sécurisé. Elle consacrerait notamment le «plus jamais ça!» de l’après-guerre de religion plus particulièrement concernant le Saint-Empire romain germanique. Les théologiens céderont alors leur place en faveur des diplomates et des juristes et

«à la tradition médiévale d’une paix limitée à un territoire donné se substitue l’idée d’un contrat à portée universelle entre tous les souverains considérés comme sujets du droit des gens, sans distinction de confession, de rang ou de puissance.»

Ce traité est important pour la Suisse, car

«Concrètement, le système westphalien d’équilibre des puissances membres entraîne la reconnaissance collective d’entités politiques au statut jusqu’alors précaire à commencer par les cantons suisses.»

Néanmoins, il appartiendra à la philosophie politique du 18e siècle de penser la paix comme une valeur positive, condition de l’«avènement d’une société des nations réconciliée». La guerre continuant de marquer le 17e siècle au fer rouge.

Je me réjouis de lire la suite.

Mise à jour (18.04.2007):

L’article complet est maintenant en ligne : Le Courrier

Mise à jour (01.05.2007):

Vous pouvez maintenant lire en ligne les deux articles suivants:

• Paix et diplomatie au siècle des Lumières

• La Révolution bouleverse la diplomatie française

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avril 6, 2007 by Lyonel Kaufmann 5 commentaires

«Ministre de la rénovation urbaine au Kärcher» (Rachida Dati)

Rachida Dati est une des porte-paroles du candidat Nicolas Sarkozy.
En février dernier, elle participe à un « duel » organisé par Paul Wermus pour l’Agence Point du jour et l’opposant à Bruno Julliar, président de l’UNEF (Président de l’Union Nationale des Etudiants de France). Reprenant Paul Wermus qui appelait Mme Dati « madame la ministre », le syndicaliste étudiant demande, en toute candeur: « ministre de quoi ? » « Ministre de la rénovation urbaine au Kärcher », répond la porte-parole.


Pour LaTélélibre qui publie en ligne cet extrait

les propos tenus par Rachida Dati sont significatifs de l’état d’esprit d’une équipe, et des métaphores qu’ils utilisent. Nous diffusons donc la “bonne blague” de Rachida.

Je le pense également.

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avril 3, 2007 by Lyonel Kaufmann 6 commentaires

Une compostière à l’odeur de soufre (et de scandale) depuis longtemps

Ces dernières semaines, la SA Compost Riviera Chablais fait régulièrement la une de 24Heures ou du Nouvelliste.

Ainsi le 1er mars, son directeur passait aux aveux, était arrêté, puis licencié après avoir puisé 150 000 francs dans la caisse.

Puis la semaine dernière, devant l’état catastrophique de la situation financière et sécuritaire de la compostière, les représentants de 26 communes et des deux cantons actionnaires, décidaient de fermer la compostière pour des «questions de sécurité liées à l’état des installations.» (24Heures du 28 mars 2007).

Neuf années successives de déficit et un dernier exercice culminant avec un déficit de 1,265 millions soit plus de la moitié du capital, des installations techniques qui n’ont jamais fonctionné à satisfaction, les désagréments portés au voisinnage par les odeurs émises ainsi que les derniers avatars de sa direction brosse le portrait d’un canard boiteux au goût de remake made in Abattoirs de Clarens bis. En effet, pour le Nouvelliste (repris dans Le Courrier du 30 mars), ce «fiasco pourrait bien être le nouveau scandale politico-financier de la région» et, selon toute vraissemblance, «une commission d’enquête sera mise sur pied pour déterminer les causes et les responsabilités de cette débâcle».

Un rapport envoyé aux collectivités locales dresse un état accablant au-delà de la seule question du directeur et de sa gestion. Ainsi, ce rapport souligne que la «manière dont le site a été géré relève du plus pur amateurisme, mais surtout un laisser-aller inquiétant et dangereux en terme de sécurité. Aucun entretien n’a été effectué depuis longtemps sur les machines et les immeubles.» (Le Nouvelliste, repris par Le Courrier, 30 mars 2007). Certains exemples laissent pantois :

«Chemins de câbles électriques arrachés, fils apparents, machines non entretenues, canalisations pas nettoyées, serrures arrachées, conduites d’eau qui fuient, burreaux, halles et locaux communs pas nettoyés depuis deux ans.»

De plus, aucun collaborateur ne serait formé pour le suivi de la fabrication du compost !

L’avenir devrait conduire à la vente des actifs et à leur reprise par une société zurichoise Compogaz qui, nous dit-on, exploite avec succès une usine en tous points similaires à Aarberg. La facture restera néanmoins salée pour les collectivités publiques puisqu’elles devront, et ce serait encore un moindre mal, rembourser pour 6 millions de subsides étatiques.

Malheureusement pour le conseiller communal que je suis, cette situation ne me surprend nullement. En effet, en tant que membre de la commission de gestion de la commune de La Tour-de-Peilz lors de la législature passée, mon attention, ainsi que celles des autres membres de la commission, avait déjà été attirée dès l’examen de l’exercice 2001 sur de curieux éléments se rapportant à la compostière de Villeneuve.

En effet, à cette époque, le site de Villeneuve était exploité par une société privée qui possédait également une installation au-dessus de Lutry. En 2001, les coûts avaient explosés de 38% en comparaison avec les chiffres de l’exercice 2000 et d’importants volumes étaient réacheminés de Villeneuve vers Lutry, occasionnant par là-même des frais supplémentaires. L’opération était rentable pour l’exploitant puisque les frais de transport tant des communes vers Compost Riviera SA que ceux de Compost Riviera à la compostière de Lutry étaient à charge des communes ou de Compost Riviera SA (dont le déficit d’exploitation était pris en charge par les collectivités locales). Par contre, la vente finale du compostage de Lutry lui était tout bénéfice. C’était à tel point intéressant que, si j’ai bien suivi, cet exploitant serait également sur les rangs pour reprendre aujourd’hui la gestion de l’exploitation.

Dans son rapport, notre commission de gestion formulait alors un voeu et les deux questions suivantes :

«La commission souhaite avoir une clarification des rapports entre la société Compost Riviera SA et la Commune de La Tour-de-Peilz. Elle s’inquiète de l’évolution des coût et du plan d’investissement.

Comment la Muncipalité explique-t-elle la différence de prix entre le centre de «La Coulette» et ceux de Compost Riviera SA?

Quelle est l’importance des volumes réacheminés de Compost Riviera SA à «La Coulette» ? (Rapport de la commission de gestion de la commune de La Tour-de-Peilz pour l’exercice 2001, 6 juin 2002, p. 14)

La municipalité répondait ensuite à la commission de gestion et au Conseil que notre voeux et nos questions étaient transmis à Compost Riviera SA comme étant de sa compétence.

A la fin de cette même année 2002, Compost Riviera SA revenait sur le devant de notre conseil. En effet, la société venait devant les communes partenaires pour solliciter un cautionnement d’un emprunt nécessaire aux travaux d’agrandissement de la société. La fuite en avant continuait donc de plus belle. Officiellement, les travaux envisagés devaient «éliminer les sources principales des nuisances olfactives et améliorer les rendements de l’installation» (rapport du préavis no 28/2002, p. 2).

Plusieurs membres de la commission de gestion, dont votre serviteur, firent alors partie de cette commission ad-hoc qui dû siéger trois fois avant de pouvoir rendre son rapport. La première séance eut lieu sur place et la visite des installations ne rassura guère les commissaires présents. Cependant, lors de cette séance, en l’absence du président de Compost Riviera SA, aucune question financière ne put être posée. Deux autres séances furent alors nécessaires avant d’obtenir quelques informations de cet ordre.

Dans le rapport de la commission, le président-rapporteur relevait le malaise des membres de la commission devant une impression d’amateurisme de la part des dirigeants, la gestion des aspects techniques et celle de la société.

Pour sa part, avant de se prononcer, la commission des finances avait demandé un budget prévisionnel sur 3 à 5 ans «afin d’analyser les capacités financières de la société à faire face au remboursement de la dette et à la couverture des charges du service de celle-ci.» La réponse du Conseil d’administration fut des plus lacunaires. Seul le budget pour l’année 2003 fut transmis et Compost Riviera SA ajoutait encore : «Il n’est pas raisonnable de présenter des budgets prévisionnels pour 5 ans lorsqu’on entreprend des travaux de transformations aussi importants.» (rapport du préavis no 28/2002, p. 3). La commission des finances prévisa donc négativement estimant que dans une telle situation cautionner l’emprunt «consisterait vraisemblablement à verser ce montant à fonds perdus dans un projet dont la viabilité n’est pas démontrée à ce jour.» (rapport du préavis no 28/2002, p. 4)

De son côté, la commission ad-hoc prévisait également pour le refus de la demande de cautionnement de la part de notre commune par 6 voix contre 2 et 1 abstention. La commission demandait également au municipal délégué de notre commune auprès de l’exécutif de Compost Riviera SA de «veiller dans le cadre de son mandat à faire établir un cahier des charges précis pour l’exploitation des installations, sur la base d’une analyse objective des possibilités de rentabilisation des divers produits obtenus et du marché potentiel.» (rapport du préavis no 28/2002, p. 3)

C’est le mercredi 5 février 2003 que le préavis no 28/2002 de demande de cautionnement des travaux d’agrandissement de Compost Riviera SA passa devant notre conseil pour le vote final. A cette date, toutes les autres communes avaient accepté le cautionnement. Dès lors, Alain Matthey, syndic, vint le défendre en vain en ces termes :

«Actuellement toutes les communes ont donné leur accord au cautionnement demandé. La Tour-de-Peilz doit-elle vraiment se démarquer une fois de plus dans le district? Les conseillers communaux des autres communes, en particulier celles qui sont directement concernées sur le plan olfactif, sont-ils aveugles? Les conseillers de la Tour-de-Peilz sont-ils seuls capables de discernement? Le District de Vevey est pourtant reconnu dans le Canton et au-delà comme un exemple de régionalisation dans bien des domaines […]» (Procès-verbal No 9 de la séance du Conseil communal de La Tour-de-Peilz, tenue le mercredi 5 févier 2003 à la Maison Hugonin, p.108)

Aujourd’hui, il est loisible à chacun d’apporter les réponses qu’il convient aux réponses de notre ancien syndic. Ce jour-là, le Conseil communal de La Tour-de-Peilz refusait à l’unanimité, moins un avis contraire et deux abstentions le cautionnement des travaux complémentaires des installations de Compost Riviera SA. Il souhaitait de la sorte tirer la sonnette d’alarme avant qu’il ne soit trop tard. Je laisserai le mot de la fin à Jacques Vallotton, conseiller communal, qui prononça ces paroles prémonitoires :

«Si le cautionnement est accepté, il est certain que d’ici quelques mois ou quelques années une nouvelle demande de crédit reviendra, ce qui fera une énorme affaire financière, ridicule et vraiment digne de l’amateurisme le plus total.» (Procès-verbal No 9 de la séance du Conseil communal de La Tour-de-Peilz, tenue le mercredi 5 févier 2003 à la Maison Hugonin, p.111)

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mars 30, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Gare du Nord : un reportage vidéo


Création d' émeutes à Gare du Nord
envoyé par Az24
Par rapport aux événements de la Gare du Nord qui se sont installés au coeur de la campagne présidentielle française de ces derniers jours, cette vidéo d’une vingtaine de minutes, réalisée avec des moyens conventionnels, montée et éditée, permet de percevoir de façon plus détaillée l’économie de l’événement. A chacun de se faire ensuite son avis.
A lire aussi : Gare du Nord: l’image et le son de l’excellentissime site Actualités de la recherche en histoire visuelle.

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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