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En juillet 2006, en pleine pause estivale, le monde médiatico-politique romand bruissait de cris et de fureurs autour de la correspondance «blogosphérique» (mais vite effacée…) Longchamp/Maudet. A tel point que l’émission Forums de la Radio Suisse Romande y consacrait —au milieu de la crise à l’Université de Genève, du Liban, des propos de Micheline Calmy-Rey sur le conflit au Proche-Orient— les 7 dernières minutes de son émission du mercredi 26 juillet.
A cette occasion, j’y étais interviewé en compagnie de Pierre Maudet.
Une année plus tard, presque jour plus jour, dring, dring (quoique de moins en moins les téléphones fassent ce bruit-là… 😉 )
– Coucou, c’est la Radio Suisse Romande, je fais un sujet sur les blogs politiques en relation avec les élections fédérales de cet automne. Vous êtes un spécialiste des blogs politiques: »(Comme je le disais l’année passée : «Visiblement y en a pas des tonnes de politiciens romands qui bloguent. Vais-je devenir le “Stephanie Booth” de la politique blogueuse de Suisse romande? Si oui, j’espère que, comme elle, je choperai pas la grosse tête» Qu’en dites-vous une année après. En tout cas, c’est sympa de la part de la RSR de me coller cette étiquette, sans déc.’) »:. Seriez-vous prêt à répondre à quelques questions?
– Bien sûr: »(Petite précision à l’attention de la journaliste de RSR1, je blogue non pas depuis fin 2005, mais —vérification faite— depuis le 10 avril 2005; c’est fou comme le temps passe.) »:.
La suite? Je vous laisse l’écouter sur la RSR1 demain matin vers 7h15. Pis on en parle après.: »(Y a juste eu une question piège: la journaliste m’a demandé de citer des bons blogs politiques. Oups, le meilleur moyen de froisser des compagnons de route blogueurs ès politique. J’en ai cité que deux. C’est plus facilement excusable, hein? D’avance merci de votre compréhension.) »:. D’accord ? Alors à demain: »(En attendant demain, vous pouvez réviser en lisant cet autre billet de mon cru en lien avec l’affaire Maudet/Longchamp —j’inverse leurs noms pour égaliser leurs égos— Que la politique sorte de son “Tout petit monde” !) »: …

C’est Domaine Public qui le signale, la consigne circule déjà en Suisse alémanique: renvoyez sans faute, sans la signer évidemment, l’initiative dite « pour le renvoi des étrangers criminels » qui vient d’arriver dans les boîtes aux lettres. L’affranchissement est à la charge du destinataire…
Et comme l’indique Sylvie Freymond sur son blog : le montant de la facture sera calculé en fonction du nombre de retours. Selon un email qui circule dans mon entourage, si tous les Helvètes devaient s’exécuter, c’est 4 millions que l’UDCdevrait débourser…
PS : N’hésitez pas non plus à utiliser le sticker ci-dessus sur votre site/blog, moi je ne dispose pas de CHF 500’000.- offerts par un généreux sponsor pour le distribuer dans toutes les boîtes aux lettres de Suisse…

Je commencerai par un petit retour en arrière. Après les élections fédérales de 2003, l’UDC a réclamé un deuxième siège au Conseil fédéral et exigé que ce soit son candidat, Christoph Blocher, qui soit élu par l’Assemblée fédérale. Faute de quoi, l’UDC se retirerai du Conseil fédéral et mènerait une politique d’opposition. Les socialistes, eux, n’avaient comme alternative que de dire non à Blocher sans proposer de véritable alternative en dehors de cette seule non-élection. Dans ce cadre-là, il était clair que Christoph Blocher serait élu.
Depuis l’UDC a un deuxième conseiller fédéral… et mène toujours une politique d’opposition en dehors du Conseil fédéral sur des thématiques populistes, voire nauséabondes, lui permettant de capitaliser et de cannibaliser la droite de ce pays.

Aujourd’hui, la perspective des fédérales de cet automne pousse les partis à se profiler et à peaufiner leur stratégie. Ainsi, Hans-Jürg Fehr, président du PSS, souhaite-t-il que le PDC retrouve un deuxième siège au Conseil fédéral à la place, non pas de l’UDC, mais du parti radical… Son raisonnement ? D’une part, il est arithmétique si le PDC dépasse le parti radical en terme de sièges dans la future Assemblée fédérale (ce qui est peu probable pour Hans-Jurg Fehr). D’autre part, le PDC serait un parti centriste — j’en doute hormis quelques dossiers particuliers comme la politique familiale— alors que le parti radical serait clairement un parti de droite. Le PSS cherchait ainsi initier une coalition rose-orange-verte.

Oubliée l’opposition à Christoph Blocher et à l’UDC ! Cette attitude ne concoure dans les faits qu’à la banalisation des thèses et de la politique blochérienne, made in UDC. C’est une vision à très courte vue. Elle masque la difficulté du PSS de construire un véritable discours d’opposition et une alternative au discours de régression sociale et de bouc-émissarisation de cette droite populiste et néo-fascisante. Aujourd’hui, une partie du PSS court derrière ce discours-là comme le reste de la droite suisse. Elle n’y gagnera que des désillusions.
Mais peut-être que cela n’est-il qu’une politique du pire pour arriver le plus rapidement possible au stade ultime du blochérisme?

A lire aussi :
• Le PSS aurait-il perdu sa boussole? (Fédérales.ch)
• Virer Couchepin, garder Blocher, voilà la nouvelle stratégie du PS (Le Temps)

Mise à jour (23 septembre 2007)

Dans Domaine public, André Gavillet vient d’apporter une contribution fort intéressante à cette question. L’article s’intitule En finir avec la politique des amuse-bouche et il demande très clairement au Parti socialiste de se positionner pour que le deuxième siège du PDC soit pris à l’UDC et non au parti radical :

Il peut paraître prématuré de composer, avant les élections nationales, le Conseil fédéral. Mais la partie a déjà commencé. Le premier dispositif doit être mis en place. Il passe par une clarification du parti socialiste. Qu’il dise clairement que le deuxième siège PDC est à prendre (reprendre) à l’UDC. Qu’il lance la «refondation de la concordance».

« Une promesse de continuité », titre le quotidien argentin La Nación. La sénatrice argentine Cristina Kirchner, épouse de l’actuel chef de l’Etat, est entrée officiellement en campagne pour la présidentielle d’octobre prochain. Le 19 juillet, elle a tenu son premier meeting à La Plata, près de Buenos Aires, la ville où elle est née. La candidate péroniste a défendu le bilan du gouvernement dirigé par son mari depuis 2003 tout en adoptant pour slogan : « Le changement commence bientôt ».
Source : Le Courrier international

Le péronisme a visiblement de l’avenir en Argentine. Et la manière de faire de la politique présidentielle en France du côté de Nicolas Sarkozy s’en rapproche déjà furieusement…