Les marchés financiers se sont dissociés de l’économie réelle et mènent leurs affaires pour leur propre compte
sous-entendu : avant c’était différent et les marchés financiers fonctionneraient s’ils correspondaient à la marche de l’économie réelle.
Or, c’est dans l’essence même des marchés financiers de ne pas correspondre —du moins totalement— à l’économie réelle et de spéculer. Ils sont autonomes par nature dans la mesure où ils travaillent par anticipation: »(Ce faisant ils sont générateurs d’effets sur l’économie réelle et la modèle autant qu’ils sont modeler par elle. Finalement, on peut adopter l’optique qu’ils sont eux-mêmes et intrinsèquement une part de cette économie réelle.) »:. En effet, j’investis aujourd’hui parce que j’escompte (ou je prends le pari) que l’entreprise x ou le fond de placement y ou la matière première z connaîtra dans un avenir plus ou moins proche des perspectives de croissance réjouissantes. De même, je désinvestis parce que j’estime soit que j’ai atteint mes objectifs (ou que j’en ai d’autres plus intéressants, nécessaires, utiles…), soit parce que j’estime que je ne pourrais pas, dans un avenir plus ou moins proche, espérer une meilleure rentabilisation de mon investissement.