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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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août 22, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Mao Zedong, Nicolas Sarkozy et l’eau du bain

1966, an I de la Révolution culturelle chinoise

Durant la Révolution culturelle, Mao Zedong convoque les médias et, pour montrer sa capacité à assumer ses responsabilités, montre toute sa vigueur en nageant dans le fleuve Yatzé.

2007, an I de la Sarkozie

Paris-Match, organe officiel de la famille Sarkozy (la nouvelle Pravda), montre toute la vigueur (retouchée) du président Sarkozy.

© Paris Match du 9 août 2007, N.Hamberg/Reuters
Source : Sarkozy: les poignées de l’amour

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août 19, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Lieu commun (1) : Marchés financiers et économie réelle

Dans le Courrier du vendredi 12 août 2007), l’économiste Walter Wittmann est interrogé par rapport à la crise financière actuelle :

Les marchés financiers se sont dissociés de l’économie réelle et mènent leurs affaires pour leur propre compte

sous-entendu : avant c’était différent et les marchés financiers fonctionneraient s’ils correspondaient à la marche de l’économie réelle.
Or, c’est dans l’essence même des marchés financiers de ne pas correspondre —du moins totalement— à l’économie réelle et de spéculer. Ils sont autonomes par nature dans la mesure où ils travaillent par anticipation: »(Ce faisant ils sont générateurs d’effets sur l’économie réelle et la modèle autant qu’ils sont modeler par elle. Finalement, on peut adopter l’optique qu’ils sont eux-mêmes et intrinsèquement une part de cette économie réelle.) »:. En effet, j’investis aujourd’hui parce que j’escompte (ou je prends le pari) que l’entreprise x ou le fond de placement y ou la matière première z connaîtra dans un avenir plus ou moins proche des perspectives de croissance réjouissantes. De même, je désinvestis parce que j’estime soit que j’ai atteint mes objectifs (ou que j’en ai d’autres plus intéressants, nécessaires, utiles…), soit parce que j’estime que je ne pourrais pas, dans un avenir plus ou moins proche, espérer une meilleure rentabilisation de mon investissement.

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août 18, 2007 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Crise, panique… boum?

Clin d’oeil ou ironie, juste avant mes vacances, j’avais initié sur mon blog «professionnel» une «série de l’été» (pour faire comme les grands) autour de la crise de 1929 et de la Grande Dépression: »(Je vous en parlais d’ailleurs dans mon précédent billet. Pour rappel :
Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?
Grande dépression et New Deal : 2. Que nous dit l’historiographie?) »:. En effet, en cette année 2007, nous «fêtons» le 75e anniversaire de l’arrivée de Roosevelt à la présidence américaine et, par voie de conséquence, également de son «New Deal». Puis, je pars en vacances et, à mon retour, c’est la tempête, voire la panique sur les places boursières, dans les médias et dans le monde politique: »(Attention, je n’infère pas que c’est la crise parce que
1. Je suis parti en vacances et, moi absent, c’est le b….. ou
2. c’est parce que j’ai écrit mes deux billets que la crise a ensuite été déclenchée… ) »:.
Et bien entendu, comme à chaque crise boursière de cette importance, l’ombre de la crise de 1929 se met, à un moment ou à un autre, à planer. En soi, cela indique bien le traumatisme et l’importance de cette crise de 1929 tant dans la conscience du monde financier que dans la conscience populaire.: »(Pourtant on oublie généralement que le 19e siècle et le 20e ont été parcourus en long et en large par des crises financières et économiques. Ainsi, Bernard Rosier, dans Les théories des crises économiques [5e édition établie par Pierre Dockès, 2003, p.14] recense-t-il une série de quatorze crises économiques entre 1816 et 1929.) »:. Toujours est-il que l’on craint alors un krach qui constituerait l’amorce d’une crise économique de l’ampleur de celle des années 1930. D’ailleurs, les mesures prises en 1987 ou aujourd’hui ont été élaborées comme étant celles qui, si elles avaient été appliquées en 1929, auraient permis d’éviter cette grande crise économique. Ce phénomène est aussi intéressant parce que les interprétations de la crise de 1929 restent divergentes, car idéologiquement marquées. Crise du système productif (école française de la régulation), insuffisance de la demande globale (Keynes), crise purement monétaire (Friedman), baisse tendancielle du taux de profit (Marx)? Crise née du Krach ou krach issu de la crise? Les débats restent ouverts entre historiens et économistes.
Mais le mode de pensée et les outils (recettes?) utilisés actuellement pour résoudre la crise boursière s’appuient uniquement sur l’explication monétariste, théorisée par Milton Friedman (1912-2006). Ce dernier explique les causes du Krach de 1929 et la crise des années 1930 de la manière suivante : le vrai problème des suites du Krach de 1929 viendrait d’une action inadéquate de la réserve fédéral américaine faisant suite d’un choc conjoncturel normal —la chute des cours boursiers—; elle aurait mené une politique monétaire extrêmement restrictive qui en raréfiant la masse monétaire (et donc le crédit) aurait étouffé l’économie réelle. La solution de Friedman, préconisée et utilisée depuis, consiste pour les banques centrales, en cas de récession, à injecter massivement de la monnaie dans le circuit économique. : »(Pour comprendre l’effet recherché, je vous invite à lire l’excellent article de Rue89, Ce que signifie, concrètement, « la BCE a injecté des liquidités ») »: Cette manière de faire est devenue la doxa depuis que ces outils ont été utilisés, à première vue avec succès, lors de la crise boursière de 1987, considérée dans son ampleur comme une crise aussi grave que le Krach de 1929 sans que la croissance mondiale en soit trop affectée. : »(Cependant on peut constater que les crises boursières se sont succédée la décennie suivante avec la crise mexicaine de 1995, la bulle spéculative sur l’internet de 1996, puis de la crise asiatique de 1997) »:
Mais sommes-nous pour autant dans une situation comparable tant au Krach de 1929 qu’à celle de la crise boursière de 1987? Pourquoi en irait-il différemment cette fois? Un autre article fort intéressant de Rue89 nous présente la situation actuelle et ses particularités de la manière suivante :

La première raison de s’inquiéter vient […] du comportement de la Réserve fédérale. […] elle se trouve aujourd’hui dans une situation difficile: elle ne peut diminuer ses taux d’intérêt sous peine de favoriser une inflation déjà considérée comme inquiétante aux Etats-Unis; mais elle ne peut les augmenter sans aggraver la crise du marché « subprime ». […]
Le deuxième facteur d’inquiétude, proprement européen celui-là, vient de la forte implication de certains acteurs du Vieux Continent sur le marché « subprime ». : »(Sur ce marché « subprime » se négocient des titres représentatifs des crédits à l’immobilier qui sont consentis aux ménages américains les plus pauvres. Avec le ralentissement de l’économie américaine et l’augmentation des taux d’intérêt, les ménages, lourdement endettés à taux variables voient leur situation s’aggraver. Actuellement, on évalue à près d’un million le nombre de ménages américains qui ne peuvent plus faire face aux échéances des emprunts qu’ils ont contractés pour acquérir leur logement.) »: […]

S’y ajoutent ces derniers jours des attitudes contradictoires des différentes banques centrales qui peinent à accorder leur violon. Or, cette difficulté, voire une incapacité à dégager une politique monétaire ou économique commune, est également une autre thèse avancée pour expliquer, plus largement que simplement le manque d’injection de liquidités, la crise des années 1930. : »(Certains analystes de la crise des années 1930 défendent même le point de vue qu’immédiatement après le Krach de 1929, les autorités américaines et le président Wilson ont correctement joué leur rôle en injectant les liquidités nécessaires.) »:
C’est notamment l’analyse défendue par Pierre-Cyrille Hautcœur dans Crise de 1929 et politique internationale. Celui-ci met en évidence que si le début de la crise américaine de 1929-1930 vit une coopération internationale réussie dans la baisse des taux d’intérêt qui permit d’encourager une reprise économique, cette coopération internationale fit défaut lors de la crise financière qui toucha l’Allemagne et l’Autriche à l’automne 1930 et qui aboutit à la crise de leur système bancaire et financier. : »(La faillite du Credit Anstalt autrichien en mai 1931 marque le début de la crise bancaire qui se propagea aux institutions bancaires allemandes) »: Pour Hautecoeur,

Seule une coopération internationale aurait pu permettre de freiner la crise, mais les tensions politiques et l’absence d’institutions douées d’une capacité d’action suffisante s’y opposaient. Un exemple en est donné par l’action de la Banque des règlements internationaux. Créée en 1930, la BRI avait pour mission la surveillance des systèmes bancaires et la coopération internationale. Elle échoua d’abord parce qu’elle n’avait pas encore l’autorité nécessaire pour coordonner l’action des banques centrales. Plus prosaïquement, le fait qu’elle fut également chargée de surveiller le paiement des Réparations fit que le Sénat américain interdit au Système de réserve fédéral de participer à son activité (par crainte de voir liées Réparations et crédits interalliés). En termes politiques, la crise s’aggrava parce que la confiance entre pays avait cédé la place à la méfiance, et parce qu’aucun pays n’était capable ou désireux d’assumer les coûts (le prêteur en dernier ressort devrait prêter à guichet ouvert lors d’une crise bancaire) et la responsabilité d’organiser la coopération.

On pourrait encore ajouter une autre explication à la crise des années 1930: l’absence de leadership international depuis la fin de la première guerre mondiale entre une Grande-Bretagne et son étalon-or sur le déclin et les Etats-Unis, puissance mondiale en gestation, mais avec un dollar qui ne deviendra la monnaie internationale de référence qu’après 1945. Or, aujourd’hui, la situation n’est-elle pas sans similitude entre le dollars et l’Euro. Il n’est pas sans intérêt d’observer que la Banque centrale européenne subit son premier véritable baptême du feu tant au niveau monétaire que politique.
Enfin, le système économique est d’une nature structurellement différente que celui existant dans les années 1930. Pour comprendre le marché immobilier de « subprime », il faut aussi le replacer dans le contexte notamment des fonds de placement en lien avec les différents systèmes de retraites et de caisses pensions. Les exigences de résultats et de croissance, y compris en Suisse, de ces derniers suscitent et génèrent de tels marchés. Des secteurs de plus en plus vastes doivent être intégrés au système financier et par conséquent boursier pour satisfaire aux besoins de ces caisses de pension. Ces dernières forment un secteur économique et une industrie financière à elles seules nécessitant structurellement et constamment de (hauts) rendements. Avec les risques et les biais que cela comporte. A tel point que, dans l’hypothèse où une réforme du système financier était nécessaire, cette réforme aurait un impact sur nos systèmes de prévoyance. L’injection monétaire des différentes banques centrales gagne à être analysée sous cet angle.

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août 3, 2007 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Lectures de vacances

Ce blog se prend une semaine de vacances, enfin moi d’abord.
Bien évidemment, je suis sûr que vous vivrez très bien sans moi (l’inverse étant vrai également).
L’occasion aussi de faire d’autres découvertes ou d’autres lectures.
Comme je ne suis pas chien. Voici quelques pistes en cas de désoeuvrement.
J’ai pas encore eu le temps de dire tout le bien que je pensais de l’initiative de Marc Hitz et de son blog Région Riviera. Voilà une occasion de vous faire par vous-mêmes une première idée autour de ses propositions autour du développement de la Riviera vaudoise.


Affiche de propagande antisémite et antimaçonnique, Vichy (1941)

Dans le prolongement de l’initiative rance de l’UDC suisse, je vous invite à lire l’article d’Andréas Gross sur Domaine public : Les changements nécessaires exigent un engagement personnel. Son article tombe à pic, c’était justement un de mes sujets de réflexion pour la rentrée. Vous aussi peut-être. Ce serait bien pour échanger à la rentrée.
Par ailleurs, grâce à Francois Brutsch et à Swissroll, vous pouvez suivre désormais le foisonnement libérateur de détournement de la dernière affiche de l’UDC. Le billet : A mouton, mouton et demi et l’album sur Flickr. Bien joué François !
A noter que l’indignation face à cette initiative nauséabonde ne vient pas que des rangs de la gauche —comme certains feignent de le croire— et je vous laisse lire le billet de Philippe Joye, ancien conseiller d’Etat genevois : NE SIGNEZ PAS L’INITIATIVE UDC. Honneur à vous M. Joye.
Puissions-nous être nombreux les hommes et les femmes de bonne volonté à nous lever devant l’indicible.


John Heartfield : »(D’abord acteur du très politique groupe dadaïste de Berlin, John Heartfield s’illustre rapidement dans le genre du photomontage qu’il inscrit dans la grande tradition satiriste. Témoin des crises successives qui secouent la République de Weimar jusqu’à l’arrivée du nazisme, il dénonce, par le biais de l’organe communiste AIZ, les compromissions politiques et les coups de force qui amenèrent Hitler au pouvoir.
Parallèlement, John Heartfield mène une véritable guerre de communication contre l’obscurantisme et la propagande nazie, désignant avec virulence les atteintes successives aux libertés et aux personnes. Ses positions lui valent d’être menacé, puis contraint à s’exiler pour Prague en 1933, comme de nombreux artistes et intellectuels. Il continue toutefois de livrer régulièrement ses photomontages pour l’AIZ, qui se voit rebaptisé VI (Volks Illustrierte) en 1936. l’Annexion de la Tchécoslovaquie en 1938 signe l’arrêt de mort de la revue et contraint Heartfield à un second exil vers Londres.) »: (1932), Adolf Le superhomme… Ou l’art au service de l’anti-nazisme

Vous pouvez aussi profiter de lire l’excellent série de l’été du journal Le Monde, La guerre des dieux. Certains articles ne sont d’ailleurs pas sans écho relativement à l’actualité politique suisse actuelle. Déjà parus et à lire de toute urgence (j’espère qu’ils ne sont pas réservé qu’aux abonnés):

  • Le massacre de la Saint-Barthélemy : l’obsession de la souillure hérétique
  • L’expulsion des juifs d’Espagne au nom de la pureté du sang
  • « La pureté de la race chez les nazis, c’est la même obsession que le sang pur espagnol ! »
  • « N’abusons pas du mot croisade! »

Ma série de l’été à moi, elle concerne La Grande Dépression américaine des années 30 et le New Deal, dont nous fêtons cette année le 75e anniversaire. Deux articles sont déjà en ligne :

  • Grande Dépression et New Deal : 1. Comment ce sujet est-il traité par l’histoire scolaire?
  • Grande dépression et New Deal : 2. Que nous dit l’historiographie? (1)

A moins que vous ne préferiez les concours de l’été? Si c’est le cas, tentez votre chance par ici ou par là.
Bon week-end et bonne semaine.
PS : ne vous gênez pas de faire des commentaires. Ils seront modérés soit à distance, soit à mon retour dans une semaine.

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août 1, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Derrière votre souris

En cette journée de Fête nationale, je fais relâche. Pour occuper ceux de mes lecteurs qui auraient besoin d’exercice et plus particulièrement pour leurs zygomatiques, je vous laisse faire un petit tour vers cette page test.

Jusqu’à présent vous ne vous rendiez nullement compte du travail colossal pour un simple déplacement de souris. Désormais vous ne pourrez plus vous voiler la face.

Merci à Milsabord ! pour l’info.

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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