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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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décembre 13, 2007 by Lyonel Kaufmann 3 commentaires

Retour sur la chute d’un tribun populiste zurichois…

Depuis quinze ans exactement, soit l’échec de la votation populaire sur l’Espace économique européen, la capacité de nuisance, la volonté de revanche sur l’establishment bourgeois zurichois, le mépris de l’Autre —soit de celui qui ne pense pas à l’identique— et la soif de pouvoir personnel d’un fils de pasteur zurichois a causé d’incommensurables dégâts à son parti, la population suisse, aux Chambres fédérales et, dernier avatar en date, au Conseil fédéral. A tel point que ces derniers temps, la crédibilité du gouvernement suisse sur la scène internationale et l’image de notre pays à l’étranger n’ont jamais été aussi basses et que notre isolement n’avait jamais été aussi perceptible sans pourtant qu’aucun conflit mondial ne pointe le bout de son nez à l’horizon.
Pire, dans le délire personnel de cet homme et collectif d’une partie de la population, plus les signaux émis de l’étranger étaient alarmants et plus la Suisse se serait rapprochée d’une pureté orginelle, plus telle une secte hérétique cet homme et ses sbire nous rapprochaient d’un suicide collectif. Le tout au nom des valeurs mêmes qu’ils ne cessaient de fouler au pied (concordance, respect des minorités, ouverture vers l’extérieur et j’en passe).
Aujourd’hui: »(Billet rédigé mercredi, mais mis en ligne aux premières heures de ce jeudi!) »:, une première lueur d’espoir a pointé le bout de son nez et une partie de ses alliés politiques semble avoir définitivement pris la mesure de la nature de la menace. Et, eux aussi, ils ont commencé à faire de la politique.
Demain, cet homme devrait continuer à nuire à son parti, mais je l’espère de moins en moins à la Suisse. Par contre, son parti ferait bien de s’interroger sur la manière d’envisager durablement son avenir sans lui ou une fois lui parti.
Mais il convient également qu’à partir de demain le front républicain ainsi constitué continue à faire de la politique et ne s’endorme pas…
La suite dès 8h00 ce jeudi.

renvoi_Blocher

Post-scriptum:

En écoutant certaines interventions de parlementaires fédéraux et de commentateurs, je me réjouis très immodestement de trouver certaines réflexions publiées sur ce blog.: »(Mais d’autres ont fait un travail comparable qui, après le 21 octobre, a été décrié notamment concernant les différentes initiatives autour de l’affiche des moutons noirs, mais qui en ce mois de décembre ont finalement joué leur rôle dans la mobilisation et la création d’un front républicain.) »:. Ainsi le 22 juillet, je détournais l’affiche de l’UDC pour la transformer en une initiative pour renvoyer Christoph Blocher du Conseil fédéral; ce dernier prenant à son tour les atours d’un mouton noir. Or, désormais et à la suite d’une multitude de détournement de l’affiche initiale de l’UDC, la formule du mouton noir Blocher fait partie du vocabulaire utilisé aujourd’hui pour expliquer son éviction. Il y a là un phénomène boomerang incontestable qui rejoint quelque part les propos de mon billet relatif à la Psychologie des foules de Le Bon:

Un des éléments importants à souligner se rapportant à la psychologie des foules de Le Bon, c’est que l’émotion, le non-rationnel prédominent à ce stade. Il n’est donc pas possible de vouloir, le cas échéant, inverser la tendance en développant uniquement un discours rationnel. Le discours de la raison n’a pas prise, du moins sur la foule hypnotisée. C’est certainement une des difficultés des démocrates vis–vis des populistes, voire des fascistes, car il leur faut aussi développer un discours «irrationnel» pour espérer inverser la tendance.
[…] en suivant Le Bon, pour combattre le discours de l’UDC, il conviendrait d’utiliser des moyens comparables pour des-hypnotiser les foules.

Si dans un premier temps, nous sommes parvenus au bord du gouffre le 21 octobre, il faut reconnaître que ce résultat a eu l’effet d’un électrochoc d’abord sur les électorats vaudois, zurichois et saint-gallois pour le deuxième tour au Conseil aux Etats, puis sur une partie des parlementaires fédéraux bourgeois en ce mercredi 12 décembre.
Ensuite, le 31 juillet (Prenons Christoph Blocher et l’UDC au mot), j’indiquais qu’il s’agissait de prendre au mot le referendum plébiscitaire initié par l’UDC, via ses affiches électorales centrées sur l’élection du tribun zurichois au Conseil fédéral, et je disais:

Pourquoi pas dans le fond. Allez banco, si l’UDC n’obtient pas 51% des suffrages, il n’y aura aucune raison de réélire Christoph Blocher, ni aucun UDC au Conseil fédéral. Joué, perdu. Dans sa sagesse légendaire, le peuple suisse en aura décidé ainsi.

Depuis ces derniers temps, cet aspect-là est mis en avant ainsi que le fait que si effectivement l’UDC et Christoph Blocher ont obtenu 29% des voix, 71% des voix, de facto, avaient voté contre Blocher selon la logique même initiée par les affiches UDC.
Par ailleurs, je vous invite instamment à lire l’article acéré publié dans Domaine public par Yvette Jaggi (Christoph Blocher: échec d’un style, fin d’un contre-emploi)

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décembre 12, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Les «recalés» du Conseil fédéral… en quatre tableaux

La probable chute de la maison Blocher permet de revenir sur l’histoire de l’élection au Conseil fédéral et constater que ce sont avant tout les femmes et les socialistes qui ont eu à se «plaindre» des choix opérés par l’Assemblées fédérales lors de l’élection au Conseil fédéral.: »(Cliquez seulement sur l’image pour l’agrandir à sa taille réelle.) »:

Les «recalés» du Conseil fédéral (1)
Les «recalés» du Conseil fédéral (2)
Les «recalés» du Conseil fédéral (3)
Les «recalés» du Conseil fédéral (4)

To be continued… dès demain?

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décembre 12, 2007 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Etienne Daho & Dani – Comme Un Boomerang

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décembre 6, 2007 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

«La vie ici n’est plus la vie…» (Ingrid Betancourt)

5 ans séparent ces deux visages d’Ingrid Betancourt. Ils en disent longs ces deux visages.
Le journal suisse Le Temps et le journal français Libération ont publié hier des longs extraits de la lettre adressée à sa mère. Les mots aussi en disent longs :

Comme je te disais, la vie ici n’est pas la vie, c’est un gaspillage lugubre de temps. Je vis ou survis dans un hamac tendu entre deux piquets, recouvert d’une moustiquaire et avec une tente au-dessus, qui fait office de toit et me permet de penser que j’ai une maison. J’ai une tablette où je mets mes affaires, c’est-à-dire mon sac à dos avec mes vêtements et la Bible qui est mon unique luxe. Tout est prêt pour que je parte en courant. Ici rien n’est à soi, rien ne dure, l’incertitude et la précarité sont l’unique constante. A chaque instant, ils peuvent donner l’ordre de tout ranger – pour partir – et chacun doit dormir dans n’importe quel renfoncement, étendu n’importe où, comme n’importe quel animal

Il est vrai que dans ces moments-là la réélection ou non de Christoph Blocher au Conseil fédéral paraît un enjeu bien futile…
Source : Ingrid Betancourt: «Ici, nous vivons comme des morts» (Le Temps)

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décembre 5, 2007 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

Sale journée!

Il y a des jours où la lecture des infos dans les journaux donne le bourdon ou me plonge dans la perplexité. Des fois, c’est l’évolution dans le traitement de l’actualité par la presse actuelle. D’autres fois, comme aujourd’hui en lisant 24Heures, ce sont les nouvelles elles-mêmes.

Pour Christophe Darbellay et le PDC renforcer le centre passe par l’élection de Christoph Blocher !

Là je tombe de ma chaise. Sans broncher, Christophe Darbellay, président du PDC suisse, indique que son parti ne présentera pas de candidat-e contre Christoph Blocher, ni ne soutiendra la candidature de Luc Recordon, car le PDC revendiquera le siège radical lorsque Pascal Couchepin prendra sa retraite confédérale… avec l’argument que l’objectif du PDC est de renforcer le centre… On croit rêver.

Le parti socialiste suisse préfère les mathématiques à la politique

Là je hurle. Le groupe socialistes aux Chambres fédérales est divisé et la majorité du groupe chipoterait son soutien à la candidature de Luc Recordon: »(Bon, il est vrai que les Verts n’ont pas été très malins -ou trop malins peut-être— non plus en proposant une candidature à la vice-présidence du Conseil national contre la candidate proposée par le Parti socialiste.) »:. La majorité ne voudrait pas réélire Christoph Blocher, mais elle estime que l’UDC a mathématiquement le droit d’avoir deux sièges au Conseil fédéral. Quelle couillonnade… D’abord je rappellerai à mes cher-e-s camarades qu’il y a quatre ans, le parti socialiste prônait la même stratégie avec le succès que l’on sait : pas de Christoph Blocher, mais aucune alternative crédible de remplacement. Ensuite qu’à force de se préoccuper de mathématiques : »(Comme quoi les bons résultats PISA en mathématiques de notre pays ne sont pas forcément la garantie d’un niveau intellectuel élevé et d’une meilleure lucidité face aux défis actuels et futurs…) »: plutôt que de politique, le parti socialiste suisse pourrait bien finir comme le parti socialiste français…

Yvan Perrin serait un candidat de valeur pour la présidence de l’UDC suisse

Là je devrais rire, mais j’ai plutôt envie de pleurer en relisant les deux points précédents. Dans tous les cas, il a le soutien d’Ueli Maurer, locomotive du parti depuis douze ans qui l’encourage, car «il est tout à fait dans la ligne du parti et c’est l’un des meilleurs candidats.» Ueli Maurer prouve ainsi que le seul et unique premier couteau du parti blochérien s’appelle Christoph Blocher et que derrière n’existent au mieux que des deuxièmes couteaux (guère nombreux). D’où l’intérêt évident de
1.- mettre hors du jeu du Conseil fédéral le brave Christoph;
2.- ne pas leur faire la fleur de leur laisser développer tranquillement la succession de leur père tutélaire.
Bref tout cela me navre parce que actuellement un parti et demi font vraiment de la politique au niveau fédéral : l’UDC et un peu les Verts.

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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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