Toutes mes félicitations à Michel Farine qui s’empare ce dimanche d’un siège à la Municipalité d’Ecublens lors d’une complémentaire et ceci au détriment de l’Alliance de centre droite pour Ecublens.
Avec 1098 voix, le candidat du groupe socialiste et indépendants de Gauche Michel Farine a largement remporté le second tour de l’élection complémentaire à la municipalité. Son concurrent, Didier Lannaz de l’Alliance centre droite pour Ecublens (ACDE) n’a pour sa part enregistré que 918 voix. Il ne sera donc pas parvenu à sauver le siège municipal (ACDE) laissé vacant par Edouard Logoz démissionnaire en octobre dernier.
Désormais, la municipalité d’Ecublens compte trois représentants de la gauche, trois représentants du groupe d’opinions libres Forum et un représentant du groupe libéral radical en la personne de Pierre Kaelin, syndic.
Au premier tour, le candidat et député UDC, Michel Miéville était pour sa part arrivé bon dernier de la triangulaire et s’était retiré au profit du candidat de l’Alliance du centre droite. Décidément «bénéficier» du soutien de l’UDC n’est pas/plus porteur pour la droite de ce canton !
Ni nouveau véhicule, ni nouvelles tenues pour les pompiers
La semaine dernière les Conseils communaux de La Tour-de-Peilz et Vevey adoptaient et amendaient leur budget pour 2008. Deux attitudes différentes ont présidé aux débats relativement à l’adoption du budget commun du CRDIS-Riviera, c’est-à-dire le service du feu Vevey-La Tour-de-Peilz.
En effet, du côté de La Tour-de-Peilz, le conseil acceptait tant le renouvellement du véhicule du chef d’intervention que l’achat de nouvelles salopettes destinées à améliorer la visibilité des pompiers lors des interventions notamment sur l’autoroute. En cela, le Conseil communal confirmait la politique du feu initiée ces dernières années qui permettait aux pompiers d’investir dans le renouvellement ou l’amélioration du matériel à leur disposition. A titre d’exemple, l’année passée, le CRDIS-Riviera a investi pour près de 70’000 francs dans un nouveau et plus performant matériel de désincarcération des personnes bloquées dans leur véhicule suite à un accident. En acceptant ce budget, cette confiance était aussi accordée aux membres de la commission intercommunale du feu qui comporte deux conseillers/ères communaux de chaque commune.

Intervention du CRDIS-Riviera lors d’une désincarcération sur la A12
© CRDIS-Riviera
Tout autre attitude au Conseil communal de Vevey qui a refusé à la majorité les deux objets précités. Sans pour autant apporter de réponse concrète ni à la question du renouvellement du véhicule du chef d’intervention, ni à celle importante de la sécurité des intervenants volontaires.
Dans son édition du jour (13.12.2007), Christophe Boillat de 24Heures est revenu sur les décisions divergentes des deux Conseil communaux:
Les pompiers n’auront ni nouveau véhicule ni nouvelles tenues
SERVICE DU FEULes chefs d’intervention du CRDIS-Riviera et leurs hommes feront les frais d’une récente décision du Conseil communal de Vevey.
Le projet d’achat d’une voiture neuve et de ses accessoires, inscrit aux budgets de Vevey et de La Tour-de-Peilz, n’a pas passé la rampe du Conseil communal du chef-lieu du district. Jugé trop onéreux – 50 000 francs –, le type même du véhicule, un 4×4, a dérangé plus d’un conseiller. Pourtant, selon la direction des pompiers, ce genre d’engin est indispensable dès lors que l’intervention se déroule sur des secteurs escarpés, et pas spécifiquement en ville, puisque le CRDIS-Riviera couvre tout le territoire du district.«Décision ennuyeuse»
Suivant la Commission des finances, qui a amendé le budget afin de ramener le poste à zéro franc, l’organe délibérant a décidé jeudi dernier de ne pas accorder la part veveysanne de 30 000 francs à l’achat du véhicule.
La veille pourtant, le Conseil communal de La Tour-de- Peilz n’avait pas modifié ce poste, acceptant donc de fait d’attribuer 20 000 francs à cette acquisition. «La décision veveysanne est ennuyeuse, dans le sens où nos pompiers ont de toute manière besoin de ce véhicule et de ses accessoires. L’actuel est en bout de course. Il faut le changer quoi qu’il en soit», regrette le municipal boéland Lyonel Kaufmann. Un nouveau projet sera prochainement étudié et proposé aux organes délibérants. Autre point de discorde, les salopettes d’intervention des hommes du feu. Là encore, les responsables souhaitaient les revêtir d’une tenue beaucoup plus visible que les habits actuels, de couleur bleu marine. Dans un souci premier de sécurité, ils ont penché pour des combinaisons jaunes et rouges avec bandes réfléchissantes, compatibles avec les normes européennes.
Or, un amendement d’Umberto Dragone, précédemment pompier professionnel, a ouvert le débat au Conseil communal veveysan (celui de La Tour-de-Peilz ayant accepté le poste sans ciller). Puisqu’elles sont différentes, ces tenues, dont le montant était devisé à 30 000 francs, ne sont pas subventionnées par l’ECA. Ce dernier équipe de la même manière tous les hommes du feu du canton. Les élus ont suivi leur collègue radical en biffant le montant du budget.
«C’est dommage encore une fois, remarque Lyonel Kaufmann. Nos pompiers seraient plus en sécurité avec ces tenues. » CHRISTOPHE BOILLAT
Elle a dit oui…
en tenant un discours de Cheffe d’Etat, respectueux des institutions de notre pays.
Eveline Widmer-Schlumpf
« Cette élection est un grand honneur »
« je m’engagerai avec toutes mes forces dans cette tâche »
Portrait de la nouvelle élue : http://www.federales.ch/
PS : avec l’élection de la nouvelle chancelière de la Confédération et celle de Mme Widmer-Schlumpf, la parité est presque totale au Conseil fédéral. C’est donc un grand moment aussi pour les femmes de notre pays.
Arrivée d’une nouvelle génération d’élu-e-s fédéraux
Bien malin celui qui sait ce qui s’est tramé lors de cette deuxième nuit des longs couteaux. En attendant et en guise de réflexion, je vous propose l’observation suivante.
Christophe Darbellay (PDC)
Il est indubitable que l’éviction de Christoph Blocher du Conseil fédéral a marqué hier l’arrivée en tête de ligne d’une nouvelle génération de politicien-ne-s. Cette génération va très certainement d’autant plus vite faire vieillir le tribun zurichois et son discours. Surtout si celui-ci se replie sur la présidence de l’UDC.: »(En cela, Blocher pourrait bien devenir le principal obstacle à l’émergence d’une relève blochérienne au sein de l’UDC. Comme Le Pen en France ou Castro à Cuba, c’est toujours la succession du Vieux Chef qui se révèle, heureusement, la plus redoutable pour les partis populistes ou extrémistes.) »: En effet, deux des principaux protagonistes du scénario de ce mercredi sont ou seront face à lui dans leurs habits de président de parti national. J’ai bien sûr nommé Christophe Darbellay (PDC) et Christian Levrat (PS). : »(Dans les débats TSR de 12h00 et 13h00, j’ai été frappé du côté tout d’un coup vieilli des représentants UDC relativement aux autres représentants de parti. Face aux ténors, Christophe Darbellay et Christian Levrat, on retrouvait Jean-François Rime ou Hans Fehr. D’un coup, zappés Oscar Freysinger ou Yvan Perrin.) »:.

Christian Levrat (PS)
A voir : les vidéos des interventions à 19h30 avec les mêmes.
Retour sur la chute d’un tribun populiste zurichois…
Depuis quinze ans exactement, soit l’échec de la votation populaire sur l’Espace économique européen, la capacité de nuisance, la volonté de revanche sur l’establishment bourgeois zurichois, le mépris de l’Autre —soit de celui qui ne pense pas à l’identique— et la soif de pouvoir personnel d’un fils de pasteur zurichois a causé d’incommensurables dégâts à son parti, la population suisse, aux Chambres fédérales et, dernier avatar en date, au Conseil fédéral. A tel point que ces derniers temps, la crédibilité du gouvernement suisse sur la scène internationale et l’image de notre pays à l’étranger n’ont jamais été aussi basses et que notre isolement n’avait jamais été aussi perceptible sans pourtant qu’aucun conflit mondial ne pointe le bout de son nez à l’horizon.
Pire, dans le délire personnel de cet homme et collectif d’une partie de la population, plus les signaux émis de l’étranger étaient alarmants et plus la Suisse se serait rapprochée d’une pureté orginelle, plus telle une secte hérétique cet homme et ses sbire nous rapprochaient d’un suicide collectif. Le tout au nom des valeurs mêmes qu’ils ne cessaient de fouler au pied (concordance, respect des minorités, ouverture vers l’extérieur et j’en passe).
Aujourd’hui: »(Billet rédigé mercredi, mais mis en ligne aux premières heures de ce jeudi!) »:, une première lueur d’espoir a pointé le bout de son nez et une partie de ses alliés politiques semble avoir définitivement pris la mesure de la nature de la menace. Et, eux aussi, ils ont commencé à faire de la politique.
Demain, cet homme devrait continuer à nuire à son parti, mais je l’espère de moins en moins à la Suisse. Par contre, son parti ferait bien de s’interroger sur la manière d’envisager durablement son avenir sans lui ou une fois lui parti.
Mais il convient également qu’à partir de demain le front républicain ainsi constitué continue à faire de la politique et ne s’endorme pas…
La suite dès 8h00 ce jeudi.
Post-scriptum:
En écoutant certaines interventions de parlementaires fédéraux et de commentateurs, je me réjouis très immodestement de trouver certaines réflexions publiées sur ce blog.: »(Mais d’autres ont fait un travail comparable qui, après le 21 octobre, a été décrié notamment concernant les différentes initiatives autour de l’affiche des moutons noirs, mais qui en ce mois de décembre ont finalement joué leur rôle dans la mobilisation et la création d’un front républicain.) »:. Ainsi le 22 juillet, je détournais l’affiche de l’UDC pour la transformer en une initiative pour renvoyer Christoph Blocher du Conseil fédéral; ce dernier prenant à son tour les atours d’un mouton noir. Or, désormais et à la suite d’une multitude de détournement de l’affiche initiale de l’UDC, la formule du mouton noir Blocher fait partie du vocabulaire utilisé aujourd’hui pour expliquer son éviction. Il y a là un phénomène boomerang incontestable qui rejoint quelque part les propos de mon billet relatif à la Psychologie des foules de Le Bon:
Un des éléments importants à souligner se rapportant à la psychologie des foules de Le Bon, c’est que l’émotion, le non-rationnel prédominent à ce stade. Il n’est donc pas possible de vouloir, le cas échéant, inverser la tendance en développant uniquement un discours rationnel. Le discours de la raison n’a pas prise, du moins sur la foule hypnotisée. C’est certainement une des difficultés des démocrates vis–vis des populistes, voire des fascistes, car il leur faut aussi développer un discours «irrationnel» pour espérer inverser la tendance.
[…] en suivant Le Bon, pour combattre le discours de l’UDC, il conviendrait d’utiliser des moyens comparables pour des-hypnotiser les foules.
Si dans un premier temps, nous sommes parvenus au bord du gouffre le 21 octobre, il faut reconnaître que ce résultat a eu l’effet d’un électrochoc d’abord sur les électorats vaudois, zurichois et saint-gallois pour le deuxième tour au Conseil aux Etats, puis sur une partie des parlementaires fédéraux bourgeois en ce mercredi 12 décembre.
Ensuite, le 31 juillet (Prenons Christoph Blocher et l’UDC au mot), j’indiquais qu’il s’agissait de prendre au mot le referendum plébiscitaire initié par l’UDC, via ses affiches électorales centrées sur l’élection du tribun zurichois au Conseil fédéral, et je disais:
Pourquoi pas dans le fond. Allez banco, si l’UDC n’obtient pas 51% des suffrages, il n’y aura aucune raison de réélire Christoph Blocher, ni aucun UDC au Conseil fédéral. Joué, perdu. Dans sa sagesse légendaire, le peuple suisse en aura décidé ainsi.
Depuis ces derniers temps, cet aspect-là est mis en avant ainsi que le fait que si effectivement l’UDC et Christoph Blocher ont obtenu 29% des voix, 71% des voix, de facto, avaient voté contre Blocher selon la logique même initiée par les affiches UDC.
Par ailleurs, je vous invite instamment à lire l’article acéré publié dans Domaine public par Yvette Jaggi (Christoph Blocher: échec d’un style, fin d’un contre-emploi)