C’est aussi l’occasion parfois d’écouter de bons moments musicaux. La suite sur Lyonel Kaufmann blogue…
Tags: AniDiFranco, JohnCougarMellencamp, BruceSpringsteen, JohnEdwards, JohnKucinich, JacksonBrowne, BonnieRaitt
Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*
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Bill et Chelsea Clinton entourant Hillary Clinton (photo Reuters)
A première vue, Hillary Clinton a déjà perdu la bataille de l’image. Mais la bataille de l’image n’était-elle pas déjà perdue en choisissant dès le départ une stratégie pour faire face à Barack Obama et s’en distinguer? Ce faisant Hillary Clinton a plus que crédibilisé son adversaire démocrate et s’est mise en position d’emblée défensive. Celui qui impose ses thèmes a l’avantage, car c’est sur son tempo que ses adversaires doivent se positionner.
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La première série d’images concernent les principaux candidats. Les équipes de tournages: »(Par contre, je ne sais pas dans quelle mesure il s’agit d’équipes de TV ou d’équipes propres aux candidat-e-s.) »: filment le/la candidat-e de manière très resserrée et de manière à ce que les principaux personnages de l’arrière-plan ressortent bien. Il s’agit de montrer soit une/des personnalités qui apportent leur soutien au candidat-e, soit les membres de sa famille, soit les deux.
Mike Huckabee : le vainqueur du jour dans le camp républicain
A gauche de l’image, on distingue clairement l’inénarrable Chuck Norris qui ne quittera pas des yeux et quasiment pas les images tv. Ici Huckabee joue la carte «people» et une carte très conservatrice avec cet acteur. A droite, c’est très probablement la femme de Huckabee (on la voit moins que Chuck Norris).
Hillary Clinton : la «défaite» du jour
Vous pouvez distinguer à la gauche d’Hilary Clinton d’abord le général à la retraite Wesley Clark et Madeleine Albright l’ancienne secrétaire d’Etat de Bill Clinton. Très clairement, c’est la carte de expérience politique tant relativement aux Affaires étrangères qu’aux questions militaires qu’Hillary Clinton et son équipe de campagne mettent en avant. C’est d’ailleurs son credo actuel pour tenter de faire passer Barack Obama pour un «blanc»-bec pas sec derrière les oreilles. Une stratégie qui n’a pas du tout fonctionné en Iowa…
Une deuxième photo (Reuters) prise sous un autre angle permet de visualiser, à gauche d’Hillary Clinton, son mari Bill et sa fille Chelsea:
John Edwards : l’autre outsider
Pour sa part, John Edwards joue à plein la carte familiale avec notamment sa femme (en rouge), puis ses trois enfants. A première vue, il n’y a pas de VIP du monde politique ou du show biz. A noter que l’intervention de John Edwards se termine sur du Bruce Springsteen et que durant les derniers jours de sa campagne, il a sillonné l’Iowa en compagnie de John «Cougar»Mellencamp. De quoi satisfaire Pierre-Yves Maillard et moi-même!
Scénographie en trois temps.
Un plan relativement serré, mais déjà plus large que pour les candidat-e-s précédent-e-s. Je remarque déjà que les personnes derrière Obama sont à relative distance contrairement aussi aux autres images de candidat-e-s. Aucune personnalité, aucun membre de la famille ne figurent à ses côtés ou à distance. Il n’y a «que» des gens «ordinaires», mais bien drillés qui vont agiter leurs pancartes à chaque moment-clé du discours. Ma première impression, c’est que cette distance entre lui et la foule tente de l’installer déjà dans la posture du président et non pas dans celle d’un candidat à l’investiture de son parti.: »(C’est aussi la posture du pasteur guidant son troupeau…) »:
Alors qu’Obama conclut une première partie de son intervention où il affirme sa recherche de l’unité,
But on this January night – at this defining moment in history – you have done what the cynics said we couldn’t do. You have done what the state of New Hampshire can do in five days. You have done what America can do in this New Year, 2008. In lines that stretched around schools and churches; in small towns and big cities; you came together as Democrats, Republicans and Independents to stand up and say that we are one nation; we are one people; and our time for change has come.
You said the time has come to move beyond the bitterness and pettiness and anger that’s consumed Washington; to end the political strategy that’s been all about division and instead make it about addition – to build a coalition for change that stretches through Red States and Blue States. Because that’s how we’ll win in November, and that’s how we’ll finally meet the challenges that we face as a nation.
We are choosing hope over fear. We’re choosing unity over division, and sending a powerful message that change is coming to America.Lien vers le discours en entier
la caméra élargit le champ et renforce ainsi la «taille patron» du candidat. Dans le même temps, il apparaît au milieu de ses partisans, métaphore possible du peuple américain tout entier désormais coalisé autour de son «guide».
Dans un troisième temps, la caméra élargit encore le champ pour renforcer l’image de la multitude entourant le candidat:
Les pancartes bleues et rouges s’agitent un maximum et se «coalisent» alors que le slogan de campagne apparaît désormais en entier: »(Il est ainsi passé du candidat -le slogan devant son pupitre- à la salle et au pays tout entier.) »: et se détache du fond de la scène.
Les meilleurs moments du discours en vidéo: »(Pour l’ensemble des vidéos suivez ce lien.) »: par l’équipe du The Des Moines Register:
La suite du feuilleton dans quatre jours…
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Dans L’inquiétant pacte de Sarkozy au Vatican, le Contre-Journal: »(Le Contre-Journal souhaite ouvrir les débats ignorés ou tabous de l’actualité. Chaque sujet sera exploré durant plusieurs jours. Avec les infos, contributions, témoignages de lecteurs et d’internautes, le Contre journal va devenir un lieu d’échange d’informations. Certains textes pourront alimenter la rubrique du même nom dans Libération. Cette page est animée par Karl Laske, journaliste au service société.) »: revient sur le discours de Nicolas Sarkozy au Vatican en compagnie de Christian Terras, directeur de la revue Golias.: »(Christian Terras est l’auteur en 2005 de Benoit XVI ; le pape intransigeant, en 2006 de L’opus Dei, une église dans l’église et, en 2007, du livre Le retour des intégristes aux éditions Golias. Il dirige le site golias.fr et l’hebdomadaire Golias, dont un numéro consacré au discours de Sarkozy au Vatican doit paraitre jeudi 3 janvier.) »: Ce dernier, dans son analyse du discours et de «l’adoubement» du président français au Vatican, estime que «Sarkozy réimplante quelque chose qu’on croyait d’un autre âge». «Même s’il affirme ne pas vouloir remettre en cause 1905: »(Référence à la loi française de 1905 sur la laïcité, «consacrant» la séparation de l’Eglise et de l’Etat.) »:, le projet de Sarkozy violera 1905», explique-t-il. Décryptant les emprunts idéologiques à Le Pen et Maurras, il estime que Sarkozy est porteur d’une «vision fondamentaliste et intransigeante du catholicisme dans son rapport au monde».
L’admiration de Sarkozy pour l’Amérique est de celle qui puise donc sa source et ses références chez les fondamentalistes évangélistes américains pour l’adapter au terreau français et gagner ainsi tant les traditionalistes que les intégristes catholiques français. C’est aussi, en germe, une version française de l’axe du mal —cher à Georges W. Bush et aux faucons de la Maison Blanche—, bien loin de l’attrape-mouche: »(ou attrape-pigeons ou gobe-mouches, c’est selon et c’est à vous de voir.) »: de sa soi-disante «politique d’ouverture». Tout cela nous promet des lendemains joyeux particulièrement pour les banlieues françaises et la politique d’intégration
Un décryptage à lire absolument sur ce blog du journal Libération, puis à suivre sur golias.fr. Et bien évidemment que « Bruni soit qui mal y pense: »(Future devise du Chanoine Sarkozy aux ambitions quasi papales?) »: ».
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Le Des Moines Register commente ce sondage de la manière suivante:
The poll reflects continued fluidity in the race even as the end of the yearlong campaign nears. Roughly a third of likely caucusgoers say they could be persuaded to choose someone else before Thursday evening. Six percent were undecided or uncommitted.
The poll also reveals a widening gap between the three-way contest for the lead and the remaining candidates. No other Democrat received support from more than 6 percent of likely caucusgoers.
Il ressort de ce commentaire plusieurs éléments intéressants. Premièrement, l’investiture démocrate devrait se jouer à trois et non à deux puisque John Edwards est sur les talons des deux favoris des médias américains. Il pourrait même créer la surprise d’ailleurs s’il arrivait en tête au final dans l’Iowa. Ceci n’est pas impossible, deuxième élément, car la volatilité des intentions de vote et la part des indécis sont importantes deux jours avant le vote final. Une surprise n’est donc pas exlue. Dans tous les cas, troisième élément, il paraît très probable que Hillary Clinton soit fortement malmenée et que le besoin de changement tant de l’électorat démocrate que des Américains en général joue en faveur tant de Barack Obama que de John Edwards.
La photographie suivante met en évidence que Barack Obama est probablement le candidat le plus «équilibré» de trois, car il n’est jamais distancé dans chacune des catégories des sondés, sauf en ce qui concerne les intentions de vote des plus de 55 ans. Il est aussi le candidat qui mobilise le plus en dehors du parti démocrate et chez les jeunes:
L’évolution dans les sondages montre bien la montée en puissance de Barack Obama ainsi que le croisement des courbes entre Hillary Clinton et John Edwards:
Les autres questions posées aux sondés et leurs résultats relativement aux candidat-e-s démocrates mettent en évidence tant le besoin de changement que la place que jouera dans la campagne, une fois encore, la situation en Irak, la politique de santé ainsi que la situation économique:
Du côté des Républicains, ce sont deux candidats neo-conservateurs et proches des mouvements évangélistes qui mènent le bal devant John MacCain, favori national du Des Moines Register. Alors que Rudolph Giuliani arriverait seulement en 6e position avec 5% d’intentions de vote. A noter que jamais un candidat étant arrivé au-delà de la place de 3e dans l’Iowa n’a obtenu ensuite l’investiture de son parti.
En 2004, le journal « Des Moines Register », le plus important journal de l’Iowa, avait été le premier à prévoir la victoire de John Kerry face à l’archi favori Howard Dean. Cette année, le journal apporte son soutien à Hillary Clinton. Mais, si sur le plan national, Hillary Clinton est la favorite des sondages depuis des mois (40% contre 30% pour Barack Obama), elle est en nette perte de vitesse sur les Etats qui ouvrent le processus des primaires, et qui donneront le ton quant à la suite des événements. Pour sa part, Barack Obama est soutenu par le Boston Globe.
Source : New Iowa Poll: Obama widens lead over Clinton