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politis.ch

Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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avril 29, 2008 by Lyonel Kaufmann 2 commentaires

La longue traîne des primaires démocrates: bénéfique ou non?

Voilà mon premier billet publié suite à une première info publiée sur mon twitter:

Sondage: 67% des démocrates pensent que la longueur de la campagne ne fait pas de tort au parti, voire qu’elle lui est bénéfique.

Lien : http://twitter.com/lyonelkaufmann/statuses/799010698

Et qui a suscité la réponse suivante:

@lyonelkaufmann et toi tu en penses quoi? c’est bénéfique ou non? D’après moi c’est terriblement contre-productif…

Mais voilà, ma réponse sera publiée ici, car elle fait plus de 140 caractères… N’empêche la vitesse de diffusion/réaction a été fulgurante sur twitter et incomparablement plus réactive par rapport à la publication de n’importe lequel de mes billets sur politis… Bon mon avis maintenant.
En préambule, il me faut replacer cette question en fonction de la situation dans laquelle se trouve les démocrates. Depuis janvier, il y a deux candidats qui n’arrivent pas à faire la différence définitivement et que les électeurs démocrates non plus n’arrivent pas à départager. Plus embêtant chacun de ces candidats clive l’électorat:

  • d’un côté, Hillary Clinton attire les électeurs plutôt âgés et les cols bleus, soit les représentants des classes moyennes fortement touché par la crise industrielle américaine et fragilisé par la concurrence internationale;
  • de l’autre côté, Barack Obama attire lui l’électorat des jeunes et celui des Noirs.

Quelque soit le choix définitif du Parti démocrate, il faudra que le ticket réussisse à récupérer l’électorat du perdant de la primaire. Quelque soit la longueur de la campagne. En même temps, les primaires doivent permettre de mobiliser un maximum d’électeurs potentiels. L’art consistant ensuite à les garder mobilisés pour la générale. L’équation est ici simple: combien de temps et jusqu’à où le ressentiment des supporters du candidat-e défait-e subsistera-t-il? La question est difficile actuellement à trancher, car évidemment les supporters sont en pleines mobilisation pour leur candidat-e et ne saurait être en mesure d’accepter la défaite de son poulain et les sondages reflètent cet état d’esprit en montrant un fort pourcentage de désaffection si leur favori n’est pas choisi.
Le dilemme existe aussi en fonction de deux catégories d’électeurs qui pourraient faire la différence en novembre en faveur du candidat-e démocrate. A nouveau, chacun des candidats attire une de ces catégories: les cols bleus pour Hillary Clinton, les jeunes pour Barack Obama. Ici, l’équation est : lequel de ces électorats est le plus volatile. Dans la configuration actuelle et par rapport à la dernière présidentielle américaine, il paraît plus dangereux pour le parti démocrate de s’aliéner l’électorat col bleu, car il ira de toute façon voter… Actuellement, il apparaît que le vote de l’Indiana est crucial tant pour Hillary Clinton que pour Barack Obama. Pour ce dernier, après ses gaffes à leur égard qui l’ont très largement desservi en Pennsylvanie, si cette désaffection persiste, elle sera un obstacle quasiment infranchissable pour l’élection générale de novembre puisque à cette désaffection s’ajoutera à la frange de l’électorat blanc qui ne votera jamais pour un candidat noir. L’électorat jeune ne pourra pas à lui seul compenser cette double désaffection, mais une seule oui.
Si les deux candidats n’arrivent pas à faire la différence, c’est aussi parce que le dilemme des électeurs est le résultat de la spécificité des deux candidats: une femme et un Noir. Qui de la misogynie ou du racisme est le plus fortement ancré dans l’électorat? Sous cet angle, la longueur de la campagne permet, à mon avis, de mieux jauger cette attitude de l’électorat. Jusqu’à récemment, ce dernier paraissait être plus misogyne que raciste, mais il me semble qu’imperceptiblement plus la campagne avance et plus elle joue contre Barack Obama. Si cette tendance se confirmait, elle serait très gênante, car elle ne pourra qu’augmenter d’ici novembre.
Enfin, je suis d’avis qu’il n’est pas si négatif que les attaques se produisent pendant les primaires et entre candidats démocrates. Je sais que cela peut paraître curieux et aller en contre-sens des analystes actuels. Pourtant je tiens à mettre en évidence deux éléments:

  • comment penser que le candidat qui ne pourrait résister que difficilement à ces attaques durant les primaires pourrait mieux le faire en novembre face au candidat et à la campagne républicaine?
  • plus ces éléments-là sont mis en avant durant les primaires, plus il sera difficile aux républicains d’amener de nouvelles choses dans un style de campagne qui est extrêmement mobile et fluide ce qui nécessite d’amener constamment de la matière nouvelle qui plus est face à un-e candidat-e qui aura déjà su s’en sortir.

Par contre, dans les faits, plus la campagne traîne plus elle joue en défaveur de Barack Obama, car il perd toute la fraîcheur, la nouveauté et le sentiment d’un nouveau style politique qu’il incarne depuis le début de la campagne. Mais peut-on dire pour autant que ce qui joue en défaveur de Barack Obama joue automatiquement en défaveur du parti démocrate? Certainement que oui pour les supporters d’Obama, évidemment non pour les supporters d’Hillary Clinton…

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avril 24, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Et si Hillary attaquait Obama au travers du Boss?

Ces derniers jours les médias américains et francophones ont beaucoup parlé du spot d’Hillary Clinton axant sa campagne sur la peur et s’inspirant très largement des deux campagnes présidentiels de Georges W. Bush. Je parle bien entendu de la vidéo « Kitchen »:


André Gunthert (Elire un président de cinéma?) la présente très bien:

Après la vidéo « Children (it’s three AM) », le staff de Hillary Clinton a encore grimpé d’un cran dans l’échelle du clip politique qui fait peur. Diffusé le 21 avril, la veille du vote des délégués de Pennsylvanie, « Kitchen » (allusion à une citation de Harry Truman: “If you can’t stand the heat, get out of the kitchen”; “Si tu ne supportes pas la chaleur, ne reste pas dans la cuisine”) accumule images de guerre et de pompes à essence dans le plus grand désordre mental, sur une musique façon « L’Etoffe des héros ». On croirait une annonce pour un programme de Fox News.

Elle n’honore certes pas Hillary Clinton. Dans le même temps, si Obama ne s’en sort pas face à ce type de campagne négative, il n’aura aucune chance en novembre. En même temps, s’il se sort bien de ce type d’attaques dans les primaires démocrates, il privera de munitions les Républicains puisqu’il pourra toujours parler de réchauffé…
Pour comprendre le principe des publicités négatives utilisée dans les campagnes américaines, la démarche parodique de l’équipe de Slate est également éclairante (Attacking Barack With the Boss) pour que nous puissions imaginer ce qui attend Barack Obama ces prochaines semaines et prochains mois. A cela s’ajoute la particularité et les possibilités offertes par le multimédia à la portée de tous et l’utilisation d’un réseau comme YouTube dans le genre de publicité «virale». Cette vidéo parodique* associe donc de manière particulière Bruce Springsteen et Barack Obama. En effet, le Boss a adoubé dernièrement Barack Obama lors de la campagne de Pennsylvanie, via une lettre de soutien de Springsteen publiée sur son site.
La publicité réalisée par Slate décline le thème de campagne apparu après les propos pour le moins ambigus de Barack Obama depuis San Francisco à l’égard de la classe moyenne américaine. La présentation de Slate:

Bruce Springsteen has come out for Barack Obama. You might think the working-class rocker’s endorsement is the perfect tonic for those « bitter » fumes engulfing Obama, following his recent ill-chosen remarks about small-town America. Certainly the timing seems great, with a critical primary in blue-collar Pennsylvania just days away.
Or, if you’re Hillary Clinton, you might try to turn the Boss’ show of support for Obama into a big fat negative. Slate V imagines what the attack might look like.


Dans le clip, des extraits de chanson de Bruce Springsteen sont repris. Sortis de leur contexte, ceux-ci donnent à penser que The Boss aurait les mêmes préjugés négatifs que B. Obama et ne serait en plus que le défenseur d’une Amérique de loosers. Le syllogisme sous-entendu est assez clair : si le Boss ne soutien que des loosers alors Barack Obama est un looser. Les deux font fausse route.
Dans l’histoire, le pire réside dans le fait que, sortie du site et du contexte de présentation de Slate, très peu de chose la distingue d’une publicité de campagne, réalisée et payée par un groupe de soutien à Hillary Clinton.** La confusion est donc totale. Et là elle dessert les deux candidats au plus grand profit des Républicains.
Décidément « It’s a brave new world ».***
* mais pas autant que cela, car sortie de son contexte et publiée sans précaution sur un blog, on jurait effectivement une publicité de campagne diffusée par un comité de soutien à Hillary Clinton.
** Seul le portrait de Céline Dion insinue un certain doute, mais comme c’est une de ses chansons qui est une des chansons présidant aux meetings d’Hillary Clinton…
*** Titre anglais du livre d’Aldous Huxley, Le meilleur des mondes.

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avril 24, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

Hillary Clinton : Too Old to Rock 'n' Roll: Too Young to Die

Hillary Clinton a joué la métaphore de Rocky Balboa durant la campagne de Pennsylvanie, y compris lors de son discours de victoire après les résultats de cet Etat. Ces primaires de Pennsylvanie représentait bien pour elle un « vaincre ou mourir ». Barack Obama l’avait bien compris et a jeté passablement de ses forces financières pour tenter de la mettre K.O. par l’argent. Dépité et défait avant les résultats, il est déjà parti pour l’Indiana.
De ce «vaincre ou mourir clintonien», c’est l’ode de Jethro Tull qui s’est imposé dans le cas présent à mon esprit pour symboliser tant la campagne que le résultat et pour changer de l’ambiance lourde flottant durant cette campagne et sur le parti démocrate. En plus, cet hymne au Rock ‘n’ Roll n’est pas sans référence à cette classe moyenne et à ses cols bleus américains qui tirent actuellement la langue. Et qui semble dans cet Etat préférer Hillary Clinton à Barack Obama. Peut-être parce qu’elle est celle qui est le moins le mal à l’aise des deux quand il s’agit d’aller boire une bière au comptoir ou jouer au bowling. 
Alors musique:

 

Too Old to Rock ‘n’ Roll: Too Young to Die

The old Rocker wore his hair too long,
wore his trouser cuffs too tight.
Unfashionable to the end --- drank his ale too light.
Death's head belt buckle --- yesterday's dreams ---
the transport caf' prophet of doom.
Ringing no change in his double-sewn seams
in his post-war-babe gloom. 
Now he's too old to Rock'n'Roll but he's too young to die.
He once owned a Harley Davidson and a Triumph Bonneville.
Counted his friends in burned-out spark plugs
and prays that he always will.
But he's the last of the blue blood greaser boys
all of his mates are doing time:
married with three kids up by the ring road
sold their souls straight down the line.
And some of them own little sports cars
and meet at the tennis club do's.
For drinks on a Sunday --- work on Monday.
They've thrown away their blue suede shoes.
Now they're too old to Rock'n'Roll and they're too young to die.
So the old Rocker gets out his bike
to make a ton before he takes his leave.
Up on the A1 by Scotch Corner
just like it used to be.
And as he flies --- tears in his eyes ---
his wind-whipped words echo the final take
and he hits the trunk road doing around 120
with no room left to brake.
And he was too old to Rock'n'Roll but he was too young to die.
No, you're never too old to Rock'n'Roll if you're too young to die.

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avril 20, 2008 by Lyonel Kaufmann Laisser un commentaire

35'000 personnes pour B. Obama à Philadelphie (vidéo)

Photo Flickr, compte Barack Obama

Photo Flickr, compte Barack Obama, album Barack in Philadelphia, PA 4/18/08

C’est tout simplement le nombre le plus important de personnes réunies pour un candidat durant un meeting des Primaires en 2008.
Le discours du candidat:

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avril 17, 2008 by Lyonel Kaufmann 4 commentaires

Mode d'emploi : Qui vote Hillary Clinton ou Barack Obama?

L’arbre de décision réalisé ci-dessous à partir de l’analyse des précédentes primaires vous permettra très rapidement de saisir la composition des votants supportant soit Barack Obama, soit Hillary Clinton dans la primaire démocrate.
Vous constaterez alors que

  • Barack Obama a le soutien de la communauté noire;
  • plus les gens sont modestes et peu éduqués, plus ils votent pour Hillary Clinton;
  • plus les gens sont riches et bien éduqués, plus ils votent pour Barack Obama;
  • que le Nord et le Sud du pays préfèrent Hillary Clinton;
  • que l’Ouest et le MidWest préfèrent eux Barack Obama;
  • que le vote Obama est un vote urbain et que le vote Hillary est un vote rural.
A vous de consulter maintenant à la page suivante cet arbre de décision. Peut-être ferez-vous d’autres découvertes ou observations. Si tel est le cas ne manquez pas de le faire savoir!

 
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*boéland : surnom donné aux habitants de La Tour-de-Peilz

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Image parEak K. de Pixabay

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