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75 ans de la Loterie suisse romande + 25 ans du Musée suisse du Jeu = Créateurs de chance. Les loteries en Europe (exposition temporaire).

Ce samedi 12 mai dès 11h00, le Château et le Musée suisse du Jeu étaient en fête avec des concours, des mini-visites guidées le tout gratuitement. C’était la journée officielle du 25e anniversaire du Musée. Elle coïncidait également avec le vernissage de l’exposition temporaire réalisée avec les archives historiques de la Loterie romande consacrées aux jeux de loterie et déposées depuis 2010 au Musée suisse du Jeu.
A cette occasion, Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat, et Jean-Pierre Beuret, Président de la Loterie romande, nous faisaient l’honneur de leur présence et ont pris la parole ainsi que Manfred Zollinger, commissaire de l’exposition.
En tant que président du Conseil du Conseil de fondation et syndic, il m’appartenait également d’intervenir. Voici la teneur de mes propos :

Madame la Conseillère d’État,
Monsieur le Président de la Loterie romande,
Mesdames et Messieurs les représentants des Autorités communales,
Monsieur le Président de l’Association des Amis du Musée
Mesdames et Messieurs,
Chers Amis,
C’est un immense plaisir de vous accueillir aujourd’hui au nom du Conseil de Fondation et des Autorités boélandes au vernissage de cette nouvelle exposition temporaire réalisée à partir des archives historiques de la Loterie romande, confiées au bon soin depuis 2010 du Musée suisse du Jeu.
Créateurs de chances ! Quel titre sublime que Manfred Zollinger ne manquera pas, toute à l’heure, d’évoquer, d’expliquer et d’illuminer par sa passion et son savoir.
Mais permettez-moi d’évoquer quelques créateurs de chances qui ont permis cette réunion d’aujourd’hui et de toutes les prochaines dans ces lieux magnifiques. Permettez-moi aussi d’utiliser modestement une figure rhétorique, l’anaphore, qui vient de connaître quelques nouvelles lettres de noblesse au travers du dernier débat présidentiel télévisé français.
Créateur de chances Philippe Ier de Savoie qui affranchit notre ville en 1282 et agrandit le château entre 1282 et 1288. Il permit ainsi au bourg de se développer grâce à la création d’un marché et de deux foires annuelles.
Créateur de chances Jean Grésier, inspecteur des travaux et fortifications du roi de France, qui, en 1749, acquit les vestiges du château et les restaura partiellement.
Créateurs de chances les autorités municipales, communales et la population boélande qui acquièrent en 1979 le Château. Ce dernier devient le patrimoine de tous ici et sur la Riviera.
Créateur de chances Michel Etter qui, à partir d’une table et d’une chaise, portera sur ces fonds baptismaux le Musée suisse du Jeu qui fête en 2012 son 25e anniversaire.
Créateurs de chances, et important signe de confiance, les dirigeants de la Loterie suisse romande, la LoRo, qui nous confient en 2010 leur collection historique. Ces liens de confiance nous honorent comme nous sommes fiers d’avoir ainsi pu, grâce à leurs archives, étendre notre exposition permanente, vous présenter aujourd’hui une exposition temporaire, qui je suis sûr, vous ravira et être ainsi associés au 75e anniversaire de cette importante institution romande.
Créateurs de chances, ces prochaines années, nous l’espérons, les autorités municipales et communales qui permettront au site du Château et au Musée suisse du jeu d’être encore plus un écrin vivant de La Tour-de-Peilz et de la Riviera. En effet, le Conseil de fondation a travaillé à un projet de dynamisation du site et du Musée en proposant notamment la création d’un restaurant dans le corps principal du bâtiment, un accueil de nos visiteurs dès l’entrée dans le château au rez-de-chaussée et la création d’un espace pour les expositions temporaires dans une maison du jardinier revitalisée.
Créateurs de chances le Conseil de fondation qui, à la suite de ces importantes transformations, s’engagera résolument avec son directeur à l’élaboration d’une nouvelle exposition permanente digne de cet écrin régénéré et adaptée aux exigences muséales de ce 21e siècle.
Créateurs de chances, mais pas le moindre, le personnel du musée qui, depuis 25 ans, au jour le jour, s’implique, dynamise et fait vivre ce Musée avec une motivation et un professionnalisme incroyables et qui a toute mon admiration.
Créateurs de chances enfin vous toutes et tous qui êtes présents aujourd’hui, qui nous apportez une nécessaire énergie pour continuer notre travail et sans lesquels ce musée ne pourrait exister. Vous démontrez ainsi que le choix initial fait il y a 25 ans est un pari gagnant.
Je vous remercie de votre attention.

Selon Angelica Schwall-Düren, ministre des Affaires européenne du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, la politique d’austérité prônée par la chancelière allemande et par le président français Nicolas Sarkozy est un « échec » économique et « surtout politique », comme en témoignent la victoire de François Hollande à la présidentielle française et le résultat des dernières élections en Grèce.
via« Angela Merkel sera obligée d’accepter une initiative de croissance » – rts.ch – info – monde.

• Un parfum de vote de classe | Libération – La France qui travaille «gagne» contre la France qui veut faire travailler les autres.
  «Ce sont les jeunes, les ouvriers et les employés, […], qui ont très majoritairement voté pour François Hollande. Les «cadres et professions intellectuelles» aussi, […], et c’est cette alliance qui peut expliquer la victoire du candidat socialiste. Mais, pour la première fois depuis longtemps, la gauche redevient majoritaire dans les couches populaires : 58% des employés et 68% des ouvriers ont voté Hollande.»«Les 52% de Sarkozy chez les retraités ne suffisent pas à inverser le résultat. De même que le vote à 60% des 65 ans et plus pour le candidat sortant ne parvient pas à compenser les 60% de moins de 25 ans qui ont voté pour Hollande, lequel fait aussi le plein (56%) dans le cœur de cible de la population active que sont les 35-49 ans.»
• Les 1.139.316 voix qui ont fait la victoire d’Hollande | Présidentielle 2012 live direct | Slate.fr – Pour devancer Nicolas Sarkozy de près de trois points et demi, le candidat socialiste a bénéficié de la poussée de la gauche au premier tour, de reports en baisse mais encore substantiels de l’électorat Bayrou et de reports relativement faibles mais stables de l’électorat Le Pen.
  A noter que
  «l’électorat de Nicolas Sarkozy lors de ce second tour se réduit au noyau traditionnel de l’électorat de droite: plus de 60 ans, retraités, indépendants et hauts revenus».

• L’UDC a été victime de sa polarisation aux élections fédérales | rtsinfo – L'UDC est de plus en plus isolé et son potentiel est à la baisse, relève lundi l'enquête Selects. Cette dernière a décortiqué les victoires des nouveaux partis PBD et Vert'libéraux lors des dernières fédérales de 2011.

En 2008, il était le fossoyeur, le paria, le passé. Aujourd’hui, il est le deuxième candidat socialiste a réussir à être élu président de la République française. En observant ses postures, il est intéressant de constater que, derrière son style de «candidat normal», pointent les ombres de François Mitterand, Jacques Chirac et de Charles de Gaulle. 

François Hollande, lors d’un meeting à Rennes, le 4 avril 2012. Source : Wikipedia

De Chirac, il emprunte le sillonage solitaire et longtemps à l’avance des territoires français, l’outsider se fait conquérant. Il lui emprunte aussi ce plaisir à être dans la foule et à serrer des mains comme il l’a encore fait hier soir avant de partir pour Paris. Enfin, il y a bien sûr la référence et l’ancrage corréziens.
De Mitterand, il en réinterprëte en 2012 la partition de la force tranquille.
Du général de Gaulle, il emprunte et multiplie seize fois son «moi (Général) de Gaulle» pour en faire un «moi, président de la République» lors de son débat télévisuel avec Nicolas Sarkozy.

Il incarne ainsi autant la rupture que le changement de même qu’une forme de rassemblement. En effet, deux fameux discours du général de Gaulle emploient cette formule. Il n’est pas inutile de souligner que cet emploi est propre au général de Gaulle lorsque celui-ci s’oppose au marchéchal Pétain, alors Président de la République, et lorsqu’il revient au pouvoir sur les décombres de la Quatrième République.
Pour le premier discours, il s’agit bien sûr de l’Appel du 18 juin 1940:

«Moi, Général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi.»

Et c’est au forum d’Alger, le 4 juin 1958, que le général de Gaulle comprend les Algériens et qu’en fin de discours il reconnaît à tous leur courage qui leurs ouvrent les portes de la réconciliation:

«Oui, moi de Gaulle, à ceux-là, j’ouvre les portes de la réconciliation.»

D’une certains manière, François Hollande capte ainsi sa part du gaullisme et de son héritage. Ce n’est pas le moindre tour de force pour un «président dit normal»
Ce président, métissage de Mitterand, Chirac et de Gaulle, n’est rien d’autre que le retour à la normale après le président «a-normal» qu’a incarné Nicolas Sarkozy.