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Regard sur la politique par Lyonel Kaufmann, socialiste boéland*

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Un parti socialiste vaudois solide et mature

Billets précédents :
– Philippe Leuba : le maillon faible de la droite vaudoise
– Jacqueline de Quattro : la fausse suivante
– De Ségolène à Jacqueline : les médias en campagne
– Quand la scène politique nationale plane sur les élections vaudoises.

Pour avoir bien connu de l’intérieur les année 1997 à 2002 et ses tensions internes en tant que membre du Comité directeur, le congrès du Parti socialiste vaudois de Palézieux a démontré toute la solidité et maturité de ce parti. Le temps des anathèmes internes sont bien loin. Désormais nous sommes capables de débattre, de profiler des solutions diverses et de prendre des décisions où l’affect laisse sa place à l’ambition raisonnée. (voir aussi notre billet Comme un air (malheureusement) de déjà vu… et son évocation de notre congrès de 1998 à Echallens Morges).
C’est aussi la première fois depuis 1998 que nous abordons cette élection sans crainte relativement à nos candidats sortants ! A d’autres d’avoir des soucis à se faire.

Prochain billet : L’autogoal des Verts ou l’art du hara-kiri

Désormais les principaux candidat-e-s au Conseil d’Etat vaudois pour les élections de mars 2007 sont connu-e-s.
Le billet actuel ainsi que cinq autres vous proposent cette semaine d’effectuer en ma compagnie un petit tour d’horizon sous formes de flash de quelques éléments saillants relativement à ce tour de chauffe.
A noter aussi l’intéressante initiative des journaux Le Courrier et La Liberté avec la création d’un blog consacré aux élections cantonales vaudoises et intitulé Vaud2007

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Quand la scène politique nationale plane sur les élections vaudoises

Billets précédents :
– Philippe Leuba : le maillon faible de la droite vaudoise
– Jacqueline de Quattro : la fausse suivante
– De Ségolène à Jacqueline : les médias en campagne

La Ligue vaudoise a de quoi s’inquiéter, car la scène politique vaudoise —comme celle des autres cantons— est de moins en moins fédéraliste et de plus en plus sous la coupe de la scène politique nationale.
Auparavant, la scène politique nationale résultait de l’agrégation des diverses scènes politiques cantonales largement autistes entre elles. Aujourd’hui, la polarisation et la radicalisation du champ politique ont progressivement d’abord fait émerger une véritable scène politique nationale, puis maintenant cette scène politique nationale pèse et dicte également le tempo des scènes cantonales. Le moindre des paradoxes réside ainsi dans le fait que le parti qui prône le plus les traditions nationales est, une nouvelle fois, celui qui les dynamite dans le même temps !
C’est ainsi que la perspective d’un candidat vert au Conseil fédéral en 2007 braque les lampions sur l’incontournable (au propre comme au figuré) Daniel Brélaz qui s’invite ainsi à la table de tous les Vaudois-es dans la pré-campagne des Verts relativement à l’élection au Conseil d’Etat vaudois. C’est ainsi aussi que le choix des Verts de deux candidats au premier tour se fait dans une atmosphère de spéculation boursière électorale tant cantonale que nationale. La bulle spéculative verte éclatera-t-elle en mars prochain?
C’est ainsi également que le parti radical suisse s’est invité lors du Congrès radical. D’abord via Flavio Pelli dans 24heures, puis via le bras de Léonard Bender galamment tendu à Jacqueline de Quattro à son arrivée au Congrès. Et ça marche ! Il y a quelques années de telles immiscions, au demeurant fort mesurées, auraient produit l’effet inverse. Oh tempores…

Prochain billet : Un parti socialiste vaudois solide et mature

Désormais les principaux candidat-e-s au Conseil d’Etat vaudois pour les élections de mars 2007 sont connu-e-s.
Le billet actuel ainsi que cinq autres vous proposent cette semaine d’effectuer en ma compagnie un petit tour d’horizon sous formes de flash de quelques éléments saillants relativement à ce tour de chauffe.
A noter aussi l’intéressante initiative des journaux Le Courrier et La Liberté avec la création d’un blog consacré aux élections cantonales vaudoises et intitulé Vaud2007

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L’alternative François Bayrou (2)

Il y a quelques jours, je m’intéressais au cas de François Bayrou et je disais également que la campagne des présidentielles 2007 se jouerait notamment sur l’Internet. Depuis j’ai découvert le site PoliTIC’Show. Il fusionne mes deux regards. En effet, PoliticShow a réalisé les portraits des différents candidats à la Présidentielle française et ce site vient de publier le 21 octobre 2006 un entretien d’une heure, découpé en 13 parties de 7 à 22 minutes à François Bayrou.
Le site précise les circonstances de cet interview :

Interviewer François Bayrou était un challenge pour nos équipes. Il était le seul des candidats de premier ordre à avoir décliné ouvertement notre requête initiale en juin dernier. Celui qui plafonnait à moins de 7% dans les sondages, comme au précédant scrutin, est crédité depuis quelques semaine de 12 à 15 % d’intentions de vote et ce week-end de 30% de potentiel électoral (ah ! ces sondages).

et il poursuit en thématisant le candidat François Bayrou et son intérêt actuel à l’égard de l’élection présidentielle française :

Sera-t-il le troisième, voir le second, et pourquoi pas le « premier homme » de cette présidentielle ? Parviendra-t-il à faire entendre sa voix ? Et quel est son message, sa vision, son programme ? Connaissez-vous ne serait-ce que « l’Homme François Bayrou » ?

Personnellement, je trouve ce site et son initiative journalistique formidable. C’est un travail journalistique tel qu’il est difficile de trouver un équivalent aujourd’hui tant à la télévision que dans la presse écrite de par sa durée et la place laissée au développement des idées de l’interviewé. La qualité du tournage et des images sont aussi de qualité sur un tel média avec en plus la possibilité pour chacun de répercuter tout ou partie du contenu sur son site. Chacun dispose également de la possibilité d’aller et revenir autant qu’il lui semble sur tel ou tel passage. Nous sommes loin ici de la politique spectacle de l’industrie médiatique actuelle.

Et Bayrou dans tout cela?
Il s’en sort plutôt bien aidé par le format de l’émission puisque celui-ci permet de sortir de la petite phrase et du buzz médiatique du « je prends, je jette ». Surtout il donne l’impression de vivre dans le même monde que la majorité des électeurs.
Il indique lui-même que peu de choses le distingue de Dominique Strauss-Kahn et il se situe dans la lignée de Tony Blair et d’Al Gore.
A noter que lorsque le journaliste demande à Bayrou deux idées qu’il retient chez ses adversaires politiques, la surprise vient qu’il cite plus facilement deux points du programme de l’extrême-gauche que ceux du PS à savoir :
– la réflexion sur les limites au libre-échange;
– la taxe Tobin (il est pour).
A titre d’exemple, il soutient le vote des étrangers après 10 ans de résidence et s’oppose farouchement à l’abandon de la carte scolaire.
Quelque part, sa participation aux primaires socialistes n’aurait pas été incongrue…

Pour découvrir un peu plus son programme :

Le billet de PoliTIC’Show >« Futurs Présidents » #2 : interview de François Bayrou

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De Ségolène à Jacqueline : les médias en campagne

Billets précédents :
– Philippe Leuba : le maillon faible de la droite vaudoise
– Jacqueline de Quattro : la fausse suivante

La désignation de Jacqueline de Quattro illustre l’arrivée de nouvelles règles du jeu dans le microcosme politique du canton de Vaud et n’est pas sans parallèle avec le parcours actuel chez nos voisins français de Ségolène Royal.
En effet, Jacqueline de Quattro a d’abord fait sa campagne dans les journaux vaudois et romands avant de la faire au sein de son parti. Le battage médiatique ainsi organisé a ensuite pesé d’un poids certains dans le choix des délégués radicaux. Via le parti radical lausannois, les sondages ont même fait leur apparition dans une procédure de désignation interne.
Comme Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, Armand Rod et Olivier Français ont couru toute la campagne interne derrière la nouvelle icône des médias. Sans succès. L’agenda et le rythme de la campagne leur ayant totalement échappé.
Pas sûr à terme que la démocratie y gagne à ce jeu médiatisé à l’extrême. A ce sujet, Le Courrier international, no 836 de cette semaine (9 novembre 2006)  propose d’intéressants articles sur les dérives de cette ère médiatique tendant à terme au vide en politique :

Par les temps qui courent, se scandaliser que le marketing envahisse les campagnes électorales relève de l’angélisme. Il n’en est pas moins vrai que plus les politiques misent sur le zapping et les effets aléatoires du temps médiatique, plus la chose publique, l’agora, s’éloigne de ce qu’elle devrait être, à savoir un lieu de confrontation entre les apparences et les consciences. Que les idéologies aient été passées au mixeur n’est pas un mal en soi, mais cela a tellement accru la volubilité électorale que l’opinion publique, elle aussi, est devenue une sorte de soufflé. La photogénie, la légèreté, la techno-virtualisation de la politique ont gagné la partie. A première vue, les talons que porte Ségolène Royal importent plus que l’idée qu’elle se fait du rôle de la France dans le monde. Peut-être est-ce pour cela qu’elle ne dit rien sur le rôle de la France dans le monde. (La candidate « soufflé » (ABC, Madrid)

Prochain billet : Quand la scène politique nationale plane sur les élections vaudoises.

Désormais les principaux candidat-e-s au Conseil d’Etat vaudois pour les élections de mars 2007 sont connu-e-s.
Le billet actuel ainsi que cinq autres vous proposent cette semaine d’effectuer en ma compagnie un petit tour d’horizon sous formes de flash de quelques éléments saillants relativement à ce tour de chauffe.
A noter aussi l’intéressante initiative des journaux Le Courrier et La Liberté avec la création d’un blog consacré aux élections cantonales vaudoises et intitulé Vaud2007

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