L’enseignement est un objet de débat et de bataille idéologique dans le monde politique actuel.
Mais quelle est la valeur et la place réelle de l’enseignement dans notre société ? Est-elle à la hauteur des débats qu’elle suscite ? Ou y aurait-il tromperie?
Parfois l’actualité offre des raccourcis et des télescopages intéressants, voire révélateurs.
Cette semaine, l’hebdomadaire L’Hebdo consacre son dossier à la reprise économique et aux augmentations de salaires. En page 22, la mise en parallèle de l’évolution salariale d’un-e enseignant-e secondaire et d’un gestionnaire de fortune offre un télescopage intéressant sur ce qui est le plus valorisé dans notre société.
A noter que les deux doivent avoir suivi un cursus de formation équivalent (licence universitaire dans tous les cas pour l’enseignant-e secondaire).
Bien évidemment le différentiel serait encore plus criant si en parallèle au gestionnaire de fortune, c’était le salaire (et son évolution) d’un-e enseignant-e primaire.
Source : L’Hebdo , 30 mars 2006, page 22
La Boillat : Appel à une manifestation nationale (8 avril 2006)
LA BOILLAT VIVRA
Les salarié·e·s de la Boillat appellent à une manifestation nationale «La Boillat vivra» samedi 8 avril 2006 14h à Berne.
Texte complet de leur appel:
http://www.labreche.ch/pages_mps/documents/TractBoillat03_06.htm
Aussi disponible en pdf pour distribuer autour de vous:
Cliquer pour accéder à TractManifBoillat.pdf
Dans l’immédiat, il est toujours facile, utile et nécessaire de signer la déclaration de soutien à leur lutte:
http://www.boillat.org
Boillat : l’affiche de la manifestation nationale
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La Boillat : Manifestation nationale à Berne (8 avril 2006)
Manifestation nationale de soutien à la Boillat, samedi 8 avril 2006 à Berne
Stop à l’hémorragie industrielle
La Boillat vivra !
Le rendez-vous est fixé le samedi 8 avril à 13h à Schützenmatteou et à 14h sur la Place fédérale.
Pour en savoir plus. Renseignements :
manif.boillat@hotmail.com
Source de l’information et informations complémentaires sur le conflit:
La Boillat vivra ! | Autres actions de soutien
Freysinger ou le nazillon qui sommeille…
Dans le Matin dimanche, ce n’est pas le conflit de la Boillat qui occupe la une, c’est la situation du journaliste Pascal Décaillet !
Ainsi, mieux vaut être un homme de radio contesté au sein de sa rédaction que 112 licenciés (+ 21 cadres) d’une entreprise, joyau de toute une région. Peut-être que si les gens de la Boillat créaient une radio et jouaient sur le populisme des ondes en dévoyant l’information de qualité, ils auraient la chance de voir le monde politique fédéral véritablement s’occuper d’eux.
Mais je m’égare.
Quoique… aucun des hommes politiques interviewés dans Le Matin n’a signé la pétition de la Boillat, par contre la plupart ont signé celle pour Pascal Décaillet, sans se préoccuper véritablement des tenants et aboutissants de l’affaire entre le journaliste, l’équipe de Forum et la direction de la Radio Suisse Romande.
Quoique concernant la qualité des débats de Forum, made in Décaillet, rien ne vaut les propos d’un des invités chouchous de l’émission, Oskar Freysinger :
L’élu UDC voit dans cette affaire une cabale contre un homme de droite dans un milieu habituellement de gauche. «Si Décaillet devient demain socialiste et homosexuel, il n’aura plus de soucis à se faire!» (Le Matin Dimanche)
Il est bon alors de se souvenir et de remettre de tels propos dans un contexte plus large :
Les Allemands créérent de nombreux sites de détention pour emprisonner et éliminer les « ennemis de l’Etat », dont les plus terribles, les camps de concentration. La plupart des prisonniers des premiers camps de concentration furent des Communistes, des Socialistes, des Démocrates sociaux, des Tsiganes, des Témoins de Jéhovah, des homosexuels allemands, et d’autres personnes accusées d’avoir un comportement « asocial » ou socialement déviant. (Source : Encyclopédie Multimédia de la Shoah)
Au final, il est difficile de trouver cela drôle tant de la part de l’individu Freysinger que du journal qui reproduit, sans aucune distance, de tels propos.
Personnellement, vous comprendrez que je ne pleurerai pas Pascal Décaillet, car j’attends autre chose de l’information produite par une radio publique. Et ce n’est pas une affaire de gauche ou de droite.
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