Le journal Le Temps interview aujourd’hui Vasco Pedrina.
Je retiens surtout le passage suivant :
Le 1er Mai, ce lundi, Vasco Pedrina fera un discours à Winterthour. Le coprésident d’Unia fait le compte: il est intervenu chaque 1er Mai depuis 1981. Mais c’est la première année que le Tessinois ne prononce pas plusieurs discours.
Winterthour, «une ville qui a vécu en plein le passage d’une société industrielle à une société de services, qui affecte la Suisse tout entière», relève Vasco Pedrina. Pour le mouvement syndical, cette mutation est lourde de conséquences. Il lui faut s’implanter dans les nouvelles couches d’employés, tout en conservant sa base ouvrière, alors même que le Parti socialiste s’en est peu à peu coupé – surtout s’agissant des retraités, analyse Vasco Pedrina. Cette tendance, à le suivre, est nettement plus marquée en Suisse alémanique, où c’est l’UDC qui a profité de ce retrait du PS. Vasco Pedrina se souvient d’une assemblée à Schwamendingen, le 12e arrondissement de la ville de Zurich, au nord-est de la métropole, où cette évolution était particulièrement criante.
«Le pendule est en train de revenir dans l’autre sens, sauf parmi les retraités. Mais les couches ouvrières se rendent compte que Christoph Blocher est du côté des grands dirigeants, et que son discours sur la responsabilité individuelle veut surtout donner aux riches la liberté de s’enrichir encore plus. Globalement, la situation conjoncturelle redevient plus favorable pour nous avec la reprise, mais les syndicats continuent à devoir faire face à des tendances lourdes défavorables, comme le poids du capitalisme financier dans l’économie. Il est difficile de faire des prévisions précises.»
Et je me dis que les PS romands ont bien fait de passer, surtout auprès de la presse, pour des archaïques, car il me semble que, par exemple, le PS vaudois s’est nettement moins coupé de sa base ouvrière que les PS alémaniques. J’en attribue les mérites à Pierre-Yves Maillard ou à Eric Voruz et à d’autres y compris à moi-même dans mes divers actions syndicales SUD ou au sein du comité directeur du PS vaudois.
Je me dis aussi qu’on ne peut pas indéfiniment produire un discours dans un sens et agir dans un autre comme le fait l’udc.
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