Je ne ferai donc qu’un seul billet et serai relativement bref concernant l’analyse du premier tour.
Analyse du premier tour
Après c’est un peu moins réussi. Faut l’avouer. Le premier paramètre divergent a été le score décevant de François Marthaler. Je pensais que malgré tout il finirait devant les non sortants. Le deuxième résidait dans le fait que je pensais que les candidats non conseillers d’Etat seraient plus dans un mouchoir de poche. Or, il n’en a rien été. D’une part, Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba ont, au premier tour, fait la différence avec les autres candidats de la gauche et des Verts. D’autre part, Philippe Martinet a été très largement distancé. Ce dernier fait facilitant la liste commune pour le deuxième tour.
Au final, les Verts ont voulu se compter et le résultat a été clair et conforme à mes prévisions (L’autogoal des Verts ou l’art du hara-kiri ). Certainement que c’était une étape obligée dans leur progression. Notamment pour constater que leur ancrage est sans nulle doute avec la gauche et qu’ils n’ont pas grand chose à attendre de la droite.
Par contre, j’ai eu plus que de la peine à entendre ensuite les jérémiades de Philippe Martinet, principal artisan de cette volonté de faire cavalier seul, sur les socialistes qui auraient été méchants de ne pas le rajouter sur leur liste. Quel «foutage» de gueule. Mon brave Philippe t’es véritablement incapable de faire preuve de la moindre once d’auto-critique et tu seras toujours prompt à rejeter la faute sur les autres.
Je terminerai avec les propos de mon précédent billet :
« A gauche, il serait délicat de perdre une locomotive de l’envergure de Pierre-Yves Maillard pour le deuxième tour. Donc pour la gauche, l’idéal consisterait que Pierre-Yves Maillard se retrouve tout près de la majorité absolue, mais une élection au premier tour d’un élu de gauche serait une première au fort symbole.
A droite, c’est l’inconnue Jean-Claude Mermoud qui va peser. Que fera la droite si Jean-Claude Mermoud est élu au premier tour et que l’UDC devienne, par exemple, le premier parti de la droite au Grand Conseil ? La logique voudrait que l’UDC présente un nouveau candidat (désolé ce serait un mec) pour que son électorat se mobilise au deuxième tour. »
L’UDC n’étant pas devenu le premier parti de la droite, le deuxième candidat UDC au Conseil d’Etat est repoussé à plus tard. Le parti libéral peut se faire du souci d’autant plus que le parti libéral s’érode de plus en plus. En effet, la situation de ce dernier est, à mon avis et à terme, plus problématique que celle du parti radical. Ne serait-ce que parce qu’il peine à se renouveler au niveau de son personnel politique. C’était très clair au niveau de mon district.
Perspectives du deuxième tour

Je reste persuadé que le 7e siège se jouera entre Philippe Leuba et Joseph Zisyadis. Certes, Philippe Leuba est (légèrement) devant Jacqueline de Quattro, mais Philippe Leuba a fait ici le plein de voix. En effet, même si l’électorat de l’UDC se mobilise bien, il perdra des voix engrangées au premier tour de ce côté-là. De plus, Jacqueline de Quattro était la seule candidate véritablement nouvelle lors de cette élection et elle progressera d’autant au deuxième tour qu’elle a été attaquée bassement sur sa personne au premier tour.
Quelles sont les chances de Joseph Zisyadis maintenant? Pour ma part, contrairement à Philippe Leuba, il n’a pas fait le plein des voix à gauche au premier tour. En effet, lors de ce premier tour, un certain nombre d’électeurs de gauche l’ont biffé en espérant un autre ticket pour le deuxième tour. Maintenant que cette alternative n’existe plus, ces électeurs ne bifferont pas Joseph Zisyadis au deuxième tour. Par ailleurs, même si l’électorat vert garde une certaine rancoeur à l’égard de Joseph Zisyadis, ce dernier ne peut qu’améliorer son score du côté des Verts. Ces deux éléments seront-ils suffisants pour que Joseph Zisyadis passe devant Philippe Leuba?
L’inconnue est clairement dans l’attitude de l’électorat UDC et dans la capacité de chacun des deux blocs a conservé la mobilisation de leurs électeurs jusqu’au premier avril. Le ticket à quatre candidats à droite était une belle machine pour le premier tour. Il est plus problématique pour le deuxième tour dès lors que les deux champions ont déjà été élus et qu’une des composantes n’est plus représentée sur le ticket. D’autant que le nouvel électorat UDC est un électorat de parti et non de personne, ils votent pour la liste et les candidats UDC inside. La droite a donc pris un risque qui sera considéré comme calculé si elle conserve la majorité et comme téméraire si elle la perd.
Dans tous les cas, les temps sont désormais révolus où la droite élisait ses candidats au premier tour et choisissait les élus de gauches au second. C’était encore le cas en 1998. Presque hier.
Au jeu des pronostics et dans l’ordre : Anne-Catherine Lyon, François Marthaler, Jacqueline de Quattro. Très léger avantage à Philippe Leuba pour le dernier siège, mais les chances de Joseph Zisyadis existent aussi de manière tenue. Il vaut donc la peine d’aller voter !
Je viens d’écouter le débat de Forums entre les 5 candidats. Ce n’était pas vraiment passionnant mais j’ai considéré une chose. Tout comme dans ton billet, le débat a montré que la majorité allait très probablement se jouer entre Leuba et Zizyadis.
Or si la droite a voté très compact au premier tour, cela risque d’être moins le cas. Pour une raison simple: si Leuba ne passe pas, il n’y aura plus de libéral au gouvernement. L’ordre du trio de gauche semble déjà établi et on peut donc tous voté compact sans risque. Mais à droite, il risque d’y avoir des coups de crayons discrets entre radicaux et libéraux pour que ces derniers puissent sauvé leur candidat. N’oublions pas que le but est de ne pas perdre plus que de gagner.
Acceptons-en l’augure… 😉
http://www.24heures.ch/pages/home/24_heures/info_express/riviera_chablais/riviera_detail/(contenu)/46694
… pas possible… quelle surprise…
Je croise les doigts (et accessoirement donnerai des consignes de vote le moment venu…) 😉
Zozieau est décidement une personne très affutée 😉
Merci pour le soutien dans tous les cas…
Faut quand même relever les bonnes choses de cette période électorale. Non ?
re 😉